Une "femme" à la Présidence d'AQTA...
01/04/2014
Le "caqueteur" fait ses valises, après 3 mois de boulot ! Une mandature "ultra-courte" !
Philippe Le Ray se retrouve "tout nu", lui le défenseur du paysan et du poulailler...
Jean Dumoulin, le nouveau poids lourd d'AQTA, risque de rectifier les "frontières" de la nouvelle Intercommunalité, dont le Sud, plutôt balnéaire pousse le Nord au "bourrier"...
Moins de gloussements, plus d'efficacité !
Auray, Dumoulin remet la droite au pouvoir
Télégramme du 31 mars 2014
Gwen Rastoll
Jean Dumoulin et Guy Roussel : la passation entre les deux maires..
En dépit de la tendance nationale défavorable à la gauche, l'élection de Jean Dumoulin et la défaite de Guy Roussel sont à classer au registre « surprises ». 19 ans après, Auray, qu'on pensait durablement ancrée à gauche, a donc basculé. La hausse de la participation aura finalement favorisé la liste « Bien vivre à Auray ».
Il y avait des signes. Des visages qui se tendent, des phrases qui ne se terminent pas... Et des commentaires, aussi, dans la semaine de l'entre-deux tours, pour fustiger l'action du gouvernement et émettre des doutes sur la victoire finale de Guy Roussel. Malgré tout, ils devaient être peu nombreux, ceux qui, il y a encore trois mois, prédisaient la bascule d'Auray à droite, 19 ans après l'élection de Michel Le Scouarnec. Jean Dumoulin y croyait, lui.
Encore inconnu du grand public alréen à la sortie de l'été, l'homme s'est d'abord attelé à tenter de faire l'union de la droite, persuadé ? à raison ? que la victoire ne passait que par un front uni. La présence de Ronan Allain n'avait pas permis de faire l'union, et là encore, les observateurs étaient peu nombreux à parier leur chemise sur le résultat d'hier soir. Mais c'était avant.
Avant la division de la gauche, au premier tour, qui a sans doute jeté le trouble dans l'esprit de l'électorat de gauche, habitué à se rassembler derrière la présence rassurante de Michel Le Scouarnec. Avant le dévissage du gouvernement dans les sondages, qui a indéniablement ? et contrairement à ce qu'estimait Guy Roussel, au début de l'année ? contribué à faire pencher la balance de cette élection. Avant aussi l'union retrouvée de la droite et la présence de Jean Dumoulin, lors des dernières semaines, sur tous les fronts.
Le doute et l'angoisse à gauche
Hier après-midi, l'anxiété avait remplacé l'assurance du premier tour, dans les rangs de la majorité. Sautillant de table en table, à l'écoute des premiers résultats, le visage tendu de Guy Roussel avait annoncé la couleur. Roland Le Sauce, qui le rejoignait, ne semblait pas plus confiant. Un espoir : la hausse de la participation, à la mi-journée et qui se confirmera finalement (63,92 %, contre 63,81 % en 2008) mais qui bénéficiera à la liste de droite... À 19 h, les derniers sourires étaient envolés. Les deux premiers tableaux (du Petit-Théâtre et du Loch) donnaient déjà une petite avance à Jean Dumoulin. Une avance qu'il conservera jusqu'à 20 h 15, et l'arrivée tardive, bien longtemps après les autres, des résultats du Penher. Avec quatre points de différence (la liste « Bien vivre à Auray » obtient 52 % des votes et 2.879 voix contre 2.605 voix et 48 % des voix pour la liste de Guy Roussel), la messe était dite depuis longtemps et Guy Roussel avait jeté l'éponge dès la lecture du 6e tableau, ponctuant l'énoncé des résultats d'un bref « c'est plié ».
Dumoulin, première élection première victoire
Le centre, plutôt présent, a favorisé Jean Dumoulin quand le Gumenen, qui ne semble pas s'être massivement mobilisé, a plutôt poussé pour Roussel : un vote qu'on aurait tendance à qualifier d'attendu et qui rappelle aussi, comme le disait Daniel Gentil, il y a une semaine, qu'« Auray votait à droite autrefois ». Autrefois, et désormais en 2014 : Jean Dumoulin prend la relève de Michel Naël à droite. Évidemment déçu (euphémisme), Guy Roussel s'est montré beau joueur, à l'arrivée de Jean Dumoulin au Petit-Théâtre, lui remettant une commune « aux finances saines » et prenant date : « Nous allons nous reconstruire, nous serons là dans six ans ». En attendant, durant cette période, c'est le nouveau venu qui va prendre les commandes du vaisseau alréen.
Municipales à Auray, autopsie d'un basculement
Télégramme du 1er avril 2014
La désunion entre Roland Le Sauce et Guy Roussel, qui se sont sans doute retrouvés trop tard dans l'entre-deux-tours, est l'un des facteurs avancés pour expliquer l'échec de la gauche..
Pour les uns, c'est l'euphorie de la victoire qui les porte après une nuit qu'on suspecte très courte. Pour les autres, c'est le brutal retour sur terre, après avoir touché du doigt la possibilité d'un nouveau (parfois premier) mandat. Les élus d'hier et de demain revenaient sur l'élection qui a vu Auray repasser à droite.
Hier matin, après le basculement d'Auray à droite, ils étaient peu nombreux à décrocher leur téléphone. La mairie ne fourmillait pas non plus d'activité... Pour percevoir quelques clés de compréhension sur cette élection, tout de même inattendue, il fallait aller sur le marché où les commentaires allaient bon train. Au-delà des salves lancées sur l'action du gouvernement, voué aux gémonies, et « qui a sa responsabilité dans les résultats locaux », revenait l'envie de voir à l'œuvre un « chef d'entreprise, qui a réussi et qui saura comment ramener de l'emploi sur Auray ». Ailleurs, c'est « le désir de changer », après « trop d'années avec la même équipe » qui est évoqué.
« Un bilan pas assez mis en avant »
De son côté, Michel Le Scouarnec, ancien maire d'Auray, se désolait de ce rendez-vous raté. « On a tellement fait pour Auray avec cette équipe. Je pensais qu'on avait deux chances sur trois de passer ». Pour le sénateur, les causes de l'échec trouvent leur source dans « un contexte national très négatif mais aussi dans la désunion : je l'ai toujours dit, la gauche ne pouvait gagner que si elle était unie ». Autres regrets de l'homme fort de la gauche alréenne : « Je pense qu'on n'a pas assez mis en avant notre excellent bilan.. et la droite a mené une campagne offensive ». De son côté, Ronan Allain, dont la liste a fusionné dans la dernière ligne droite avec celle de Jean Dumoulin, s'estimait hier « ravi » du choix des électeurs, mais « pas surpris : c'est une élection, et rien n'est jamais joué d'avance ». Le nouvel élu est persuadé que l'union à droite a contribué au succès : « Elle était réclamée depuis des années par les Alréens ». D'autres facteurs sont venus se glisser et ont permis à la liste de Jean Dumoulin et de Ronan Allain de remporter la victoire : « Il y a le rejet de la politique du gouvernement bien entendu, qui a contribué à la faible mobilisation des électeurs de gauche dont une partie, j'en suis certain, a reporté ses voix sur nous. Il y a aussi l'usure du pouvoir : l'équipe était là depuis 1995. Et il y a notre campagne, de très bonne tenue ».
Aqta perd déjà deux têtes
Philippe Le Ray, président d'Aqta et candidat à sa réélection, rejoint en partie Ronan Allain : « C'est la fin d'un cycle. Il y a eu l'effet national, la dynamique de la campagne à droite, mais aussi le désir de nouveauté des électeurs. J'avais d'excellentes relations avec Guy Roussel, comme avec Michel Le Scouarnec.
Mais j'ai trouvé que la campagne de Jean Dumoulin, arrivé sur le tard en politique mais qui a très vite compris les enjeux de la ville, était plus dynamique. Guy, qui est un homme modéré et consensuel est devenu, sur la fin de sa campagne, plus politique. Ce n'était plus lui ». La nouvelle donne a en tout cas donné des migraines au candidat Philippe Le Ray, qui s'apprête, s'il est élu, à composer avec une équipe renouvelée à 75 %. « C'est le pourcentage de nouveaux maires et élus sur le pays d'Auray ». Surtout, Daniel Gentil, de la liste de Guy Roussel, et Yves Normand, maire sortant de La Trinité, étaient pressentis pour le seconder. Leur élimination oblige à revoir la copie. « Daniel et Yves avaient déjà travaillé sur des dossiers. J'ai longuement discuté avec eux. Nous allons transmettre ce qui a été fait et trouver de nouvelles personnes, qui arrivent avec des idées neuves ». Là aussi, une nouvelle histoire commence, comme à Auray, où la nouvelle équipe a déjà fixé son premier rendez-vous : ce sera vendredi, à 18 h 30, pour le premier conseil municipal, salle du Petit théâtre.
2 commentaires
Il n'y aura pas de mal à remplacer GENTIL, une nouvelle tête abandonnera son projet d'incinérateur qui va produire de l'éneergie pour les maraichers de PLOUHARNEL et qui va couter très cher aux contribuables de la communauté car il n'est pas rentable n'a pas suffsamment de déchets à bruler.
Utopie cet incinérateur
Je ne vois rien dans ces deux articles qui laisee présager la présence d'une femme à la présidence d'AQTA.
Ou alors, dans ton esprit, le terme "femme " est-il simplement péjoratif?
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