La "dépense sociale" ?
30/07/2013
En Morbihan, comme dans tout le pays, le RSA est en hausse de 14 % !
L'aide au travail (le vrai pourvoyeur de richesse) est en train d'exploser sous l'influence des mesures nationales, dites "des emplois d'avenir"... L'objectif en 2013 est de créer 100.000 "postes" au niveau national, soit 600 postes dans le Morbihan !
Le Conseil Général supporte sur la moitié de son budget annuel le RSA et l'APA. Les "missions locales" de l'emploi, qui n'avaient plus grand chose à faire sous le quinquennat précédent, retrouvent ainsi une couleur, propice à leur survie... pour combien de temps et surtout pour quel "avenir" ?
Pour recadrer le débat actuel, il suffit de rappeler, que tout emploi "subventionné" se traduit par une augmentation des impôts de toute la population, notamment de ceux qui travaillent ! Le résultat économique est l'effet récessif sur la politique d'embauche dans le privé...
La "dépense sociale" s'accompagne toujours d'une augmentation des impôts ! L'effet redistributif n'est pas celui que l'on recherche !
Emplois d'avenir, les missions locales se défendent
Télégramme du 30 juillet 2013
Parce qu'elles sont en première ligne sur le front des emplois d'avenir (*), les missions locales ont décidé de défendre leur bilan, notamment après les critiques émises par le président du conseil général du Morbihan.
Ils le reconnaissent volontiers. « La montée en charge a été lente, c'est vrai, explique Daniel Gentil, président de la mission locale du pays d'Auray. Mais comme nous travaillons sur des contrats longs, dans les collectivités, il fallait prendre le temps d'identifier les besoins et les postes qui pouvaient être pourvus par les emplois d'avenir, avec le souci de pérennisation de ces emplois mais aussi de la formation qui va avec ». Autour de la table, présidents et directrices des autres missions locales de Vannes, Lorient et Ploërmel abondent. Ce qui a poussé les représentants des missions locales à réagir, ce sont les propos de François Goulard, patron du département. En mai dernier, au cours d'une session houleuse du conseil général, il avait jugé que « ces emplois publics jetables sont en réalité des emplois artificiels. Quand on le fait pour faire plaisir aux préfets, c'est la pire des choses », avant de qualifier ces contrats de « contrats sans avenir ».
75 % pourvus
« On ne peut pas laisser dire ça », poursuit Daniel Gentil. « Aujourd'hui, sur l'enveloppe de 600 emplois d'avenirs alloués au département, 450 ont été signés ou sont en passe de l'être », essentiellement dans les collectivités et les associations. Mieux, les missions locales du département espèrent « une rallonge des quotas, car nous allons travailler d'avantage avec le secteur marchand, où il y a des besoins ».
Retours positifs
Pour Daniel Gentil, « les emplois d'avenir, c'est un outil extrêmement important, surtout avec la situation actuelle. Le chômage des jeunes progresse très fortement, la saison peine à démarrer, notamment pour les emplois d'été, et l'interim est en baisse. Ce sont les jeunes peu qualifiés, avec des CAP ou des BEP, qui sont les premiers concernés ». En prise au quotidien avec les jeunes concernés par le dispositif, les directrices des missions locales louent le fonctionnement de ces emplois d'avenir. « Franchement, les employeurs jouent le jeu, notamment par rapport au volet formation. Ce ne sont pas des emplois prétexte, ça n'est pas un traitement social du chômage, car il s'agit bien de faire monter les jeunes en compétence. D'ailleurs, je n'ai jamais eu autant de retours positifs », conclut Véronique Le Nabour, directrice la mission locale du pays d'Auray.
* Le dispositif concerne des jeunes de 16 à 25 ans, peu ou pas diplômés, en recherche d'emploi, sur des CDI ou CDD d'un à trois ans, à temps plein. L'État paie leur rémunération à hauteur de 75 %, pour trois ans, au niveau du Smic.
Marc Revel
Finances au Conseil Général du Morbihan, étincelles au conseil général
Télégramme du 26 juin 2013
Le conseil général du Morbihan est réuni pour deux jours à Vannes. Pour François Goulard, pas question de lâcher le cap en matière d'économie de gestion. La gauche, elle, n'a pas aimé un mot du président.
La question des finances fait toujours monter la température au conseil général du Morbihan. Entre un président grand chasseur de gaspi et une gauche qui pense que le département a les moyens de faire mieux en matière sociale, le choc fait des étincelles. Et il s'en est produit, hier, quand François Goulard a reproché à la gauche de ne pas supporter « génétiquement » l'idée de diminution des dépenses. Courroux de son chef de file, Loïc Le Meur et de ses collègues. Mais les esprits ont fini par s'apaiser. Pour François Goulard, « la vie des départements a longtemps suivi le cours d'un long fleuve tranquille et nous entrons dans des eaux agitées ». La réforme de la décentralisation ne va pas, à ses yeux, arranger la situation. Au lieu de rétablir la clause de compétence générale, il fallait, a-t-il préconisé, « clarifier » les compétences entre Région et Département et ainsi pourvoir faire des économies.
Aides en forte baisse
2012 aura été une bonne année pour le Morbihan. L'excédent net disponible est de 17,48 M€. Mais François Goulard prévoit un avenir moins serein. Le Département doit s'attendre à une diminution de 5,8 M€ ou de 8,9 M€, selon les scénarios, de la dotation de l'État. « Ce sont les collectivités locales qui vont supporter les 1,5 milliard d'économies que l'État va faire sur le prochain budget », a-t-il dit, ajoutant que « l'État ne s'applique pas à lui-même ce qu'il demande aux autres ». En parallèle, les dépenses sociales sont en progression, notamment le RSA qui est sur un rythme de croissance de 14 % par an. Le tout, constate le président, dans un contexte où les trois piliers de l'économie morbihannaise vont mal : le bâtiment et travaux publics, le tourisme et l'agroalimentaire. « Ayons donc le courage de faire des économies », a-t-il dit.
« Dogme ultralibéral »
« Dans le Morbihan, nous sommes dans une situation plutôt préservée grâce à la richesse de nos bases fiscales et à la dynamique économique », a répondu Loïc Le Meur, qui estime que le Département est « en position d'investir et de répondre aux besoins des Morbihannais les plus en difficultés ». Raison pour laquelle la clause de compétence générale se justifie selon lui. « L'objectif, a-t-il souligné, n'est pas de thésauriser. Notre collectivité est riche mais son investissement demeure largement insuffisant dans le domaine de l'action sociale. Aujourd'hui, il y a un risque de n'aborder les problèmes que sous un angle financier. Ce dogme ultralibéral, qui vise à trancher dans les dépenses, trouve aujourd'hui ses limites ».
• Gabriel Simon
3 commentaires
Salops de pauvres ! Il faudrait les abattre a la naissance !
Pourquoi attendre si longtemps? Un accouchement, ça coûte cher au contribuable!
Et pour des retraités qui ne peuvent plus en bénéficier, c'est encore plus injuste, non?
je ne sais pas du tout de quoi il veut parler mais mon voisin m'a demandé combien coutait à la communauté la mise en longue maladie d'un ex cadre/patron de l'agro-industrie ?
Quant à moi j'aimerais que vous nous disiez de quoi devraient vivre les gens qui ne trouvent vraiment pas de travail s'ils n'y avait pas de RSA
Les commentaires sont fermés.