Parking ! tu nous tiens ?
19/04/2013
Auray se lance avant 2014 dans une opération d'urbanisme de Centre-ville !
Comme à Quiberon, où la commune est très en avance avec le remodelage de la Place du Varquez et de la Place Hoche, toutes les études d'urbanisme conduisent au même constat : les "parkings" de voiture sont une nécessité, mais se sont développés au cours du temps dans l'anarchie la plus complète... Durée de stationnement, tarification, heures de gratuité... désordre général dans lequel l'esprit français retrouve ses marques...
A Vannes, la circulation "intra-muros" est contrôlée par des bornes, mais ici aussi les places de parking sont insuffisantes en périphérie. Bayonne est certainement une ville moyenne, bien organisée : le Centre-ville est interdit aux voitures dans la journée, la liaison entre parkings gratuits et Centre est organisée par des navettes électriques gratuites !
A Auray, le pari est beaucoup plus audacieux ! Les parkings "squattent" les espaces libres, notamment des espaces, non contigus de la chapelle du Saint Esprit et du Centre Athéna. Les cheminements piétonniers sont compliqués et peu agréables... Intégrer Saint Goustan au Centre-ville est une gageure !
Les projets sont évidemment "radicaux" : supprimer le Stade du Loch (une verrue en Centre-ville, qui pourrait facilement migrer en proche périphérie), un parking souterrain (l'horreur suprême, qui ne règle rien !), un ascenseur pour Saint Goustan... Les "urbanistes" sont des gens "dépensiers", alors que les mesures à prendre sont simples...
Détourner le flux de voitures, qui traverse le Centre-ville de l'Ouest à l'Est et de l'Est à l'ouest et interdire le stationnement dans l'hyper Centre, aménager le stade du Loch en promenade verte, couper le circulation sur le pont de Saint Goustan et développer la zone piétonne le long des quais, développer les zones vertes en Centre-ville...
La trame "piétonne" a été détruite par les voitures ! Il faut les "contrôler" !
Auray demain, la trame se dessine
Télégramme du 19 avril 2013
Un ensemble commercial qui se dresse sur la place Notre-Dame, des voitures qui s'engouffrent, au même endroit, dans un parking souterrain... Un film ? Pas vraiment. Cette vision est tirée du scénario d'aménagement urbain présenté hier soir aux Alréens.
Le 17 janvier, les ateliers citoyens avaient permis de dégager deux pistes. Le plan A, « plus provocateur » selon le maire Guy Roussel, prévoyait notamment la disparition du stade du Loch. Le plan B, « plus doux, plus vert, qui me convenait mieux », associait centre-ville élargi, cadre de vie de qualité et développement urbain empruntant le chemin des voies pénétrantes. C'est un troisième scénario, empruntant beaucoup du B, qui a été retenu comme synthèse, « une colonne vertébrale pour dessiner la ville de demain », présentée hier soir au centre Athéna. Premier objectif, harmoniser les déplacements et laisser seulement pénétrer en centre-ville les véhicules qui y ont quelque chose à faire. Ainsi, sur les 3.200 véhicules qui empruntent chaque jour la rue du Lait, 30 % sont simplement en transit. La synthèse imagine donc un « circuit coeur », qui puisse relier entre eux les différents parkings.
Les parkings réorganisés
Car du côté du stationnement, c'est aussi le grand chambardement. Si le projet reprend à l'unité près toutes les places, elles se trouveront réorganisées, et repoussées un peu plus loin du centre. En 2025, 40 % seront à moins de 5 minutes à pied de la place de la République (57 % aujourd'hui), le reste restant accessible en moins de dix minutes. Autre point défendu par le projet, une continuité piétonnière qui relie la place Notre-Dame à Saint-Goustan, afin de « valoriser le patrimoine et le commerce du coeur de ville ».
Le stade conservé
Quatre secteurs de la ville ont par ailleurs été particulièrement mis en avant. La zone Notre Dame, d'abord, avec la construction d'un ensemble de commerces et de logements, au-dessus d'un parking souterrain, afin de « créer une locomotive commerciale pour le haut de la ville ». Les alentours d'Athéna pourraient se parer de verdure, pour « casser la minéralité du parvis », et proposer un cheminement jusque dans le centre-ville. Quant au Loch, la disparition du stade est abandonnée. Motif, « les Alréens y sont très attachés. Nous essaierons de lui garder une vocation sportive et ludique ». À deux pas du Parc Royère l'ensemble pourrait donc devenir une vaste coulée verte surplombant Saint-Goustan. Il sera d'ailleurs possible de rejoindre le port, soit par les rampes, aménagées, soit par la mise en place d'un ascenseur. Enfin, du côté de Keriolet et du Bocéno, les aménagements urbains permettront de relier le nord de la ville, riche de nombreux équipements publics (tennis, lycée, stade...). Il faudra également composer avec la création estimée de 900 logements qui portera la population à 15.000 habitants en 2025. Mais comme l'a rappelé Guy Roussel, « cette synthèse n'est pas figée dans le marbre. Elle évoluera ». Reste désormais, une fois le scénario mis en conformité avec les documents d'urbanisme, comme le Plan local d'urbanisme en cours d'élaboration, à prioriser et budgétiser les programmes. La partie qui se révélera, sûrement, la plus complexe.
Marc Revel
2 commentaires
plus personne ne réponds a cette être divin.......le dieux de la presqu'ile de QUIBERON.......c est affreux
Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse
A.de Vigny
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