T'es fou ! Afflelou...
28/10/2013
La "santé", un marché comme les autres, sauf en France ?
L'optique est dans le collimateur de la Cour des Comptes ! Vendre seulement trois paires de lunettes par jour, est-ce raisonnable ? à condition de pratiquer la semaine de 15 heures !
Entre les remboursements de la Sécurité sociale (dont les normes sont savamment exploitées par les opticiens) et ceux de la "complémentaire d'assurance" (mutuelles pour la plupart !) l'opticien navigue avec des marges de pays sous-développés. La concurrence est inexistante et l'entente sur les prix, la norme !
L'attente pour un rendez-vous d'ophtalmologue est ahurissante, la pénurie faisant bondir les prix et met en avant les plus nuls sur le plan technique... tout ceci dans un climat de hausse permanente et d'examens complémentaires très lucratifs...
Comme le dit si bien Afflelou, le consommateur crédule prend une "Mercédès" au lieu d'une "Smart", car pour lui la dépense est nulle !
Pour nettoyer les écuries d'Augias" le remède est simple : réintroduire le "prix" réel, faire payer le consommateur et faire jouer les mécanismes de marché !
Afflelou, à Londres, n'est pas soumis aux cotisations de la Sécurité sociale française ! Le bon choix aujourd'hui ?
Alain Afflelou, on peut s’attendre à une grosse casse sur le marché de l’optique
Le Figaro du 25 octobre 2013
Il ouvre son premier magasin en Algérie, sa terre natale. Et, à cette occasion, revient sur la surconsommation de lunettes en France.
MARIE-AMÉLIE LOMBARD
L’opticien, 204e fortune française selon le magazine Challenges, vit désormais à Londres. Mais il vient souvent à Paris. Et va bientôt aller inaugurer un nouveau magasin à Alger. Un retour aux sources pour ce pied-noir. L’occasion d’évoquer son enfance, le marché « fou » de l’optique et la politique.
LE FIGARO. - Vous ouvrez un magasin en Algérie où vous avez vécu jusqu’à l’âge de 14 ans. Il existe près de 1 200 enseignes Afflelou dans le monde. Celle-ci est-elle particulière pour vous ?
Alain AFFLELOU. - Un magasin à Alger, c’est très symbolique. Pourtant, je n’y ai jamais mis les pieds. Je suis né à Mascara. Ma famille vivait à Sidi Bel Abbès, où mes parents étaient boulangers, à 500 km d’Alger. Les parcourir sur des routes chaotiques, avec des voitures qui chauffaient tous les 30 kilomètres, n’était pas très confortable. En revanche, mes parents étaient partis en voyage de noces à Alger et, pour les vacances, nous allions à Vichy. Comme beaucoup de pieds-noirs, on y « faisait la cure ».
Est-ce compliqué d’ouvrir un commerce en Algérie ?
La guerre est finie depuis 51 ans, mais il n’y a pas un pied-noir qui ne dise : « Peut-on y aller ? Est-ce sûr ? » Les pieds-noirs n’ont pas eu le temps de digérer l’idée qu’ils pouvaient retourner en Algérie avant que l’époque du FIS et du GIA n’ensanglante le pays. On m’a déconseillé de le faire pour des raisons de sécurité. Nous avons pu ouvrir après pas mal de démarches et d’autorisations. Mais je crois que les Algériens sont fiers qu’Alain Afflelou soit d’Algérie.
Vous êtes installé à Londres depuis fin 2012. Vous n’avez pas quitté la France, où vous payez toujours des impôts, pour des raisons fiscales, mais pour des projets avec votre actionnaire majoritaire, le fonds britannique Lion Capital ? Qu’en est-il ?
Nous avons des projets en Europe du Nord et une perspective de développement beaucoup plus importante - toujours dans l’optique - qui doit aboutir en avril-mai.
Entre Londres et Paris, où sont les différences ?
Je trouve davantage d’énergie à Londres, même si Paris reste incomparable sur le plan esthétique. Et puis Londres me permet de vivre comme je n’en avais plus l’habitude. Là-bas, je retombe dans l’anonymat, je peux aller dans des expositions, des galeries et regarder des tableaux sans que des gens m’abordent pour tenter de me les vendre.
La Cour des comptes a dénoncé les dérives du marché de l’optique et UFC-Que Choisir a expliqué que, grâce à leurs fortes marges, les opticiens pouvaient se contenter de vendre trois paires de lunettes par jour pour être rentables. N’avez-vous pas largement participé à cette surconsommation de lunettes ?
Ce sont les mutuelles et les assurances complémentaires qui, depuis 15 ans, se sont ruées sur ce marché en faisant de la publicité promettant de rembourser une paire par an alors qu’avant, les gens en achetaient une tous les trois ou quatre ans. Quand vous affirmez aux gens : « Normalement, ça vaut cher, mais, là, vous n’aurez rien à payer », vous entrez dans un système de corruption et de pollution. Et de falsification de factures, où des opticiens montent artificiellement le prix des verres pour mieux faire rembourser la monture. Certains ont même pu dire : « Votre mari n’a pas besoin de lunettes ? Faites passer vos lunettes de soleil sur sa mutuelle. » Une gabegie ! Les premiers à en avoir profité sont les consommateurs, car leurs lunettes étaient « gratuites ».
Comment assainir ce marché ?
On a faussé le marché. On n’a jamais eu autant d’opticiens et tout le monde est mis dans le même sac. Les remboursements sont devenus de plus en plus importants et automatiques, les produits de plus en plus sophistiqués. Peut-être parfois de façon inutile en mettant des verres qui sont des Rolls à des personnes qui n’auraient besoin que d’une Smart. Mais quand vous ne payez pas… On peut s’attendre à une grosse casse.
Vous avez fait des études d’optométrie. Sauriez-vous encore vendre des lunettes ?
J’ai choisi ce métier non par vocation, mais pour quitter ma famille, Bordeaux, et gagner mon autonomie. J’aurais aussi bien pu être charcutier. Opticien, c’est un beau métier que je connais encore par cœur. Je sais faire un examen de vue, faire des lunettes, conseiller. C’est gratifiant.
Avez-vous revu Nicolas Sarkozy depuis 2012 ?
À la télévision, oui ! J’ai été un fervent supporteur en 2007 comme en 2012, car je pensais qu’il était dans l’intérêt de la France de le garder. Mais il n’a sans doute pas su vendre ce qu’il a fait en 2008, quand il a sauvé la France et l’Europe de la crise.
Auriez-vous pu faire de la politique ?
Le RPR m’avait demandé de me présenter aux législatives en 1993. Ma femme m’avait dit : « Si tu y vas, tu vas réussir, mais tu n’es pas fait pour cette vie. » Maurice Lévy, le PDG de Publicis, m’a dit un jour : « Alain, vous avez un grand miroir dans votre chambre ? Rentrez chez vous et dites-vous : si je fais de la politique, c’est pour telle raison. » Et je me suis rendu compte que si je me lançais en politique, ce n’était que pour les honneurs ! J’avais le pouvoir et la réussite, qu’allais-je chercher ? Des emmerdes ?
RENCONTRE
Suggérer des idées pour simplifier l'administration
Le Monde.fr du 11 octobre 2013
Mercredi 9 octobre, la ministre de la fonction publique, Marylise Lebranchu, inaugurait la mise en ligne de la plateforme collaborative Faire simple. Ce nouveau site, accessible à l'adresse faire-simple.gouv.fr, invite les internautes à faire des propositions pour moderniser l'action publique. Jusqu'à présent, usagers et agents publics participaient à la modernisation des services publics par l'entremise de sites séparés. Désormais, Faire-simple.gouv.fr les réunit pour proposer ensemble des idées innovantes et simplifier la bureaucratie gouvernementale. En mars, un site sur le même thème (Innover.modernisation.gouv), à destination des fonctionnaires, avait été lancé. En conséquence, ce dernier renvoie maintenant vers Faire-simple.gouv. En page d'accueil du site, une ampoule accompagnée de la question "Vous avez une idée pour faire simple ?" invite à faire des suggestions. A l'heure actuelle, plus de 160 contributions y ont été postées, allant de "réduire les délais d'instruction d'un dossier de demande de reconnaissance de travailleur handicapé" à suggérer "une carte d'identité au format carte de crédit". On en note aussi d'autres, pour le moins iconoclastes, demandant, par exemple, "à ce que la fin du monopole de la Sécurité sociale soit mieux mise en avant". Le site propose aussi deux autres espaces : "La fabrique des solutions" (qui sera ouvert en janvier 2014) et "Les mesures engagées". Ces deux rubriques permettent respectivement d'évaluer et de commenter les idées des autres contributeurs, ainsi que de se tenir informé des mesures engagées. Le site assure que toutes les contributions seront analysées, à défaut bien entendu d'être toutes appliquées.
9 commentaires
vous dites que le consommateur dois payer. Je ne vous comprends pas, n'avez vous donc jamais acheté de lunettes de vue ?
la sécu ne rembourse pour ainsi dire RIEN. Je viens de payer celles de mon fils je peux vous assurer que c'est moi, la consommatrice, qui les ai payée et pas la sécu. Ma mère s'est acheté des loupes en supermarché car des lunette de vue pour sa presbytie étaient trop chères et elle n'a qu'une petite retraite comme lamajorité des retraités quiberonnais de souche
Allez donc chez "Les Opticiens mutualistes" à Auray. Vous paierez moitié moins cher et vous ne débourserez que la part non remboursable.
L'essayer, c'est l'adopter!
Faites jouer les mécanismes du marché comme dit l'autre.
Arrête, Connie, tu vas nous faire chialer... Qu' as-tu fait de ta vie ?
JPD, tu devrais arrêter le whisky au petit déjeuner !
Les Mutuelles créent un oligopole, qui te fait croire, qu'elles t'offrent les meilleures prestations d'optique...
Pendant ce temps elles te font les poches avec une augmentation de tarif de 5% par an !
je connais "JPD",ça m'étonnerais qu'il prenne du Wisky a petit déjeuner,quoique que c'est bon pour pour le coeur,par contre toi tu devrait arrété de fumer de l'herbe,car les éffets te montent au cervau!kénavo comme on dit chez moi!
Monsieur Afflelou prêche pour sa paroisse. Fort bien. Mais Monsieur Jeanbart y va un peu vite quand il écrit que le consommateur prend une "Mercedes" au lieu d'une "Smart, car pour lui la dépense est nulle !
Evidemment que la dépense n'est pas nulle dans ce cas !
A la manière de Connie la Crevette, j'ai examiné la facture concernant ma dernière paire de lunettes. Et j'ai examiné ensuite ce qui m'avait été remboursé.
Prix de la monture : 105 euros. Prix de l'ensemble des deux verres : 582,6 euros. Total pour la paire de lunettes : 687,6 euros.
Je reconnais que je n'ai pris ni la monture ni les verres les moins chers mais l'opticien me proposait encore bien plus cher (je serais donc alors passé dans la gamme "Ferrari" !).
La Sécurité sociale m'a remboursé 1,7 euros sur la monture et 12,44 euros sur l'ensemble des deux verres. Grâce à l'assurance complémentaire de ma mutuelle, il m'a été en outre remboursés 60 euros sur la monture et 210 euros sur l'ensemble des deux verres.
Donc, même pour ceux qui cotisent à une mutuelle, il est faux de dire que ça ne coûte rien de se payer des lunettes du type "Mercedes". Dans mon cas précis, ça m'a coûté 403,46 euros.
JBH, tu devrais arrêter de dire des conneries! Et je suis poli!!!
Je sais combien j'ai payé ma dernière paire de lunettes chez les Opticiens mutualistes et combien j'avais payé la précédente à Quiberon, c'est tout!
Tu as une autre expérience à faire valoir ou comme d'habitude, tu parles sans savoir?
d'accord, les opticiens mutualistes sont moins chers et c'est chez ceux de Vannes que mon fils est allé au sortir de chez l'ophtalmo . Mais quand on est très très myope et que pour ne pas avoir de plaie au nez à cause des verres cul de bouteille on prend des verres spéciaux extra fins (qui sont encore assez épais), les mutuelles ne remboursent pas tout et les lunettes du fiston nous ont couté cher alors qu'elles étaient INDISPENSABLES
@ mari de conie
Bien sûr, il y aura toujours des cas particuliers qui méritent une attention pariculière mais, pour la majorité des patients, la solution Opticiens Mutualistes est intéressante. Je constate d'ailleurs que JBH, si prompt à défendre le marché concurrentiel, se tait sur ce point!
Les commentaires sont fermés.