Les "cocktails" des voeux !

Voeux 2013 à Saint Pierre, l'importance de l'intercommunalité
Télégramme du 21 janvier 2013

Vendredi soir, le maire Geneviève Marchand a présenté ses voeux devant plus de 200 personnes en évoquant les enjeux à venir avec l'intercommunalité, la révision du Plu (Plan local d'urbanisme) et les projets. C'est par un sujet qui lui est cher - la grande intercommunalité - que Geneviève Marchand a décidé de commencer son allocution: «Nous en sommes au tout début d'une construction à long terme, mais tellement importante, réunion de la terre et de la mer, avec près de 87.000habitants, pour un avenir aux bases solides et un bel essor à n'en pas douter».

Une zone d'activités à Kergroix-Kéridenvel ?
Après avoir évoqué l'aménagement du centre-ville et la livraison de l'immeuble Roz Avel, puis l'ouverture de l'office de tourisme, Geneviève Marchand a insisté sur les actions sociales.

Pour le secteur économique, l'élue s'est réjouie de la convention passée avec l'Etablissement public foncier régional de Bretagne pour l'acquisition d'une partie du terrain militaire de Kergroix-Kéridenvel: «Dans le cadre de l'élaboration du Plu, il sera proposé à une destination de zone d'activités. Nous travaillons sur ce Plu et d'ici fin 2013, il devrait être bien avancé».

Autre projet, l'aménagement du grand carrefour du Rohu. Deux ronds-points et les abords vont être aménagés avec le conseil général.

Quant à la nouvelle mairie et aux inquiétudes des associations occupant les lieux de son futur emplacement, l'élue a précisé: «La démolition du bâtiment du Celtic sera coordonnée avec le début des travaux de la nouvelle construction, ce n'est donc pas encore pour demain matin».

Carnac-Plage, des désaccords sur l'aménagement
Télégramme du 21 janvier 2013

Lors de la présentation du PADD(Projet d'aménagement et de développement durable) en conseil municipal (lire Le Télégramme du 17janvier), des divergences de points de vue s'étaient exprimées, notamment sur les aménagements à prévoir sur Carnac-Plage. Logements aidés ou pas sur ce secteur, commerces sur le boulevard de la Plage ? Entre l'équipe en place et les élus de Carnac au Cœur, chacun a pu exprimer ses arguments. Le PADD exprime les objectifs de la collectivité locale en matière de développement économique, social et d'urbanisme pour les années à venir. Des avis ont divergé fortement sur le développement du secteur de Carnac-Plage. Ainsi, Armelle Moreau a regretté le manque de projet pour une réelle mixité sociale.

Des logements près des services
Pour expliquer l'inscription de projets principalement sur le bourg, l'adjoint à l'urbanisme Patrick Le Formal a souligné: «Notre but est d'implanter des logements là où sont regroupés les services, comme les écoles, la Poste, la mairie ou l'espace culturel, afin de simplifier les déplacements doux. D'autre part, nous utilisons les terrains qui peuvent être accessibles.

Sur Carnac-Plage, la pression foncière est très importante». Pour Armelle Moreau, cette politique «ne fera que renforcer la division entre les deux parties de la commune. Il est important d'amener de la vie à l'année dans certains secteurs». Ces divergences se sont également exprimées lorsque, dans le cadre des projets pour dynamiser les pôles urbains, il a été proposé de «favoriser l'implantation des commerces en rez-de-chaussée, le long des avenues principales et notamment du boulevard de la Plage». Un choix défendu par le maire qui souhaite offrir davantage de commerces et de dynamisme sur ce secteur. Armelle Moreau a fait part, à ce sujet, de son inquiétude quant à «un éclatement de l'espace commercial, souvent néfaste sur un secteur déjà en bien mauvais état». Madeleine Bernard a également avancé son opposition de voir ainsi «défigurées» les villas existantes, atout incontestable de la station.

Auray demain, deux scénarios proposés lors de la réunion des vœux
Télégramme du 21 janvier 2013

Guy Roussel n'avait rien voulu dévoiler avant la réunion de jeudi soir... La surprise a donc été totale, y compris chez les élus qui ont découvert les deux scénarios proposés à l'occasion de ce rendez-vous pour Auray demain...

«Rien n'est figé et tout est encore modulable, mais déjà vous aurez quelques pistes de réflexion pour choisir l'aménagement urbain que vous souhaitez avoir dans le futur». Toujours très soucieux de jouer la carte du consensus, Guy Roussel a commencé la soirée par cette précision. Conviées à Athéna jeudi soir, une bonne centaine de personnes de tous horizons ont ainsi découvert les deux scénarios retenus pour l'aménagement du centre-ville demain.

Deux options très différentes mais dont les enjeux étaient clairement définis: requalifier les espaces publics, optimiser le stationnement, lier le centre-ville historique à la vallée du Reclus et du Loc'h, mettre en réseau les espaces publics pour relier les quartiers du centre-ville, compléter le réseau de voies contournantes, pacifier les espaces publics du centre-ville, redonner une identité commerciale claire et lisible au centre-ville avec qualité et diversité. Et ce en tenant compte de la volonté de créer 1.650 logements à l'horizon 2025, en préservant le patrimoine, en consolidant un système de voies contournantes, en optimisant le stationnement et en créant un lien entre le centre-ville et le grand paysage. À la lumière de ces éléments, le comité de pilotage, dont les qualités ont été saluées par le maire, a retenu deux scénarios aux noms évocateurs.

Radio concentrique
Le plan A a été intitulé «Le centre-ville radio concentrique». Dans ce cas de figure, le renouvellement urbain et la densité bâtie s'organisent par couches à partir du centre historique, et la voie contournante est doublée d'un circuit cœur permettant de desservir les parkings et le centre-ville. Ce projet permet d'imaginer un centre-ville avec un équipement à rayonnement intercommunal (commercial, récréatif, touristique), un cœur patrimonial et marchand à valoriser en priorité et une densification qui s'organise graduellement à partir de ce cœur. Son esprit est sans doute plus touristique.

Et doigts de gants
Le plan B, quant est lui baptisé «Le renouvellement en doigts de gants», privilégie le renouvellement urbain étalé le long d'axes qualitatifs menant au centre-ville. L'idée est ici d'avoir un centre-ville élargi avec un cadre de vie de qualité pour un nombre croissant d'habitants (4.500 habitants vers 2025). Les limites du centre-ville sont dilatées pour créer des continuités entre les programmes du quotidien et la densification s'organise à partir des axes en lien avec les quartiers périphériques. Ce scénario, sans doute plus écologique, favorise les liens nord-sud et fonctionne en étoile. Il renforce l'offre de proximité et répond aux besoins des nouveaux habitants. 45% des places de stationnement sont relocalisées au plus près des équipements tout en restant dans un rayon de moins de dix minutes à pied du centre-ville. Plutôt que de rapprocher le stationnement du cœur de ville, on s'attache à favoriser les cheminements entre les parkings et le cœur de ville. Le stade du Loc'h est conservé et on aménage une promenade et un belvédère sur les rampes du Loc'h. En donnant la parole aux citoyens, ces ateliers ont permis de mettre en exergue les différentes attentes des Alréens, leurs convergences et leurs divergences. «Nous allons tenir compte de toutes les remarques et nous représenterons un projet le 4 avril au public», a conclu Guy Roussel.
Véronique Le Bagousse