Public/privé, les retraites représentent un clivage injuste...
28/03/2013
Les facteurs démographiques (allongement de la durée de la vie) et l'augmentation du chômage obligent à réviser" le calcul des retraites".
3.300.000 chômeurs (5 millions avec les DOM) représentent aujourd'hui des non-cotisants aux régimes de retraite, soit environ presque un tiers de ressources en moins dans les Caisses de retraite...
Un véritable gouffre pour des gestionnaires avisés, un véritable problème macro-économique pour un dirigeant politique !
Il est illusoire de penser qu'en période difficile des îlots de "prospérité en matière de retraite" puissent perdurer, comme à la SNCF et dans la fonction publique, avec une différenciation des durées de cotisation et de calcul des droits, complètement irréaliste !
Peut-on aujourd'hui être "socialiste partageux" si l'on ferme les yeux sur un tel déni de justice citoyenne ?
Retraites, l’écart persistera entre public et privé
Le Figaro du 27 mars 2013
La pension moyenne versée à un fonctionnaire d’état est d’un tiers supérieure à celle d’un salarié.
À l’heure de la retraite, mieux vaut avoir été fonctionnaire que salarié du privé. Le retraité issu de la fonction publique d’État bénéficie en effet d’une pension en moyenne supérieure à celle de son homologue qui a travaillé en entreprise. Et ce, même s’il a tendance à partir à la retraite plus tôt (voir Le Figaro de lundi). C’est ce que révèle le dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) présenté hier à ses membres. La pension moyenne versée par le régime de la fonction publique d’État est ainsi supérieure d’un tiers à celle dont bénéficie un ex-salarié du privé. La première s’élevait en 2011 à 23 187 euros, tout compris, contre 15 373 euros pour la seconde, retraite complémentaire comprise. « La structure des effectifs n’est pas la même, on compte plus de cadres dans le public que dans le privé » , fait valoir une responsable syndicaliste du public pour expliquer cet écart. Certes, mais même la pension moyenne d’un cadre du privé, soit 19 991 euros en 2011, reste inférieure de 14 % à celle versée en moyenne aux fonctionnaires, cadres comme simples employés.
L’écart n’est pas prêt de se résorber dans le futur si rien ne change. Au contraire, il devrait se creuser. Du côté de la fonction publique d’État, la pension moyenne stagnera dans un premier temps aux alentours de 23 000 euros jusqu’en 2025-2030. Elle devrait ensuite augmenter pour culminer aux environs de 31 000 euros à l’horizon 2060. Ce sera toujours un tiers de plus que les pensions du privé, cadres et salariés mélangés.
L’avenir s’annonce moins rose encore pour les seuls cadres. Leur pension moyenne devrait reculer de 1 % d’ici à 2020. Elle augmenterait par la suite mais demeurerait inférieure de 19 % à celle perçue par un retraité du public (voir infographie) en 2060.
Reste le cas très spécifique des bien-nommés « régimes spéciaux ». En particulier celui de la SNCF. La pension moyenne versée par son régime retraite devrait presque doubler dans les cinquante ans qui viennent, de 22 769 euros à 43 594 euros en 2060.
Le sacrifice du privé
Pourquoi de tels écarts entre privé et public demeureront ? Les fonctionnaires ne connaissent pas de période de chômage, qui sapent les droits à la retraite dans le privé. Les règles de calcul à la retraite leur sont aussi plus favorables : leur pension est calculée à partir des salaires des six derniers mois d’activité, contre les vingt-cinq dernières années pour un salarié.
Dans le détail, les revenus des retraités du privé seront surtout plombés par les retraites complémentaires. Ces vingt dernières années, les finances des régimes Agirc (pour les cadres) et Arrco (pour tous les salariés) ont en effet été redressées en augmentant le prix d’achat des droits à la retraite. En clair, les salariés doivent payer plus qu’avant pour obtenir le même niveau de pension. Pour ne rien arranger, et cela n’est pas pris en compte dans les calculs du COR diffusés hier, les pensions complémentaires progresseront moins vite que l’inflation ces trois prochaines années. Une mesure d’urgence prise à la mi-mars par les partenaires sociaux pour sauver l’Agirc-Arrco de la faillite.
Enfin, les réformes des retraites successives ont plutôt fait porter l’effort sur le régime général des retraites, donc le secteur privé, regrette Danièle Karniewicz, responsable de la question à la CGC : « Depuis des années, on demande des sacrifices au privé, tout en épargnant le public. »
6 commentaires
Retraité de la fonction publique, je suis entièrement d'accord avec toi pour que le régime des retraites soit le même pour le public et le privé.
Mais pourquoi ne pas aligner les deux sur le plus avantageux pour le salarié? Pourquoi les plus favorisés le serait-il toujours davantage aux dépens des autres?
Précision utile: j'estime faire partie des favorisés! Et toi? Sommes-nous d'accord pour perdre un peu de nos retraites assez confortables au profit des "petites retraites"?
ne vous en faites pas au rythme où ca va vous n'aurez bientot plus rien
Si tout le monde n'a plus rien ou peu, je suis d'accord.
Remarquez monsieur JPD qu'il n'est question sous la plume de monsieur H que de modifier le calcul.Donc de ne pénaliser que ceux qui ne sont pas encore retraités.Pas de toucher aux pensions existantes.Pas folle la guêpe!
Je suis tout surpris de découvrir ça!
Pourquoi a certain moment et age ne pas définir la fin de vie.......de nous les vieux 7O ans.....plus problème pour les retraites des jeunes.....renouvellement des cadres dans les entreprises.....et même régime de retraite pour tous.....plus de passe droit,suppression du droit du travail aussi.........enfin que du bonheur pour tout le patronat......exploitons......exploitons....journée aussi de 2 jours par mois gratuits......on va relever la FRANCE
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