Coquilles Saint Jacques, un trésor local...
28/10/2013
Protéger, réglementer, analyser...
Ce coquillage est le témoignage de ce qu'il faut faire en Baie de Quiberon ! La pêche à pied doit impérativement être mieux réglementée qu'aujourd'hui, où l'affichage par les communes des décisions préfectorales sont "moyenâgeuses" ...
A Saint Pierre Quiberon, Madame G a commandé et fait installé des pancartes en bois peint, dont le contenu est régulièrement déchiré... Un permis de pêche, avec examen et contrôle, doit être réservé, pour une fois, aux habitants locaux... Une tenue "fluo" doit également être rendue obligatoire lors des pêches...
Arrêtons la "débauche" de pêcheurs de loisirs de toutes origines le vendredi après-midi et le samedi, quand la marée est favorable !
Côté mer, les coquilles en sentinelles
Télégramme du 10 octobre 2013
Des coquilles Saint-Jacques utilisées comme sentinelles de l'environnement, marqueurs de pollutions potentielles. Le bureau d'études alréen TBM vient d'obtenir un prix pour cette découverte.
On savait que l'on pouvait lire l'âge d'un arbre, dans les anneaux qui le constituent, l'évolution du climat dans une carotte de la banquise. On pourra désormais lire le degré et le niveau de pollution d'un environnement marin, grâce à la coquille des Saint-Jacques. C'est le résultat de plusieurs années de recherche du bureau d'études en environnement TBM (Télédétection et Biologie Marine) dirigé par l'océanographe Sylvain Chavaud. Une découverte qui vient de leur valoir le trophée de l'innovation par la Chambre de commerce et d'industrie du Morbihan. « Jusqu'à présent, on était capable de mesurer une pollution marine à partir d'échantillons de sable et de la faune présente à l'intérieur de cet échantillon, explique Sylvain Chavaud. Pour simplifier il s'agissait d'un outil grossier qui utilisait les petites bébêtes pour savoir si le sable marin prélevé est pollué, un peu, beaucoup ou pas du tout. C'est un indicateur de perturbation du milieu pas précis du tout ».
Comme les cernes des arbres
Comment savoir alors avec précision quel est le niveau de pollution d'un fond marin et quelle est la teneur de la pollution ? C'est là qu'interviennent les coquilles Saint-Jacques. Leur caractéristique, à l'instar des cernes des arbres, c'est de déposer régulièrement des stries sur leur coquille, mais au lieu d'avoir une strie par an (comme les arbres), elles en fabriquent une par jour. Et une Saint-Jacques vit 20 ans. « La coquille c'est de la matière », complète Sylvain Chavaud. « En prélevant cette matière qui la constitue, sur un stock pris à une date connue, on peut savoir ce qui s'est passé et faire une analyse chimique des polluants, comme le cuivre, le plomb, le cadmium...
Partenariat avec l'UBO
Un processus qui a été développé en partenariat avec le Lemar (Laboratoire des environnements marins), à Brest, de l'Université de Bretagne Ouest et qui représente 20 ans de recherche. « Le Lemar fait de la recherche scientifique pure, précise Yann Patry, diplômé en océanologie et qui a justement fait sa thèse de doctorat sur ce sujet. Nous sommes en phase de recherche et développement pour appliquer cette méthode aux besoins de la société civile et des futurs clients, tous ceux qui ont besoin d'avoir des indicateurs fiables sur la qualité de l'eau. » On trouve des coquilles Saint-Jacques sur tout le littoral français, exception faite de l'estuaire de la Gironde et du littoral dunkerquois.
Tests grandeur nature
Le bureau d'études TBM a effectué des tests grandeurs nature dans la rivière d'Auray, en immergeant des sondes pendant six mois et en regardant comment les coquilles installées à proximité se sont comportées. Les résultats sont en cours d'analyse et diront très exactement quelle est la pollution dans ce bassin-versant. « Grâce à cette méthode, on va passer d'une vision de myope, à une certaine clairvoyance », résume Sylvain Chauvaud. « Le tout pour des prix très raisonnables. » Les Saint-Jacques comme sentinelles de l'environnement pourraient intéresser les grands ports autonomes, les sociétés éoliennes off shore. Un gisement en perspective.
Sophie Paitier
Coquille Saint-Jacques, la pêche ouvre lundi en baie de Quiberon
Télégramme du 25 octobre 2013
L'année dernière c'était le 29 octobre. Cette année, ce sera le 28. Lundi prochain, la pêche à la coquille Saint-Jacques va ouvrir en baie de Quiberon. Tous les voyants sont au vert. Les deux prélèvements obligatoires (pour un négatif) pour mesurer le taux de bactéries ont été effectués et sont bons. Les titulaires des 74 licences qui permettent aux coquilliers de pêcher en baie de Quiberon vont pouvoir commencer à travailler dès lundi. 300 tonnes devraient être prélevées sur le gisement pendant cette campagne.
7 commentaires
"Jenbart",il y à une dizaine d'années encore ,des milliers de personnes venaient de tous les départements aux grandes marée pillées les coquilages ,petits et grands,aucune réglementation n'à étée appliquée,et la je suis d'accord avec toi,le mal est fait,il est trop tard,car la baie est devenue une mer morte,et il faudras attendre des dizaines d'années pour que les cocquillages reviénent,si ils reviénnent un jour!a force de tirér sur la corde c'elle si c'est rompue,au détriment des pécheurs locaux comme moi,qui péchait depuis l"age de 7-8 ans!
Eh oui, Jean-Yves, finies nos pêches à la fois miraculeuses et habituelles.
Il nous reste un espoir: que JBH, dans sa toute-puissance, fasse revenir les coquillages de toutes sortes, et des algues sur les rochers (mais pas sur les plages!) pour abriter les crevettes!
Je t'en prie JBH, toi avec qui tout irait mieux, un petit effort!
Je ne vois pas trop le rapport entre la coquille Saint-Jacques et la pêche à pied. Il me semble que les gisements de coquilles Saint-Jacques se trouvent en eau profonde, très loin de l'estran. Et cela me semble avoir toujours été comme ça.
De mon point de vue, ce qui est tout à fait remarquable dans la baie de Quiberon, c'est que c'est l'un des rares lieux d'Europe où l'on trouve encore un gisement naturel d'huîtres plates : "ostrea edulis". C'est l'huître européenne, qui nourrissait déjà nos ancêtres, à l'époque néolithique. Je crois même que c'est le gisement européen le plus important qui nous reste de cette huître sauvage.
Heureusement que les gisements de cette huître, dans la baie de Quiberon, ne coïncident pas avec ceux des coquilles Saint-jacques, car l'exploitation commerciale des secondes (à partir de naissains venant notamment du Finistère) risquerait de ruiner ce trésor local dont on ne soucie pas assez, de mon point de vue.
Entièrement d'accord pour une réglementation encore plus stricte de la pêche à pied. Je suis moi aussi témoin du recul de la biodiversité sur l'estran de la Baie de Quiberon, depuis une quarantaine d'année. Les espèces les plus fragiles disparaissent les unes après les autres (je ne parle pas que de celles qu'on mange !), alors que les plus résistantes s'emparent du terrain laissé libre. La pression exercée par les pêcheurs à pied n'y est pas pour rien.
Il est vrai que l'arrivée de ces gens venus de partout comme un vol de criquet lors des grandes marée sn'arrange pas nos côtes.
la règlementation n'a pas besoin d'être plus stricte, elle l'est déja, elle devrait seulement être appliquée.
Les gens pêchent n'importe comment (gros rateaux par ex) n'importe quoi (hors taille
Monsieur Pier, je crois surtout que s'il n'y avait pas eu des espèces extérieures (la crépidule par ex.)venues colonisées nos cotes, la biodiversité serait plus préservée.
Les différentes maladies des coquillages sont potentialisées par le changement climatique et la pollution venue de la terre. Le clapage des boues propres ou pas n'arrange pas les choses.
Les criquets venus de partout pour nous piller veulent maintenant nous interdire la pêche à la côte? dehors les duchentils! Fachos...
Monsieur le Mari de Connie,
Il y a bien sûr des espèces invasives qui nuisent à la biodiversité sur l'estran. Vous citez la crépidule mais il y en a bien d'autres, moins connues parce que moins visibles ou parce que ça serait gênant de rappeler comment elles sont arrivées là.
La crépidule est arrivée avec des huîtres venues (volontairement importées !) du Nord-Est des Etats-Unis.
L'huître creuse japonaise, "Crassostrea gigas", actuellement élevée dans nos parcs est également une espèce des plus invasives. C'est même clairement l'une des espèces les plus invasives de la côte orientale de la presqu'île de Quiberon : il suffit de regarder ce que sont devenus, en une trentaine d'années, les rochers de l'estran, de Kerhostin à la Pointe du Conguel.
Mais il ne faut se contenter de regarder ce qui saute aux yeux. La vie animale, tout comme d'ailleurs la vie végétale, se joue au départ au niveau microscopique. Les gamètes, les œufs et les larves de tous ces animaux qui peuplent l'estran se trouvent dans un milieu marin côtier qu'il faudrait respecter. Ce n'est pas ce que font, consciemment ou pas, les pêcheurs à pied qui piétinent l'estran, remuent le sable, la vase, ou soulève des cailloux (même s'ils se donnent bonne conscience en les remettant comme ils croient les avoir trouvés).
Il y a aussi des espèces invasives microscopiques (micro-algues, bactéries, virus), bien plus nombreuses encore que les espèces invasives macroscopiques. Là encore, ce sont certaines activités humaines maritimes qui sont responsables de l'introduction de ces espèces. Et il y a aussi, comme vous le dites, la pollution diffuse de nos eaux côtières, qui joue certainement un très grand rôle dans cette affaire.
Je reste néanmoins convaincu que la pêche à pied à une influence néfaste de première importance.
Ce qui était jadis acceptable, lorsque la pêche à pied n'était le fait que des habitants de la côte, ne peut plus l'être lorsque des gens viennent de plusieurs dizaines de kilomètres à la ronde pour pratiquer cette activité. L'invention de l'automobile est clairement à l'origine de cela, tout comme le congélateur est clairement à l'origine des prélèvements excessifs de certains pêcheurs à la ligne. Je n'ai rien contre l'automobile ni d'ailleurs contre les congélateurs. Je dis simplement qu'à chaque marée, ce sont des millions et des millions d'êtres vivants microscopiques (et qui ne demandaient qu'à grandir) qui sont détruits en une heure ou deux par quelques centaines de pêcheurs à pied qui farfouillent sur l'estran.
ppier d'accord avec ce que vous dites, je n'ai parlé que de la crépidule car j'ai voulu faire court et c'est ce que les gens peuvent voir le plus facilement.
Tout à fait d'accord aussi pour les viandeurs qui viennent détruire la cote. Il y a le pietinement mais aussi les rateaux, car en ratissant large ils mettent à l'air et au soleil les micro-organismes qui sont à une extrémité de la chaine alimentaire ce qui les tue.
les huitres invasives sont aussi une catastrophe
a cela nous ne pouvons pas grand chose.
Au dégats dus aux pêcheurs il est possible de faire quelquechose, mais il n'est pas besoin de faire de nouvelles lois.
la quantité et la taille des coquillages pêchés sont règlementées et il faudrait que le règlement soit appliqué et que les contrevenants soient verbalisés.
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