Le "nuage", un concept difficile à rentabiliser...
22/04/2014
Le développement exponentiel des dispositifs de stockage entraine une baisse de prix de ces derniers !
Après le règne des "disques durs", dont les capacités d'aujourd'hui dépassent les besoins des particuliers, arrive celui des "SSD", assemblage de composants électroniques miniatures, dont le prix est en forte baisse (500 euros le teraoctet). Capacité, résistance au choc, faible consommation électrique, temps moyen d'accès divisé par 10...
Les "Data centers" s'équipent eux aussi en SSD, proposant des services de stockage à prix réduit...et évoluent également vers la mise à disposition de serveurs complets "à distance", rendant l'acquisition de serveurs locaux beaucoup moins rentable !
Les progrès des logiciels de "virtualisation" des serveurs introduisent la même révolution que les grandes unités IBM dans les années 60... la centralisation des données et l'utilisation de terminaux peu intelligents...
Aujourd'hui, sous l'influence de Microsoft, les PC sont devenus aussi puissants qu'une grosse unité IBM... au prix d'un terminal peu intelligent des années 60...à un coût "imbattable" !
L'avènement de communications de plus en plus rapides (10 Gigabits par seconde en fixe, 4 G +, Wifi au dessus d'1 Gigabits par seconde) permet d'envisager "à nouveau" une délocalisation des données et une "reconcentration" de ces dernières !
Seul inconvénient : la consommation électrique de ces méga-usines, qui oblige à choisir les sources les moins chères de la planète...
Entre Google, Amazon, Microsoft et les petits européens (Atos, OVH et consorts) la lutte est ouverte... les moyens ne sont pas les mêmes...
Le "nuage" devient une affaire de marketing et de "confiance" ! La "décentralisation" reste probablement la meilleure solution à terme !
Un espace de stockage en Europe pour le cloud
Les Echos du 15 avril 2014
Sandrine Cassini
Le rapport présenté par les dirigeants d’Atos et d’OVH à Arnaud ¬Montebourg appelle à un stockage des données en Europe.
Thierry Breton (à gauche), PDG d'Atos, et Octave Klaba, patron d'OVH, ont codirigé le rapport « Cloud Computing ». - Photos Kenzo Tribouillard et DR
Créer 100.000 emplois à peu de frais... ou rester à la traîne des géants américains, comme Google, Amazon ou Microsoft. Telle est l’alternative proposée par le rapport « Cloud Computing » codirigé par Thierry Breton, le PDG d’Atos, et Octave Klaba, le patron d’OVH, et qui fait partie des 34 plans de la nouvelle France industrielle lancés à l’automne par Arnaud Montebourg. Le rapport, qui compte 10 propositions que « Les Echos » ont pu consulter, doit encore être remis au Premier ministre, Manuel Valls.
A l’heure où l’affaire d’espionnage de la NSA, dévoilée par Edward Snowden, a créé un climat de suspicion à l’égard de l’hébergement des données, les deux industriels suggèrent comme principale piste la création d’un label « Secure Cloud », qui serait attribué à tous les services de cloud – quelle que soit leur nationalité – remplissant un certain nombre de règles en termes de sécurité, d’accès au service et surtout de localisation des données. Corollaire du label, le rapport suggère une évolution de la réglementation française et européenne, qui sanctuariserait un espace européen aux règles de sécurité identiques.
Une consultation publique a déjà été ouverte à Bruxelles. Dans la mesure où il y a peu de chances qu’un consensus émerge entre les 28 Etats, le rapport conseille donc à la France et à l’Allemagne de prendre l’initiative réglementaire et de développer un espace que pourraient ensuite rejoindre progressivement les autres Etats.
Cette proposition fait écho à celle émise l’an passé par Thierry Breton, qui codirige également au niveau européen un groupe de travail sur le cloud avec Jim Snabe, le patron de l’éditeur allemand de logiciels SAP, et qui appelle à la création d’un « Schengen des données ». La localisation des données ne fait toutefois pas consensus parmi les industriels français, certains ayant des serveurs installés hors d'Europe.
Réallouer des budgets
Si le rapport promet que les autres mesures seront indolores pour les finances publiques, en réalité, il compte surtout sur des réallocations de budgets vers le cloud. Ainsi, Atos et OVH souhaitent que la France attire des « data centers », ces centres d’hébergement des données, notamment en faisant accompagner les porteurs de projet par la Banque publique d’investissement. Chaque centre pourrait créer « une centaine d’emplois directs et quelques centaines d’emplois indirects », assure le rapport. Pour les industriels, la sphère publique doit aussi montrer l’exemple, en créant un « App Store » pour les collectivités locales.
Le rapport appelle à faire évoluer la réglementation des marchés publics pour favoriser l’adoption du cloud en alignant les niveaux de récupération de la TVA, qui diffèrent lorsque le client achète une solution cloud – considérée comme une dépense sans possibilité de récupérer la TVA – et lorsqu’il achète un logiciel – comptabilisé en investissement ouvrant droit à récupération. Pour encourager les entreprises à basculer vers le cloud, le rapport propose de les autoriser à comptabiliser les dépenses nécessaires en crédit d’impôt recherche (CIR). D’autres mécanismes de crédit d’impôt « transformation cloud » ou de soutiens financiers via la BPI doivent être créés.
Le rapport souhaite aussi ¬convertir au cloud le grand public, attiré comme un aimant par Google et Apple, en lui proposant un « espace de stockage en ligne sécurisé » pour y stocker ses données administratives.
Sandrine Cassini
Nouvelles fonctionnalités des documents personnels sur Kindle
Mail du 16 avril 2014
Cher client Kindle,
Étant donné que vous avez par le passé utilisé des documents personnels sur les appareils ou les applications de lecture Kindle, nous sommes heureux de vous faire connaître quelques améliorations que nous avons apportées à la façon dont les documents personnels sont organisés.
Les documents personnels sont désormais dans l'Amazon Cloud Drive : À partir d'aujourd'hui, tous les documents personnels que vous avez archivés dans votre bibliothèque Kindle seront disponibles pour l'accès, la suppression, l'organisation et le partage sur votre Amazon Cloud Drive. Vous pouvez voir ces documents dans un nouveau dossier Documents envoyés en parallèle avec l'ensemble de votre contenu enregistré, tel que vos photos et vidéos personnelles.
Aucune action n'est requise de votre part. Les fonctionnalités relatives à vos documents personnels sont inchangées. Et comme toujours, vous pouvez utiliser Votre compte Kindle pour voir une liste de vos documents, les renvoyer sur les appareils et applications de lecture gratuites Kindle, les supprimer, ou désactiver l'enregistrement automatique des documents dans le Cloud. Les documents continueront à être livrés comme dans le passé et vous continuerez à bénéficier gratuitement de 5 Go de stockage dans le Cloud pour vos documents personnels. Simplement « Envoyer une seule fois, lire partout ».
Documents stockés dans leur format natif : À partir d'aujourd'hui également, les nouveaux documents que vous enregistrez dans le nuage avec Envoyer au Kindle seront stockés dans leur format natif (par exemple MS Word, TXT) afin que vous puissiez y accéder n'importe où depuis l’Amazon Cloud Drive.
Veuillez noter : Votre utilisation de l'Amazon Cloud Drive est soumise aux Amazon Cloud Drive : conditions d'utilisation.
Cordialement,
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IBM pâtit de la transformation de l'informatique
Les Echos du 18 avril 2014
Sandrine Cassini
Le chiffre d'affaires de Big Blue a reculé de 3,9 % au premier trimestre.
Comme toute les technologies de rupture, le cloud est autant une chance qu'une malédiction pour les acteurs en place. IBM vient encore de montrer sa fragilité face à cette lame de fond qui oblige toute la chaîne informatique à se transformer. Pour le huitième trimestre d'affilée, le chiffre d'affaires de Big Blue s'affiche en baisse. Avec 22,5 milliards de dollars de recettes encaissées sur la période janvier-mars, soit un recul de 3,9 % sur un an, IBM enregistre là son plus mauvais trimestre depuis cinq ans. De quoi mettre une pression supplémentaire sur les épaules de la patronne du groupe, Virginia Rometty.
IBM souffre de la migration des entreprises vers le cloud, qui leur permet de délocaliser une partie de leur informatique et de s'abonner à des services, là où elles achetaient autrefois du matériel et des logiciels, employant des armadas de consultants IBM pour installer leurs infrastructures et entretenir l'ensemble. Signe de ce changement d'habitudes, les ventes de matériel d'IBM (serveurs, stockage) ont à elles seules reculé sur le trimestre de 23 %, à 2,4 milliards de dollars.
Virginia Rometty a déjà pris plusieurs mesures. Elle a annoncé en janvier la cession prochaine à Lenovo de ses serveurs X86, des machines d'entrée de gamme, pour 2,3 milliards de dollars, et lancé des investissements dans le cloud. En 2013, IBM a ainsi acheté le fournisseur de cloud SoftLayer Technologies pour 2 milliards de dollars, tout en injectant 1,2 milliard supplémentaire dans ses offres et ses data centers.
La marge brute progresse
« Au premier trimestre, nous avons pris des mesures pour migrer vers des gisements de croissance, comme le cloud, le big data, la sécurité, et le mobile », a expliqué lors de la présentation des résultats Virginia Rometty, qui espère que ces efforts se traduiront dans les résultats dès cette année. Mais même si les revenus issus du cloud ont crû de 50 % sur le trimestre, et devraient représenter 2,3 milliards de dollars sur l'ensemble de l'exercice, ils restent encore marginaux comparés aux 100 milliards de dollars de chiffre d'affaires annuel du groupe.
En attendant, IBM a vu ses bénéfices reculer de 21,4 %, à 2,4 milliards de dollars, au premier trimestre, en raison d'une charge de restructuration de 870 millions de dollars. C'est le prix à payer pour maintenir la rentabilité, si chère aux yeux de ses actionnaires. De fait, la marge brute a augmenté de quasi 1 point en un an, à 47,6 %. Mais certains investisseurs supplient IBM de laisser de côté un temps ses marges pour se focaliser sur l'investissement.
Sandrine Cassini
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