Eviter tout risque de dissidence !

Municipales2014, la Fédération du PS en ordre de marche
Télégramme du 5 septembre 2013

Avant leur traditionnel rassemblement sur l'île Berder, le 21 septembre, les socialistes morbihannais feront leur rentrée politique à Lorient le 14 septembre. Avec en toile de fond, les municipales de mars 2014, ils affronteront une année électorale périlleuse. Dans sept mois, les municipales auront valeur de test. « Les premiers scrutins après une élection présidentielle ne sont jamais simples pour le parti au pouvoir », reconnaît Pierre Pouliquen, le premier fédéral du PS du Morbihan. Mais sur cette terre du hollandisme, on ne discutera pas davantage de la ligne politique du chef de l'État. « Hollande reprend des points. La réforme des retraites est bien passée. On doit veiller à bien accompagner la refondation de l'école », affirme le patron du PS qui met l'économie et l'emploi au rang des priorités de ce quinquennat. « On sera jugé sur ces questions. Le département n'a pas été épargné par les plans sociaux (Doux, Gad...). Les élus locaux ont leur mot à dire, et particulièrement dans le cadre des nouvelles intercommunalités ».Pour les municipales donc, le calendrier politique est déjà bien jalonné. Depuis mars dernier, on connaît déjà les candidats dans cinq villes du département (Vannes, Lanester, Pontivy, Auray, Guidel). Un nouvel appel à candidature va être lancé du 9 au 23 septembre pour les autres villes de plus de 10.000 habitants. Suivront les dépôts de toutes les listes du 25 octobre au 3 novembre.

Les dossiers vannetais
L'ambition de ce scrutin est claire : confirmer la poussée du vote socialiste dans les urnes et conserver les places fortes dont Ploërmel. « Les sénatoriales ne sont pas loin », veut croire Pierre Pouliquen. Mais tout n'est pas rose. À Vannes, Nicolas Le Quentrec, défait lors des élections internes, n'a pas digéré son éviction aux dépens de Simon Uzenat. « On a beaucoup reproché à la fédération de décider (de Lorient) à la place des Vannetais. Aujourd'hui, on me dit que l'instance fédérale ne fait rien. On avance sur ce dossier pour éviter tout risque de dissidence ». À Vannes, la réintégration dans la famille socialiste d'Hervé Pellois se fait attendre. « C'est regrettable, grince Pierre Pouliquen. J'attends toujours une réponse d'Harlem Désir ». Avec le départ de Gérard Perron, Hennebont est aussi regardée de très près. Des discussions sont en cours avec le Front de gauche, l'UDB, EELV... À Gourin et au Faouët, la fédération nourrit de solides ambitions de conquête. Assurément, « l'heure est au rassemblement ».

Réformes en cours, Marylise Lebranchu rassure les élus PS
Télégramme du 4 septembre 2013

Le Breis, Union régionale du Parti socialiste, a organisé, samedi, sa matinée de travail interne au théâtre municipal de Pontivy. Marylise Lebranchu était l'invitée de Michaël Quernez, président de la structure.La ministre de la Réforme de l'État, de la Décentralisation et de la Fonction publique, est venue présenter aux élus PS les réformes en cours (décentralisation, fonds européens et Banque publique d'investissement), et leurs effets escomptés sur les difficultés économiques et sociales du territoire. « Au national, la notion d'égalité territoriale a été très alimentée par l'exemple de la Bretagne », a expliqué la ministre. « En matière de décentralisation, ce territoire a trouvé les moyens d'une meilleure efficacité (algues vertes, haut débit, agriculture durable...) et cette expérience réussie doit servir d'exemple ».

Régionalisation des fonds européens
En ce qui concerne les fonds européens : « Ils sont essentiels à la vie de nos territoires. En Bretagne, la régionalisation de ces fonds est déjà faite, même si nous ne connaissons pas encore le montant des enveloppes. Mais ici, on constate que le dialogue est déjà installé entre les départements ».
Même constat de sérénité pour la Banque publique d'investissement « car ça marche déjà en Bretagne entre les différents acteurs publics. La BPI est un outil de simplification qui permettra d'intervenir sur des situations délicates de mutations industrielles. Nous avons la chance d'avoir ici de nombreuses PME et TPE qui ont pour vocation d'innover et de créer de l'emploi. Cette complexité doit être portée par l'action publique et non par les entrepreneurs ».Christine Le Bourdonnec