La Chine a ri lorsque la France a adopté les 35 heures
31/12/2013
À quoi bon travailler beaucoup ?
L'année 2013, qui s'achève ce soir, est une "année pour rien" !
Le sous-emploi manifeste, avec la montée du chômage rémunéré et du travail au noir en raison d'une pression fiscale augmentée, a pour racines profondes la réglementation de la durée du travail malthusienne (les 35 heures) et un système social, dont les recettes sont assises sur le travail...
L'augmentation fiscale ne règle que les problèmes de déséquilibre, crée une instabilité de réglementation, qui figent les investisseurs extérieurs... La taxation de "75%", qui visaient les 4.000 plus hauts revenus français, touche avec désolation les "fouteux", qui ne résident pas à Monaco !
La révolution des "bonnets rouges" démontre le malaise de nos campagnes et des déserts ruraux : rester en Bretagne pour travailler au pays est aujourd'hui impossible... La concentration urbaine est favorisée par la création des "métropoles" et des infrastructures favorables à Paris... l'image de Bécassine est donc toujours d'actualité !
L'organisation sociale, sous le terme de sécurité sociale, masque les coûts faramineux de notre système de santé sous la pression du lobby des blouses blanches... en Morbihan les cathédrales de béton de l'hospitalisation publique poussent à Lorient et Vannes, alors que les médecins généralistes désertent la presqu"île... le "tiers payant" généralisé masque le coût réel des soins, et donc de leur financement !
Les vrais défis de 2014 : libérer définitivement la durée légale du travail et faire payer le citoyen, quand il souhaite se soigner !
Bonne année 2014 à tous !
La Chine a ri lorsque la France a adopté les 35 heures
Le Figaro du 31 décembre 2013
REGARDS SUR LA FRANCE 2/6 L’ancien ambassadeur de Chine à Paris s’étonne de la tendance française à « décourager le travail » et de la difficulté à réformer contre « les avantages acquis ».
Patrick Saint-Paul
Ancien porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wu Jianmin a été successivement ambassadeur de la République populaire à La Haye, à Genève et à Paris, avant de présider l’Université chinoise de la diplomatie. Il est vice-président du China Institute for Innovation and Development Strategy.
LE FIGARO. - Paris et Pékin célèbrent le cinquantenaire de leurs relations diplomatiques.
La France a-t-elle eu une influence sur le développement de la Chine durant ces années ?
WU JIANMIN. - En 1964, la France a été le premier membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU à établir des relations diplomatiques avec la Chine. Sur le plan diplomatique, la Chine était en difficulté à cette époque. Les débats avec les Soviétiques avaient abouti à une rupture. Et, avec la guerre du Vietnam, nos relations avec les États-Unis étaient très mauvaises.
Du côté français, de Gaulle a poursuivi une poli¬tique étrangère indépendante, qui ne plaisait pas aux Américains. Il faut rendre hommage à la vision du Général, qui a été le premier à comprendre le potentiel de la Chine. En 1969, Richard Nixon, fraîchement élu à la présidence des États-Unis, s’est entretenu avec lui à propos de la Chine. De Gaulle lui a expliqué qu’il valait mieux reconnaître la Chine plus tôt que trop tard. Nixon a suivi le conseil du général.
Si la Chine est ce qu’elle est aujourd’hui, il y a aussi un facteur extérieur dont la France fait partie. La France a joué un rôle pionnier dans les années 1960. Son influence s’est ressentie dans bien des domaines. Elle a été la première à signer un accord de coopération dans le nucléaire civil avec la Chine. Les Américains ont suivi l’exemple. C’est vrai dans d’autres domaines.
La Chine, qui connaît une phase de développement très forte, voit-elle aujourd’hui en la France un pays en déclin ?
Le déclin est relatif mais indéniable. Le monde a changé. La Chine, mais aussi l’Inde et d’autres pays émergents sont en train de gagner en puissance. Cela ne se fait pas au détriment des pays européens ou des États-Unis, mais dans la coopération avec eux.
Pourtant, la France persiste à éprouver des appréhensions vis-à-vis de la Chine.
Ressentez-vous une frilosité française ?
Tous les Chinois l’éprouvent dans leurs contacts en France. Le monde a changé et la Chine avec lui. Mais les Français continuent de les regarder avec l’état d’esprit du passé. L’économie française est en stagnation, alors que la Chine affichera encore une croissance de l’ordre de 7,6 % cette année. La Chine était en retard pendant des années, mais aujourd’hui les choses ont changé. Cela crée une peur infondée en France.
Les Chinois ont confiance dans l’avenir de la France. C’est un pays innovateur et créatif. La civilisation moderne occidentale a eu comme source la pensée française, qui continue de rayonner. J’ai accompagné récemment une délégation du Club des entrepreneurs chinois en France. Ces entrepreneurs de premier plan regardent la France d’un œil nouveau et ont vu beaucoup de possibilités de coopération. Cependant, lorsqu’ils ont rencontré le président François Hollande, ils ont soulevé la question de la taxation très lourde en France et du climat des affaires y régnant… Le président a répondu qu’à l’avenir il étudierait les possibilités de prendre des mesures favorisant la coopération avec les entreprises chinoises.
Comment expliquez-vous que les entreprises françaises réussissent moins bien en Chine que les allemandes ou les américaines ?
Certains chefs d’entreprises françaises voient loin, et d’autres non. Quand Peugeot est entré en Chine, ils ont cru que les modèles dépassés en France étaient bons pour la Chine. Cela a marché peu de temps. Il y a eu un problème de vision. Il fallait une stratégie de l’excellence en Chine. Au début, Audi a aussi essayé d’introduire des modèles dépassés. Un jour, le vice-premier ministre chinois a rencontré le patron de Volkswagen et lui a dit qu’à long terme c’était un mauvais calcul. Après réflexion, le patron de VW a décidé d’envoyer les derniers modèles Audi en Chine. Cela leur a très bien réussi. Le même message avait été adressé au groupe PSA… qui a fait la sourde oreille.
Pourtant, le constructeur chinois Dongfeng veut investir dans Peugeot…
Les Français sont très forts dans le design et dans l’innovation. C’est votre atout. Il existe une compétition très forte en Chine dans l’automobile. Dongfeng estime que c’est un atout de s’allier à Peugeot.
Pourquoi les PME françaises sont-elles moins présentes que les allemandes en Chine ?
Le premier réflexe lorsqu’une entreprise chinoise veut s’équiper est de se tourner vers le « made in Germany ». Pourtant, certaines PME et PMI françaises sont excellentes dans leur domaine. Mais -elles n’ont pas fait assez d’efforts pour réussir en Chine. Le marché chinois est immense et recèle de grandes opportunités, à condition d’adapter ses produits à la demande chinoise, qui varie d’une province à l’autre.
On ne peut plus se contenter d’être concentré sur la côte. Il faut aussi s’implanter à l’intérieur du pays. Nous sommes très bien disposés à l’égard des Français. Profitez-en ! Davantage de jeunes -Français doivent venir en Chine pour y faire leurs études et apprendre la langue.
La production chinoise à bas coût a souvent été rendue responsable des délocalisations en France. Voyez-vous une Chine créatrice d’emplois à l’avenir en France ?
Les salaires sont en train de progresser en Chine, qui entre dans une nouvelle phase de développement. Le pays se tourne beaucoup plus vers la qualité et la protection de l’environnement. C’est pourquoi les Chinois commencent à investir à l’étranger. Et la France dispose de sérieux atouts qui attirent les investisseurs chinois. Vous avez le TGV, le nucléaire, les satellites et le luxe, bien sûr. Les Chinois aiment beaucoup la culture française et les grandes marques. Certains produits qui étaient considérés comme luxueux sont en train de devenir des produits de grande consommation. Le vin, par exemple. La classe moyenne chinoise monte en puissance. Et avec elle son goût pour la France.
La Chine a récemment adopté une série impressionnante de réformes. Comment jugez-vous la difficulté de la France à se réformer ?
La France est victime de son succès. Les pays émergents voient qu’une vie meilleure n’est plus un objectif lointain s’ils travaillent bien. De leur côté, les Français sont à l’abri de l’État-providence et se disent : « À quoi bon travailler beaucoup ? » Pour réformer, il faut entamer des avantages -acquis. Ce n’est pas facile. Ni en Chine, ni ailleurs. La Chine avait pris du retard, parce qu’elle s’était fermée. Nous avons compris que la vie, c’est l’ouverture, grâce à quoi la Chine a fait des progrès ces trente dernières années. En France, il existe une sorte de myopie politique encouragée par des réflexes protectionnistes. La France doit s’ouvrir. La compétition apporte la vie, la motivation et le dynamisme.
Je suis souvent étonné de voir que l’on décourage le travail en France. Le débat sur le travail le dimanche est tout à fait étonnant pour nous. Lorsque j’étais ambassadeur en France, le gouvernement a promulgué la loi sur les 35 heures. Lorsque j’ai raconté cela aux dirigeants chinois, ils ont ri et ne pouvaient plus s’arrêter. Ce n’est pas si vieux.
De quoi riaient-ils ?
Face à la mondialisation, ce qu’il faut, c’est renforcer sa compétitivité. Que fait la France ? Elle prend des mesures qui cassent sa compétitivité. Ce n’est pas très intelligent ! L’acharnement à conserver les 35 heures, y compris dans la conjoncture actuelle, est incompréhensible. Le travail crée la richesse. Avec les 35 heures, on a créé une mentalité d’assisté qui encourage la paresse. C’est ça qui faisait rire les dirigeants chinois.
La France se voit comme le pays des Lumières et des droits de l’homme. Le dialogue à ce sujet est délicat.
La Chine lui reconnaît-elle une place particulière pour évoquer ces sujets ?
Au début du XXe siècle, les intellectuels chinois sont partis pour trouver une voie de salut pour la Chine. Ils sont allés en France. Zhou Enlai et Deng Xiaoping, qui ont le plus influencé l’évolution de la Chine, sont d’anciens étudiants en France. Si Deng a proposé l’ouverture, ce n’est pas tout à fait par hasard. Il a été influencé par son séjour en France. Mao, lui, ne connaissait pas du tout le monde ¬occidental.
Cependant, la Chine est en profonde mutation. Et le pays évolue à son rythme. Nos amis étrangers doivent le comprendre. Les droits de l’homme, c’est l’aspiration de tout le monde. C’est pour ça que les Chinois ont fait la révolution. L’objectif de la modernisation est de travailler pour que les Chinois aillent mieux. Non seulement sur le plan matériel, mais aussi du point de vue spirituel et politique. Mais nous n’aimons pas les prises de position condescendantes ou paternalistes. Je suis le dernier à penser que tout est parfait en Chine. Lorsque nos amis étrangers pointent des problèmes, nous écoutons et cela nous fait réfléchir.
6 commentaires
Donc, on laisse crever ceux qui n'ont pas les moyens de payer leurs soins?
Et pendant ce temps-là, la Bourse monte, les investisseurs s'enrichissent!
Y aurait pas comme un malaise?
Non, aujourd'hui il vaut mieux être chinois ou apprendre le chinois ! Est-ce ton cas ?
Et toi?
Tant qu'à faire, je préfère vivre en France, vu la pollution qui règne là-bas!
Et tu n'y bénéficierais sûrement pas du droit de t'exprimer comme tu le fais!
Tu ne regardes pas souvent plus loin que le bout de ton nez, ou pour paraphraser les Chinois, plus loin que le bout de ton doigt!
Moi j espère qu un bon samaritain va le prendre sur sa liste a SAINT PIERRE ...car un homme de cette valeur ce serait folie de s en passer.......avec toutes ses idées.....Il pourrait même devenir.....après MAIRE ,députe,sénateur.....et peut être PRÉSIDENT de la RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.......et OUI.....
JBH faut pas contester le socialisme! c'est risqué, on peut même être empalé comme en Corée du nord!
Tu sais bien que les socialistes aiment le fric, surtout celui des autres..
A Zobel Amar,la france n'est pas la corée, donc tu peut critiquer les socialalistes,la droite n'est pas mieux,tous pouris par le fric!
un cheminot cégétiste socialiste!
Bonne Année quand méme!etKenavo!
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