"Monter" à l'Interco ?

Municipales à Quiberon, Bernard Hilliet veut appuyer sur l'accélérateur
Télégramme du 18 mars 2013

Bernard Hilliet et son équipe, liste opposante, se sont réunis vendredi soir à l'hôtel Ibis. Près d'une quarantaine de personnes ont assisté à cette réunion. Bernard Hilliet a exposé ses motivations à se présenter aux municipales. D'après lui, les élus en place n'ont pas pris en compte l'évolution du mode de vie de ces 20 dernières années. « Si l'on veut que Quiberon s'adapte, il faut changer d'équipe ! Il faut des hommes et des femmes qui ont une vision de l'avenir pour une équipe forte et solidaire. Cette équipe nous l'avons, assure Bernard Hilliet. Mes expériences acquises font que je serai capable de prendre les rênes. J'ai une expérience municipale en tant que conseiller et bien que je sois au placard depuis carrément un an, je suis au courant des dossiers ».

Maintenir les jeunes à Quiberon
Le conseiller municipal a évoqué le dossier de l'agrandissement de la zone artisanale : « Il faudra dorénavant composer avec l'intercommunalité qui aura le pouvoir de décision, et d'ores et déjà, je pose des jalons dans ce sens... ». Bernard Hilliet a ensuite exposé sa feuille de route : « On veut oeuvrer pour Quiberon, alors maintenant on appuie sur l'accélérateur ! Il nous faut travailler sur l'emploi, l'activité économique, le maintien des jeunes à Quiberon et au développement de l'habitat pour les Quiberonnais. Il faut une politique active pour sécuriser et rénover la vie au quotidien, que le lien social se développe dans tout Quiberon, comme dans certains quartiers qui ont cette dynamique. Et puis n'oublions pas la Maison de Santé... ». Pour terminer, Bernard Hilliet a laissé la parole à ceux qui le souhaitaient. Il a annoncé qu'il souhaite investir pour la propreté, pour une attribution des logements de façon anonyme, dédier une structure pour s'occuper de l'Espace-Bobet, renforcer la sécurité pour que les jeunes sortent le soir, « quant au stationnement, les 180 places qui devaient être créés en centre-ville, le seront »... Il a également ajouté, que dès la fin du mois, un blog serait en place, pour faire connaître son programme.

Morbihan, successions en série en 2014
Télégramme du 19 mars 2013

Les élections municipales auront lieu dans un an. Dans le Morbihan, on suivra avec intérêt les « successions » de plusieurs maires emblématiques. Elus députés ou sénateurs, ils ont depuis démissionné ou décidé de ne pas se représenter.

Vannes.
Pour garder Vannes, la droite fera confiance à David Robo (UMP), l'actuel maire. Élu par le conseil municipal, en avril 2011, après l'accession de François Goulard à la présidence du conseil général, il affrontera pour la première fois le suffrage universel comme tête de liste. Face à David Robo, la gauche pourrait, comme en 2008, être représentée par Nicolas Le Quintrec qui a pris tout le monde de court en se déclarant candidat à la candidature. Mais son nom ne semble plus, après plusieurs batailles perdues, faire l'unanimité. Le soutien officiel qu'il a reçu du premier secrétaire fédéral du PS est mal passé auprès de certains élus socialistes. Ce n'est donc pas par hasard si le nom de Simon Uzenat, le tout nouveau président de l'Association des cadres bretons, est de plus en plus cité.

Saint-Avé.
Dans la couronne vannetaise, on suivra avec attention la succession du socialiste Hervé Pellois, un des poids lourds de la politique morbihannaise qui, élu député, ne se représente pas. C'est Anne Gallo, conseillère municipale, qui, pour la gauche, tentera de lui succéder. Ce qui serait facile si, comme en 2008, il n'y avait pas de liste d'opposition.

Saint-Nolff.
C'est aussi une longue page de plus de 30 ans qui va se tourner à Saint-Nolff où le maire écologiste, Joël Labbé, ne se représente pas, pour cause d'élection au Sénat. Pour l'instant, rien n'a filtré sur celui ou celle qui briguera sa succession. La liste de l'opposition pourrait, comme en 2008, être conduite par Béatrice Kerrand, une ancienne adjointe au maire sortant.

Lorient.
Histoire de tuer dans l'oeuf certaines velléités, il y a déjà longtemps que le maire sortant PS, Norbert Métairie, a annoncé qu'il briguerait un nouveau mandat. Comme en 2008, il retrouvera en face de lui Fabrice Loher, le chef de file de l'opposition municipale qui a rejoint l'UDI, la formation de Jean-Louis Borloo. Dans ce bastion socialiste, il sait le combat très difficile. Pour le gagner, il compte surtout sur le contexte national qui pourrait être plutôt favorable à la droite.

Hennebont.
Qui succédera au communiste Gérard Perron qui ne se représente pas ? Pour l'heure, trois candidats sont sur les rangs. C'est Serge Gerbaud, premier adjoint, soutenu par le maire sortant, qui tentera de garder la ville aux mains du PC. Il devra compter avec le socialiste Olivier Prigent, adjoint à l'environnement. André Hartereau, chef de file du groupe d'opposition Hennebont initiatives citoyennes, qui avait échoué de peu en 2008, sera, lui aussi, en lice. La droite qui n'a pas encore désigné son candidat peut se dire qu'elle pourrait, pourquoi pas, profiter de cette division de la gauche.

Auray.
Élu maire par le conseil municipal en juin dernier, à la suite du départ de Michel Le Scouarnec (PC) pour le Sénat, Guy Roussel sera, selon toute vraisemblance, le candidat des socialistes. Mais il ne sera peut-être pas le seul à gauche : Roland Le Sauce (PC), élu conseiller en 2008 sur la liste de Michel Le Scouarnec, pourrait mener une liste Front de gauche. Quand à la droite, qui avait explosé après 2008, elle assure qu'elle partira unie. Mais tout reste à faire.

Ploërmel.
Béatrice Le Marre avait créé la sensation en battant, en 2008, Paul Anselin, dinosaure de la politique morbihannaise. Elle l'a déjà annoncé, la socialiste sera à nouveau candidate l'année prochaine. C'est probablement Patrick Le Diffon, le chef de file de l'opposition, qui lui disputera son siège. Contrairement à 2008, il ne devrait y avoir qu'une seule liste à droite, Bernard Oger ayant annoncé qu'il ne serait pas candidat.

Pontivy.
L'actuel maire, Henri Le Dorze, qui avait succédé en juin dernier à Jean-Pierre Le Roch, élu député, est pour l'instant plutôt flou sur ses intentions. Quoi qu'il en soit, les socialistes organiseront une primaire locale mi-mai pour désigner leur tête de liste. Trois candidats se sont pour l'instant déclarés : Daniel Le Couviour, le premier adjoint au maire, Christophe Marchand, l'adjoint à la culture, et Jean-Jacques Parmentier, adjoint aux sports. À droite une primaire pourrait également être organisée. Christine Le Strat (MoDem), chef de file de la minorité au sein du conseil municipal, et Soizic Perrault (UMP) sont sur les rangs.
• Yvon Corre (avec les rédactions)