Le "ver" est dans le fruit ?
06/02/2013
Orchestration "élyséenne" d'une signature et calumet de la paix...
Entre la France et les pays anglo-saxons la fin d'une guerre est différente ! L'habileté de la négociation est escamotée derrière une scène de théâtre...
Au fond Google n'a rien concédé, si ce n'est d'inciter "les meilleurs" en Internet vers les chemins de la réussite... et de récupérer ensuite les contenus, qui seront enfin totalement numérisés !
Après la querelle avec la BNF, qui a fait bramer "pour rien" tous les directeurs de cet étonnant établissement public, Google a su flatter "l'égo franchouillard" de la Presse classique, en lâchant quelques billets...
Combien de chars ? La France ne fait décidément pas le poids, face à Google !
Google, un fonds de 60 millions d’euros pour aider la presse à passer au numérique
01 Net du 1er février 2013
Dans le cadre du conflit entre les éditeurs de presse et Google, un accord a été trouvé en le géant américain et l'Elysée. Il prend la forme d'un fonds de 60 millions d'euros destinés à financer des projets "numériques".
Pierre Fontaine
Après trois mois de négociations serrées, initiées par la présidence de la République et qui ont duré jusqu'à la dernière minute, un accord en forme de « partenariat commercial » a été trouvé entre Google et les éditeurs de presse. C’est une « première mondiale pour des éditeurs de presse », annonçait Nathalie Collin de l'association IPG, qui défend les intérêts des éditeurs de presse d'information politique et générale. Elle saluait également le fait que les éditeurs « ont été unis dans cette démarche », et a tenu à faire remarquer que c'est le « premier pas d’un géant d’Internet vers les éditeurs et vers une nouvelle forme de collaboration ».
Au cœur de l'accord
Sans que les détails aient été présentés, l’accord tient en un fonds de 60 millions d’euros « alimentés entièrement par Google », précisait François Hollande. A quoi servira-t-il ? A financier des projets de développement du numérique, présentés par des éditeurs (pure players ou issus de la presse papier). Avec une restriction de taille, le périmètre de l’accord concerne la presse d’information politique et générale, qu’il s’agisse d’un quotidien ou d’un magazine. En 2011, on comptait toutefois 402 titres dans cette catégorie et 133 sites, de pure players et supports papiers.
Marc Schwartz, qui a tenu le rôle de médiateur au cours de ces négociations, indique que c’est « une façon de soutenir la presse dans sa mutation numérique. Grâce à l’innovation et la technologie. » François Hollande a, quant à lui, précisé, pour rassurer les éditeurs, que « l’Etat ne va pas de désengager de ses propres financements ».
Comment va fonctionner ce fonds ?
Ce fonds est donc doté, par Google, de 60 millions d’euros. A titre de comparaison, en 2009, à sa création, le SPEL, le fonds d'aide au développement des services de presse en ligne, s'était vu allouer un budget de 20 millions d'euros sur trois ans pour financer divers projets numériques. Au final, ce sont près de 43,5 millions d'euros qui avaient été distribués en trois ans.
Ce fonds « Google » sera géré par une gouvernance ouverte, avec un conseil d’administration composé de personnalités indépendantes. Ces membres du conseil sélectionneront ensuite divers projets présentés par la presse magazine ou quotidienne. Avec un critère principal : ces dossiers devront viser à faciliter la transition vers le numérique.
Mais au-delà de la mise de départ, qui n’est pas énorme au vue des moyens de Google, le géant de Mountain View va également « accompagner par sa compétence, sa technique, et ses ingénieurs » les projets retenus. C’est donc bel et bien une « coopération et un partenariat entre les éditeurs de presse et Google », martelait Marc Schwartz.
Une collaboration étroite qui pourra s’étaler sur plusieurs mois ou années jusqu’à ce que le projet soit arrivé à son terme. Pour Eric Schmidt, particulièrement discret lors de l’annonce à l’Elysée, l’objectif est « de résoudre le problème [de la transition vers le numérique] à long terme. » Autrement dit, apprendre aux éditeurs à pêcher plutôt que de leur donner du poisson.
Et après ?
En attendant, Google continue de reprendre les articles des éditeurs de presse dans Google et Google Actu. Sur ce point, rien ne change, « cela n’avait vocation pas à être changé par l’accord », indiquait l’Elysée. Le bras de fer était donc une affaire de quelques millions…
Mais que se passera-t-il une fois le dernier euro dépensé ? C’est François Hollande qui a apporté une réponse, en forme de boutade : « Lorsque le fonds sera épuisé, nous nous retrouverons pour une prochaine conférence de presse avec le président de Google », a-t-il indiqué souriant. Et Eric Schmidt de rebondir, en se disant peut-être que ce n’est pas pour demain : « Oui, c’est ce qu’on fera », en espérant peut-être que, d'ici là, le passage vers le numérique sera terminé.
1 commentaire
je dois être idiot !!! mais de quels chars parlez vous, j'avoue que je n'ai rien pigé à cette tentative d'humour !
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