Père Noël, un beau cadeau ?
21/12/2013
L'actualité "récente" apporte une réponse étonnante !
Gazpar, un compteur de gaz au nom prédestiné, le choix de son Hôpital prochain, un bus "urbain" fastueux, une paire de lunettes "premium" au prix mini (il est fou Afflelou), un accordéon Maugein...
Selon cette liste, il vaut mieux habiter à Tulle, qu'à Saint Pierre Quiberon pour bénéficier des "sous" du Ministère du redressement productif !
Le syndicat des conducteurs de bus est plus influent que celui des opticiens...
Révisez votre solfège avant de vous mettre à l'accordéon !
Gaz, coup d'envoi au déploiement du compteur communiquant Gazpar
Les Echos du 21 novembre 2013
Anne Feitz
150.000 nouveaux compteurs seront testés dans 24 villes pilotes dès fin 2015.
Entre 2017 et 2022, GrDF installera 11 millions de compteurs Gazpar. - Photo Emmanuel Cairo
Top départ pour Gazpar : Sandra Lagumina, directeur général de GrDF, a donné hier le coup d'envoi du compteur à gaz communicant français. Lors du Salon des maires, en présence de Patrick Ollier, députémaire de Rueil-Malmaison, elle a annoncé le lancement d'une phase de test dans 24 villes situées dans 4 grandes régions (Haute-Normandie, Bretagne, Ile-de-France et Rhône-Alpes). Parmi elles, Rueil-Malmaison, Nanterre, Puteaux, Lyon, Le Havre, ou encore Saint-Brieuc, accueilleront dès la fin de 2015 les 150.000 nouveaux compteurs, qui seront installés lors de cette première étape, appelée à durer un an,
GrDF passera ensuite à la phase industrielle, pour installer 11 millions de compteurs dans toute la France, entre 2017 et 2022. « Il s'agira alors de remplacer 5.000 compteurs par jour, une prouesse ! » a-t-elle commenté. Trois ou quatre fournisseurs seront choisis début 2014 pour fabriquer ces nouveaux compteurs. Un appel d'offres a été lancé fin mai, qui a suscité une vingtaine de réponses. Capgemini et Atos Worlwide ont déjà emporté des contrats informatiques. Contrairement à Linky, son homologue pour l'électricité, Gazpar se veut très simple. Il s'agit de prévoir une communication radio entre le compteur et le système d'information de GrDF, qui permettra un relevé quotidien automatique, à distance, de la consommation.
Un guide en ligne pour bien choisir son hôpital
La Haute Autorité de santé (HAS) a lancé jeudi dernier un nouveau site Internet, Scope Santé.fr, répertoriant plus de 5 500 établissements hospitaliers français. L'objectif de ce site public d'information est de permettre à chaque patient de repérer les hôpitaux les plus performants à proximité de son domicile, selon son état et sa pathologie. Parmi les options proposées, l'internaute peut cartographier et localiser les hôpitaux et cliniques sur un plan interactif de la France. Sur une barre horizontale en page d'accueil, différentes entrées proposées ("chirurgie", "cancérologie", "santé mentale", "urgences" et "femmes enceintes") permettent d'accéder aux activités spécialisées, en fonction du motif de la consultation. Actualisé régulièrement, Scope Santé.fr s'avère un guide précieux pour comparer les établissements de santé de tout l'Hexagone.
La France, ce pays où les bus urbains coûtent 30% plus cher qu’ailleurs
Blog Le Monde.fr du 12 décembre 2013
Carrosseries étincelantes, baies panoramiques, sièges moelleux, moteurs impeccables, technologies futuristes… Bienvenue au salon des marchands d’autobus. Les Rencontres nationales des transports publics, qui se déroulent chaque année, sont au bus ce que le Mondial de l’automobile est à la voiture. Lors de la dernière édition, à Bordeaux, fin novembre, élus et constructeurs y ont établi des contacts, négocié des marchés, conclu des commandes. La France est le premier marché européen pour les bus urbains, devant l’Allemagne. Mais au fait, comment vend-on un bus à un maire, un président d’agglomération ou un adjoint aux transports d’une ville de France ? L’enquête révèle quelques surprises.
Des bus "uniques". "C’est un marché difficile", témoigne, sous le couvert de l’anonymat, le commercial d’un constructeur connu. "Les élus veulent tous des bus spécifiques, adaptés à leur ville, à leur image. En conséquence, tous les bus sont différents. Ailleurs, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Pologne ou en Suède, les villes se mettent d’accord pour acquérir les mêmes bus, interchangeables, ce qui leur permet de passer commande ensemble et de réduire les coûts", raconte ce vendeur, qui voit deux raisons à cette particularité hexagonale. "D’abord, il y a la comm’. Les élus veulent un bus unique, spécialement désigné pour leur ville. Ils considèrent que leurs administrés monteront plus volontiers dedans s’ils le trouvent beau. Même si en réalité, les voyageurs attendent surtout d’un bus qu’il parte et arrive à l’heure".
Le poids des syndicats. La deuxième raison est plus surprenante : "En France, on accorde un soin particulier à l’aménagement de la cabine du conducteur. Le personnel a ses habitudes et il ne faut pas le brusquer. La position de chaque mécanisme, de chaque bouton sur le tableau de bord, peut être différente d’une ville à l’autre. Parfois, la porte du conducteur s’ouvre dans un sens, et parfois c’est dans l’autre". Des préconisations auxquelles les élus, et donc les constructeurs, se plient sans protester. Il n’est jamais bon de se fâcher avec le syndicat des conducteurs de bus.
Un caprice à un million d'euros. Ces caprices ont-ils un coût ? Oui, répond sans hésiter le commercial. "Dans une ville du sud de la France, le maire exigeait un bus doté d’une baie vitrée arrondie à l’avant. Cet aménagement coûte 50 000€ de plus par rapport à un véhicule standard". Soit un total d’un million d’euros pour les 20 bus dont s’est équipée cette ville. Une capitale régionale a voulu changer tous ses bus au gaz pour des bus hybrides, qui coûtent 400000€ pièce au lieu de 250000€. "Et évidemment, il fallait le faire impérativement avant les élections", indique le responsable. Voilà qui rappelle ces tramways présentés comme des œuvres d'art, une autre passion française.
Des bus "déguisés en tramway". Ce commercial anonyme n’est pas le seul à s’étonner des pratiques des collectivités locales, qui se disent pourtant meurtries par la crise et la baisse des dotations de l’État. Sur le salon, autour d’un café, Arnaud Tisserand, responsable commercial de Mercedes-Benz autobus/autocar pour le sud-est de la France, confirme les propos de son concurrent. "Les élus disent en substance : ‘je veux mon bus, pas celui du voisin’. On modifie les peintures, on ajoute des lumières de couleur, l’éclairage change selon l’heure de la journée. Il faut se conformer au design défini par l’autorité organisatrice des transports". Et à la mode. "A une époque, le bus devait ressembler à un TGV. Ces derniers temps, il se déguise plutôt en tramway", témoigne M. Tisserand. Chez Mercedes, personne n’ignore que la France est championne des "Sonderwünsche", comme on dit en allemand, la liste des options qui ne figurent pas sur le catalogue.
Espace "lounge". Le commercial du constructeur allemand, qui détient environ un quart du marché français, explique que les élus français ne jurent que par le "BHNS", un acronyme imprononçable qui signifie "bus à haut niveau de service". En clair, des bus de prestige dans lesquels les passagers se sentiront honorés de voyager. La régie des transports de Marseille ne se cache pas d’avoir commandé des "très grands bus" dotés d’un "espace lounge". Ailleurs, on parle plutôt de "BRT", pour "Bus rapid transit", des véhicules qui disposent de leur voie réservée, garantie de la fiabilité des horaires. Rares sont les collectivités qui acceptent de mutualiser leurs achats, comme Montbéliard (Doubs), qui, selon cet article paru dans la lettre Mobilicités, "cherche des partenaires pour acheter des bus à haut niveau de service".
Les recommandations des conducteurs de bus et de leurs représentants sont suivies à la lettre par Mercedes comme par ses concurrents. "Nos clients exigent que les commandes, dans la cabine, soient disposées d’une certaine manière, et pas autrement", explique une responsable de la communication du constructeur allemand. Bien sûr, cette "customisation", qu’elle porte sur le design ou la cabine du conducteur, a un coût, estime M. Tisserand. Combien ? Cela dépend des options demandées… et de la capacité de négociation des élus. "Entre zéro, s'il s'agit juste de changer le tissu des sièges, et 30% en cas de changement de la forme de la carrosserie, en plus par rapport au prix de base", lâche le commercial.
Sur-mesure. Les constructeurs ne se plaignent pas tous de cette situation, qui leur profite, évidemment. Chez Heuliez, la marque - française - qui vend le plus de bus urbains dans l'Hexagone, "on fait du sur-mesure", indique une chargée de communication, qui reprend sans ciller le discours des élus : "Ça coûte plus cher, mais permet de séduire davantage de voyageurs. Avant, le bus, c’était le transport du pauvre".
La majorité ouvre la voie à une vraie libéralisation du marché de l'optique
Les Echos du 11 d
écembre 2013
Philippe Bertrand
Deux amendements au projet de loi sur la consommation visent à faciliter la vente sur Internet.
Les opticiens dénoncent une dérive de ce qu'ils considèrent comme un acte médical vers un acte purement commercial. - Photo Richard Damoret/REA
La majorité gouvernementale voit loin et s'entête à vouloir faire baisser le prix des lunettes. L'Assemblée nationale s'apprête à adopter lundi en deuxième lecture deux amendements au projet de loi Hamon sur la consommation déposés l'un par le rapporteur Razzy Hammadi, l'autre par le groupe socialiste, qui vont bouleverser le marché français de l'optique. Objectif avoué du ministère de la Consommation, qui soutient les deux dispositions : rendre aux consommateurs 1 milliard d'euros de pouvoir d'achat en réduisant d'autant les dépenses d'optique, soit environ 20 % du total du marché.
Pour en arriver là, un premier amendement libéralise le secteur en cassant le monopole des opticiens. Jusqu'à présent, seul un opticien dûment diplômé pouvait détenir un fonds de commerce d'optique. Avec les nouvelles dispositions, n'importe quel investisseur pourra s'installer, à la seule condition qu'il salarie un opticien diplômé. Le second amendement demande aux ophtalmologues d'inscrire sur les ordonnances l'écart pupillaire du patient, en plus de ses corrections. Cela permet de faire sauter l'un des principaux obstacles à la vente de lunettes correctrices sur Internet, telle que la promeuvent Marc Simoncini, le créateur de Sensee, et Michel-Edouard Leclerc. En effet, jusqu'alors il était difficile au consommateur de réaliser lui-même la mesure de cet écart pourtant nécessaire au bon centrage des verres.
Prendre 10 % du marché
Dans l'entourage de Benoît Hamon, le ministre de la Consommation, on estime que les deux mesures vont permettre au e-commerce de prendre rapidement 10 % du marché de l'optique, avec des prix inférieurs de 30 % à 40 % à ceux des opticiens traditionnels, soit par exemple, 300 euros pour des verres progressifs, les plus onéreux, contre 580 euros. Jusqu'à présent, les sites d'optique sur Internet ne vendaient quasi exclusivement que des lentilles oculaires.
Pour le Synope, le syndicat des opticiens, si la perte du monopole était inéluctable, résultant d'une jurisprudence européenne, l'inscription de l'écart pupillaire sur l'ordonnance ne suffit pas à mettre les sites d'e-commerce sur le même plan que les magasins physiques : « L'opticien ne mesure pas que cela, explique aux « Echos » sa déléguée générale. Il prend également des mesures de hauteur et plus généralement adapte parfaitement les montures, qui sont toutes différentes, à la morphologie du patient. » Plus généralement, la profession dénonce une dérive de ce qu'ils considèrent comme un acte médical vers un acte purement commercial. Du côté du gouvernement, on garantit toutefois la sécurisation du parcours de santé.
Reste à savoir quelle sera la réaction d'Essilor, le champion français des verres correcteurs qui truste plus de 60 % du marché français des verres complexes. « Nos verres complexes nécessitent l'intervention physique en magasin d'un professionnel de la vue », affirmait en mai dernier aux « Echos » Nicolas de Lambert, directeur d'Essilor France.
Le Synope dénonce aussi le fait qu'aucune étude d'impact économique et sociale n'ait été effectuée. Depuis 2000, le nombre de magasins d'optique a explosé, progressant de 47 % pour atteindre les 11.400. Autant de commerçants souvent indépendants qui souffriront de la libéralisation en cours. Pour les partisans de cette dernière, en revanche, ces chiffres montrent bien que les marges des opticiens étaient grasses.
Philippe Bertrand
Un plan de sauvetage pour les accordéons Maugein
Les Echos du 18 décembre 2013
Les repreneurs travaillent à la relance du dernier manufacturier français d'accordéons.
A Tulle, l'entreprise produit 600 instruments de qualité chaque année. - Photo Maugein
A la demande de ses dirigeants, la société Maugein a été placée en redressement judiciaire au début du mois de décembre par le tribunal de commerce de Brive et autorisée à poursuivre ses activités durant six mois. Cette initiative fait partie d'une stratégie lancée en mai 2013 en partenariat avec des repreneurs nationaux et locaux souhaitant donner une nouvelle chance à cette fabrique d'instruments de musique, véritable institution corrézienne, en difficulté depuis 2009.
Le passif est estimé à un peu plus de 300.000 euros, pour un chiffre d'affaires annuel (2012) de 800.000 euros, l'entreprise employant une vingtaine de salariés sur la zone de Mulatet, à Tulle. Sa réputation est fondée sur la qualité des 600 instruments produits chaque année par des ouvriers hautement qualifiés.
La cité de l'accordéon
Le projet, approuvé par la municipalité, dont le maire (PS), Bernard Combes, porte sur l'apurement du passif, le maintien des emplois ainsi que celui de la famille Maugein dans le conseil d'administration. Il comprend également le retour de la fabrique vers son siège d'origine, au coeur de Tulle, pour des raisons d'image et de tourisme industriel. Les ateliers seraient ainsi intégrés dans la Cité de l'accordéon, dont la ville a fait son emblème et l'axe majeur de sa communication. « Nous avons dû faire face à un marché concurrentiel agressif, car nous ne voulions pas nous diriger vers une production bas de gamme », explique René Lachaize, le directeur général de Maugein. « Nous nous sommes donné deux mois, sans aucun frein à notre production, pour que cette idée devienne une réalité. »
Le dossier est suivi et soutenu par les élus, locaux et régionaux, porté par un homme d'affaires extérieur à la profession et au Limousin qui regroupe derrière lui d'autres acteurs économiques.
François Hollande, qui avait connu le dossier lorsqu'il était maire de Tulle et président du conseil général, a été mis au fait de ces développements. Selon Bernard Combes, il aurait « donné tous les leviers pour assurer cette sauvegarde, avec un possible accompagnement financier du ministère du Redressement productif ».
Jean-Pierre Gourvest
4 commentaires
En ymmärrä yhteys St Pierre
Eu não entendo o link com o St Pierre
Nem értem, hogy a link, St-Pierre
attention, c'est pas bon de fumer la moquette !
quand est-ce que tu nous parles du coin et du
programme de la bande de netra vat ?
gaston voulez vous dire bons à rien
Je vous applaudis pour votre exercice. c'est un vrai boulot d'écriture. Développez
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