Oeufs cassés...
18/08/2013
La gestion des productions agricoles et para-agricoles est un véritable casse-tête !
Les sur-productions "instantanées" sont fréquentes lorsque le cycle de production est relativement long...
L'ouverture des marchés (politique agricole commune), les fluctuations des "entrants" (céréales, soja, aliments pour bétail), la mutation des exploitations, et surtout l'arrivée du "monopole" de distribution (les grandes surfaces) introduisent un "aléa fort" dans la gestion des marchés agricoles.
Après la crise du poulet, qui a démantelé une grande partie de l'aviculture bretonne, voici aujourd'hui la crise de l'œuf, accentuée par une productivité croissante des élevages, qui risque de ravager les exploitations bretonnes, dont les investissements sont anciens et peu adaptés à la production de qualité...
La "montée en gamme" vers l'œuf "bio" n'est pas achevée et le bradage des prix par la grande distribution n'incite pas à l'investissement dans la filière !
A l'autre bout de la chaîne, les vendeurs d'ustensiles de cuisine se marient ! TOC, résultat de l'union d'un spécialiste et d'un "marketeur" remarquable, "gobe" un concurrent moins débrouillard... pensant que la taille est un atout majeur dans la compétition... une fusion comporte de nombreux risques et beaucoup de faux frais !
Small is beautiful ... casser des œufs pour fabriquer une "belle omelette" ?
Ustensiles de cuisine, Kitchen Bazaar monte TOC en gamme
Laurent Marcaillou
Les Echos du 13 août 2013
L'enseigne TOC achète Kitchen Bazaar pour former un réseau de boutiques d'ustensiles de cuisine.
Elle a le soutien de Midi Capital, qui apporte 2 millions d'euros.
Le nouvel ensemble sera composé d'un réseau de 22 boutiques en France. - Photo DR
Un leader de la distribution d'ustensiles de cuisine en centre-ville est né. Le distributeur TOC (Trouble Obsessionnel Culinaire) à Toulouse vient de racheter l'enseigne Kitchen Bazaar, forte de 14 boutiques en France, pour former un réseau de 22 magasins (dont 1 en franchise), qui réalise un chiffre d'affaires consolidé de 12,2 millions d'euros en 2012 et emploie 100 personnes. « Le fabricant d'ustensiles de cuisine Mastrad, propriétaire de Kitchen Bazaar depuis 2006, a préféré vendre son réseau en estimant qu'il lui était difficile d'être présent à la fois dans la fabrication et la distribution », explique Olivier Guéret, cofondateur de TOC avec Laurent Simon. Mastrad expliquait en début d'année que le réseau de Kitchen Bazaar était trop restreint pour supporter ses coûts fixes, l'enseigne accusant plusieurs années dans le rouge.
Le nouvel ensemble est porté par la nouvelle société TKB, détenue par les actionnaires de TOC, le groupe Mastrad, qui possède environ 40 % des parts et doit descendre à 20 %, et la société d'investissement Midi Capital (Caisse d'Epargne). Celle-ci apporte à cette occasion 2 millions d'euros pour permettre au réseau de se développer.
Complémentaires
La cuisine devenant très « tendance », la vente d'ustensiles de cuisine de qualité et de petit appareillage progresse. Ce marché occupé autrefois par les quincaillers et les bazars est en recomposition avec l'augmentation des ménages qui font de la cuisine un loisir et non une obligation. Créé sur ce créneau en 2008, TOC a ouvert 8 magasins, dont 1 franchisé, et se développe rapidement. Plus ancienne, l'enseigne Kitchen Bazaar, fondée en 1966, fut le précurseur. Mais son concept très haut de gamme, axé sur le design, sera réorienté vers le plaisir de cuisiner. « Nous allons refaire tous les magasins sur le concept de TOC, avec une cuisine intégrée pour montrer l'utilisation des ustensiles », explique Olivier Guéret.
Les deux enseignes sont maintenues mais elles diffuseront la même ligne de produits. Leurs implantations géographiques sont complémentaires : Kitchen Bazaar est installé majoritairement en région parisienne et TOC en province. Cependant, « quelques magasins Kitchen Bazaar non rentables seront fermés à Toulouse, Marseille et au centre Parly 2 », poursuit le dirigeant. Olivier Guéret et Laurent Simon veulent maintenant développer le réseau en franchise pour atteindre de 40 à 50 magasins en 2016, dont 25 en propre. Puis ils tenteront de s'implanter à l'étranger. D'ores et déjà, 5 ouvertures de boutiques franchisées sont programmées en 2013 à Paris, Rueil-Malmaison, Orléans, Rennes et Béziers, ainsi qu'un magasin en propre à Montpellier.
Laurent Marcaillou
100 000 oeufs cassés contre la baisse des prix
Le Monde.fr du 8 août 2013
Des producteurs ont détruit 100 000 œufs, mercredi 7 août, lors d'un rassemblement organisé devant le centre des impôts de Carhaix, dans le Finistère, pour protester contre la faiblesse des cours.
Les producteurs s'étaient donné rendez-vous à Mael-Carhaix, avant de prendre la direction de la ville de Carhaix, à quelques kilomètres. Une fois arrivés devant le centre des impôts, ils ont poussé les palettes chargées d'oeufs depuis la benne d'un camion. Selon les producteurs, 100 000 ont été détruits, conformément à la volonté de cette profession de casser quotidiennement ce nombre d'oeufs, avait-elle annoncé dans la matinée, quelques heures après leur première action, dans les Côtes d'Armor.
"ON EST PRÊT À LES DONNER"
"On est à bout, ces œufs-là, on est prêt à les donner à des pays en voie de développement, mais il ne faut pas qu'ils restent sur le territoire français", a déclaré mercredi soir un porte-parole des manifestants, sous couvert d'anonymat. Ces 100 000 œufs correspondent à 5 % de la production quotidienne en Bretagne, a-t-il indiqué.
Les producteurs d'œufs protestent depuis plusieurs mois contre la faiblesse des cours, qui ne permettent plus selon eux de couvrir la hausse des coûts de production et surtout d'amortir d'importants investissements consentis en application d'une directive européenne sur le bien-être des pondeuses, entrée en vigueur en janvier 2012.
Lire : L'œuf, la poule et la cage
Dans la matinée, Yves-Marie Beaudet, président de la section œufs de l'Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne et des Pays de Loire (UGPVB), qui représente 40 % de la production française d'œufs avec 20 millions de pondeuses, avait assuré que "le prix moyen payé aux producteurs est tombé à 75 centimes le kilo (4,57 centimes par œuf) alors que le prix de revient est de 95 centimes". L'UGPVB avait souligné qu'elle ne s'associait pas aux opérations coup-de-poing.
Dans un communiqué publié mercredi matin, après la première action, un collectif informel de producteurs en colère avait demandé une application "au niveau national" de la réduction de 5 % de la production, et la "mise à disposition par l'Etat d'un endroit pour détruire ces œufs" avec "contrôle et suivi de la disposition". Sans suivi de cette action d'ici "dimanche", le collectif a laissé planer la menace d'une radicalisation du mouvement.
4 commentaires
http://juliette2410.files.wordpress.com/2011/01/foucestfou.gif?w=640
Ta touche " est coincée? Ou c'est pour faire """chic"""?
Vous avez des raccourcis étonnants, des rapprochements non moins étonnants
Je vous applaudis pour votre recherche. c'est un vrai charge d'écriture. Développez
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