Auray, Vannes, 15 kilomètres de distance...

Agglo d'Auray, le futur se lève à l'ouest
Télégramme du 27 septembre 2013

Auray Communauté se penchait, hier, sur le devenir de l'agglomération alréenne « pour les 10 à 15 ans à venir ». Le projet Ouest agglo, validé, va redessiner le quartier de la gare et ses environs.

Avec la transformation du Gumenen/Goaner et l'installation de bâtiments qui accompagneront le futur centre aquatique et le cinéma, Porte Océane, le visage d'Auray a considérablement évolué, en l'espace d'une décennie. Un gros chantier, porté par Auray communauté, devrait poursuivre la mue : c'est celui qui va transformer en profondeur l'ouest alréen. Un bureau d'étude a présenté, il y a quelques mois, le projet qui devrait s'étaler sur la gare, une partie du centre-ville (qui fait l'objet d'une autre étude) et Porte Océane. L'idée de développer cette partie de la ville est à resituer dans un contexte global de développement du territoire : le quartier de la gare va en effet se replacer au coeur du pays d'Auray afin d'irriguer les différentes communes du pays d'Auray. L'enjeu est de taille puisque la gare d'Auray devrait voir passer près de 1,5 million de voyageurs en 2020.

Désenclaver Porte Océane... et vite
Parallèlement, le désenclavement de Porte océane va rapidement devenir une nécessité. Ce que n'a d'ailleurs pas manqué de rappeler Philippe Le Ray, lors de la séance communautaire. Mais si le conseil a acté, plus tard dans la soirée, une première phase de travaux sur la sortie de Porte Océane 1, et plus précisément sur l'avenue de l'Océan (*), le gros des travaux pour faire sauter le bouchon, qui ne cesse de grossir, ne devrait pas être achevé... avant trois ans, comme l'a révélé Guy Roussel, maire d'Auray. De son côté, Michel Jalu, président d'Auray Communauté, a rappelé qu'« une réunion publique (présentant les principales orientations de développement et d'aménagement) avait fait ressortir la forte attente concernant la liaison routière à établir entre Porte Océane et Corohan. Les discussions sont par ailleurs engagées avec l'État pour une implantation de la voie, à 35 m de l'axe de la RN 165, au niveau de Léaulet ».

Un équipement sportif et 130 logements
Clef de voûte de ce futur aménagement, l'acquisition de terrains à la Chartreuse : depuis quelques années, des négociations sont en cours. « Une nouvelle estimation a été faite par France Domaine par la communauté des soeurs de la Congrégation des filles de la sagesse (propriétaire des terrains) », a révélé Michel Jalu. « Cette seconde estimation, revue à la hausse, ressort à un niveau de 15 €/m² ... mais nous sommes toujours en négociation et il faudra tenir compte, dans ce prix, des parcelles de zones humides non constructibles ». On parle là d'une réserve d'urbanisation d'environ 15 ha, située au nord de la gare, sur ce secteur de la Chartreuse. Les élus ont validé le processus d'acquisition des terrains, qui pourraient accueillir « un futur équipement sportif pour lequel un concours a été lancé », a-t-on appris hier soir. « Il s'agit également de permettre la concrétisation d'un projet privé, qui permettra la réalisation à terme de 130 logements ».

Succès de la nouvelle ligne de bus
Délaissant un temps l'ouest de l'agglomération et la gare, la communauté est montée rapidement dans le bus pour afficher sa satisfaction sur la nouvelle ligne Auray bus, démarrée le 2 septembre dernier. Plus qu'un long discours, une rapide démonstration entre la fréquentation comparée de septembre 2012 et septembre 2013 (le mois n'étant pas achevé et les chiffres arrêtés) montre son attractivité : 778 voyageurs l'an passé, déjà plus de 2.000 cette année. Ça roule pour Auray bus.

(*) Un mini-giratoire devrait être réalisé au débouché de la jonction de la rue d'Irlande et de la rue de Belgique - qui devrait également être élargie - afin de fluidifier le trafic. Afin de réaliser ces travaux, 100 m² de terrains appartenant à l'enseigne Lidl ont déjà été rachetés au prix de 20 € le m².

Plougoumelen, 16 hectares de zone d'activités à Kénéah-Ouest
Télégramme du 27 septembre 2013

Un dossier économique a été voté hier soir lors du conseil de Vannes Agglo qui va permettre d'accueillir des entreprises : la création du nouveau parc d'activités de Kénéah-Ouest à Plougoumelen.

Quarante-six demandes de terrain ont été déjà été enregistrées pour ce futur parc de Kénéah-Ouest dont le lancement de l'appel d'offres pour la réalisation de travaux est prévu au cours du mois d'octobre. Cette nouvelle zone économique est destinée à accueillir des activités d'artisanat, de petite production, des services, transport et négoce aux professionnels. Elle s'étendra sur 16 ha en bordure de la quatre-voies. Soixante lots sont prévus à la commercialisation dont 30 % auront une surface inférieure à 1.000 m². On y accédera à partir du giratoire existant (voir plan ci-dessus). Les premières études remontent déjà à 2010, car il a fallu procéder à des fouilles préventives, mais qui n'ont pas révélé de trouvailles archéologiques. La zone aura le label « Qualiparc » et sera de « haute qualité environnementale ».

Zone tampon avec l'habitat
Autrement dit, on veillera à économiser le foncier en densifiant les constructions avec notamment des « micro-lots », on favorisera la perméabilité du sol pour diminuer les ruissellements grâce à des « noues d'infiltration », la protection des zones humides et la flore d'intérêt, les économies d'énergie par une meilleure orientation des parcelles. Enfin, pour éviter les nuisances au voisinage pouvant naître de la propagation du bruit, un point trop souvent négligé en matière de création de zones d'activités, des zones tampons seront créées pour protéger les secteurs d'habitat.

De la demande
Le coût global des travaux sera de 2,8 millions d'euros. Vannes-Agglo va ainsi améliorer son offre de foncier économique. Elle possède actuellement 44 parcs d'activités dont quinze sont en cours de commercialisation. 38 % des entreprises et 60 % des emplois du territoire de la communauté d'agglomération (23 communes) sont localisés sur des parcs d'activités. Plus de 150 demandes de terrains sont enregistrées par an.

Commerces à Vannes Centre-ville, renforcer l'attractivité vannetaise
Télégramme du 27 septembre 2013

Vent d'optimisme, hier, au premier étage de la mairie avec la signature d'une convention Fisac (*) visant à booster le commerce en centre-ville.

La crise qui n'en finit pas d'alimenter les conversations depuis 2008 aurait-elle décidé de déserter Vannes et d'aller porter ses vents mauvais ailleurs ?

« Le commerce se porte bien »
David Robo, le maire en est convaincu. « Trop de gens ont tendance à l'oublier, mais la plus grande zone commerciale de Vannes est son centre-ville. Et au moment où je vous parle, c'est une zone qui se porte bien ». Alors pourquoi signer une convention Fisac avec la fédération des commerçants de ce même centre-ville, la chambre des métiers et de l'artisanat et la chambre de commerce et d'industrie, si tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ? « Parce que rien n'est acquis définitivement et que l'attractivité du centre-ville doit être soutenue et développée si l'on ne veut pas qu'il y ait un inversement de tendance », répond le maire avant d'affirmer que 92 % des Vannetais ne quittaient pas leur ville pour effectuer leurs achats. « A nous aujourd'hui de convaincre les 8 % restants qu'ils font fausse route », enchaîne Pierre Montel, président de l'antenne locale de la CCI qui voit avec cette convention un excellent moyen de les ramener sur le bon chemin de la consommation.

Détecter les points faibles
François Gaucher, président de la fédération des commerçants et artisans du centre-ville attend lui aussi beaucoup de cette convention. « Si l'on ne connaît pas ses points faibles, difficile de les supprimer. Nous comptons beaucoup sur le travail de Perrine Le Marec, notre nouvelle chargée de mission pour nous aider sur ce terrain ».

De la cohésion
Par ailleurs, le patron des commerçants du centre-ville sait mieux que quiconque que ses troupes ne partagent pas tous les mêmes intérêts. Et que de les faire marcher du même pas et dans le même sens ressemble au quotidien à un parcours du combattant. « Alors si cette convention peut nous permettre d'apporter de la cohésion je serais le premier à m'en féliciter ». Autre souhait formulé par François Gaucher : « Les commerces du centre-ville bénéficient d'une belle image. À nous de profiter de cette convention et des moyens financiers qu'elle nous offre pour la conforter et l'améliorer, surtout en dehors de la période estivale ». Et de se lâcher : « A nous de faire en sorte que les Vannetais aient du plaisir à consommer et qu'ils en soient fiers... » Avec désormais en main, un chèque de plus de 1,2 m€, ce rêve est loin d'être inaccessible.

(*) Fonds interministériels de soutien à l'activité commerciale
• Yann Le Scornet