La "danse" du ventre des élus locaux !

Assainissement, déchets, le prix augmente chez ABQP
Ouest France du 2 décembre 2013

Le conseil du syndicat mixte Auray Belz Quiberon Pluvigner s'est réuni samedi matin autour de son président, Jean-Michel Belz.

« Cibler les priorités »
Après la présentation des tarifs 2013, le conseil a adopté l'augmentation des tarifs de 1,5 % pour l'assainissement collectif et les ordures ménagères.

Patrick Le Roux, élu de Quiberon est intervenu. « Nous avons tendance à augmenter systématiquement les tarifs pour nous permettre de mener à bien les projets. Mais pour la population c'est assez difficile. L'image que renvoie l'élu local est mauvaise. »

Alors, « ne vaudrait-il pas mieux décider des priorités et ne se limiter qu'aux financements de ces priorités ? »
Paul Baudic, vice-président du syndicat, a argué que « l'augmentation des tarifs est une nécessité. Nous devons faire face à des investissements importants en terme de station de traitement des eaux par exemple. À nous de limiter nos impôts. Il faudra probablement limiter nos investissements dans nos communes ».

Solidarité
Pour Geneviève Marchand, maire de Saint-Pierre-Quiberon « nous aurions dû conserver nos excédents et ne pas les reverser au syndicat de l'eau. Nous pourrions plus facilement faire face aux investissements importants à réaliser. »

Paul Baudic a pondéré : « La solidarité départementale est une nécessité. Cela a permis le développement de l'agroalimentaire ainsi que l'équipement des zones rurales. »

Houat et Hoedic
Une seule proposition a été transmise dans les délais et les formes requis pour le transport des déchets produits sur ces îles. La société Grandjouan « a été retenue pour 24 mois. Le marché sera reconductible une fois pour 12 mois. Le montant total de ce marché sera inférieur au montant du marché actuel ».

Comité ABQP, l'augmentation des tarifs fait débat
Télégramme du 2 décembre 2013

Gros programme samedi pour les élus du comité syndical ABQP. Les tarifs 2014 ont notamment été votés. L'usine de Plouharnel a aussi été évoquée.

Pas de pause pour l'augmentation des tarifs de la collecte des ordures ménagères et pour l'assainissement en 2014, avec une majoration de 1,5 %. Seul le service eau potable va maintenir ses tarifs au niveau de 2013. Pour expliquer ces hausses, les élus avancent les investissements toujours plus lourds pour maintenir des services de qualité. « Mieux vaut des augmentations légères et régulières que de devoir rattraper un retard d'un coup », a ainsi souligné Paul Baudic, président de la commission des finances.

« Première nécessité »
Patrick Le Roux, adjoint quiberonnais à l'urbanisme et l'environnement, a exprimé ses craintes : « Pour nos administrés, les factures commencent à être très lourdes. Ces services sont de première nécessité. Nous donnons l'image d'élus qui n'ont comme solution que d'augmenter les charges lorsque nous avons besoin de financement. Il nous faut réfléchir à réduire nos dépenses ». Le président Jean-Michel Belz est revenu sur l'importance de réaliser ces investissements pour une qualité de service, mais aussi pour la qualité des eaux de la baie. L'élue saint-pierroise Geneviève Marchand a également regretté ces augmentations en insistant sur les réserves financières des années passées : « Je suis d'accord pour la solidarité, mais nos excédents d'alors ont été versés au Syndicat départemental de l'eau. N'aurions-nous pas dû faire des réserves ? ». Après les explications de Paul Baudic sur la nécessité d'aider les zones rurales à s'équiper, le président a ajouté qu'il regrettait juste « que cette solidarité ne se retrouve pas pour l'assainissement ».
Usine de Plouharnel, le marché public signé

C'est le responsable de l'agence Naldeo, M. Marion, qui a présenté samedi matin les étapes du projet et les choix technologiques retenus pour l'usine de Plouharnel.

L'agence Naldeo est titulaire du contrat d'assistance à maîtrise d'ouvrage pour l'usine de Plouharnel. « C'est une modernisation complète qui est envisagée, a expliqué M. Marion. L'image du site sera entièrement repensée et un circuit sera proposé pour des visites ». L'usine est aujourd'hui exploitée par le biais d'un marché public qui expirera le 18 décembre 2014. Le responsable a longuement énuméré les techniques retenues pour l'adaptation du four, afin de permettre la valorisation énergétique des déchets.

Plus de 16 M€ d'investissements
Dans le cadre de l'adaptation du traitement des fumées, les tours de refroidissement seront démolies. Le marché a été attribué au groupement Cnim-Eiffage-Gosselin-Fieve-Le Bruit des Cailloux, pour un montant global de 16.103.223 € hors taxe. « Il est prévu 100 % de valorisation des mâchefers, a expliqué M. Marion. Nous pourrons récupérer les métaux ferreux et non-ferreux. Avec la production d'énergie, nous tablons sur 800.000 € par an de recettes ».
Argumentant sur le Pacte d'avenir breton, Philippe Le Ray est intervenu : « Il serait important de se rapprocher de serristes et de voir quels sont leurs besoins en chaleur. L'objectif est d'intégrer cet investissement dans un schéma de filière ».

Le maire de Plouharnel, Gérard Pierre, et le président ont répondu qu'un travail avait commencé en ce sens, et que des possibilités d'installation étaient possibles et compatibles avec le Plan local d'urbanisme (Plu) sur ce secteur.