Après la BNF, la Presse française ?
30/10/2012
Google est pour l'instant "incontournable"...
La Publicité est le "nerf" de la guerre ! Et la Presse régionale française n'a absolument rien compris...
Ici, en Bretagne, Ouest France est l'exemple d'une presse régionale "à bout de souffle"... informations généralistes en une demi-page, petites annonces rétrécies, gestion de l'information locale dans le style "saint-sulpicien", chronique politique en ronds de jambe, correspondants locaux de très petit calibre...Informatisation ratée et "payante"...
L'internet et son accès instantané est en train de tuer la presse régionale... et probablement à terme "le journal de 20 heures"...
Dans la tradition de la numérisation des ouvrages littéraires, Google poursuit son travail de "collecteur" et de mise à disposition gratuite des informations élaborées par la Presse. Avec bien entendu en arrière plan la monétisation publicitaire du clic !
Alors qu'un Président de la République se pose en interlocuteur de Google, celà prouve que son temps n'est pas ausi précieux qu'on le dit ! Souvenez vous de l'affaire de la BNF...
La presse marque un point face à Google
Le Figaro Economie du 28 octobre 2012
Enguérand Renault
Longtemps, les éditeurs et Google ont eu des relations fructueuses. Mais aujourd'hui, cette relation commerciale est déséquilibrée.Crédits photo : TORSTEN SILZ/AFP
François Hollande a affirmé aux éditeurs de la presse quotidienne régionale qu'il soutiendra l'adoption d'un texte de loi au tout début de l'année 2013. Le but : forcer les moteurs de recherche à partager les bénéfices créés grâce à l'information en ligne.
Eric Schmidt, le président du conseil d'administration de Google, effectue lundi, en France, une mission périlleuse. Il rencontre le président François Hollande ainsi qu'Aurélie Filippetti, la ministre de la Culture, et Fleur Pellerin, la ministre déléguée à l'Économique numérique. Il tentera de déminer le mouvement de contestation qui s'amplifie autour des pratiques de Google en France.
Sa tâche sera ardue. Car François Hollande a pris fait et cause pour le projet de loi sur le partage de la valeur défendu par les éditeurs de presse. Mercredi 24 octobre, ¬François Hollande et Aurélie Filippetti recevaient à déjeuner les ¬éditeurs de la presse quotidienne régionale. À cette occasion, il a ¬lui-même abordé le sujet du projet de loi ¬concocté par l'association IPG, qui regroupe les éditeurs de presse quotidienne et magazine d'information politique et générale. «Il connaissait bien le dossier et il nous a affirmé qu'il soutiendra l'adoption d'un texte de loi dès janvier 2013», raconte un participant au déjeuner.
Le gouvernement a été impressionné par la mobilisation des groupes de presse européens. Jeudi dernier, les éditeurs français, ¬allemands et italiens ont officialisé leur action commune. Des discussions sont en cours avec les éditeurs espagnols - qui pourraient rallier le mouvement début 2013 - mais aussi belges et suisses.
Le gouvernement français était jusqu'à présent partagé. Faut-il traiter le problème de la presse de manière spécifique ou faut-il l'englober dans une vaste et longue réflexion sur la fiscalité du numérique? La question semble tranchée en faveur de la première option.
Rapport de forces
Le temps presse pour la presse. Elle estime qu'il faut rééquilibrer le rapport de forces. Longtemps, les éditeurs et Google ont eu des relations fructueuses. Les premiers achetaient de l'audience via le moteur de recherche puis monétisaient cette audience auprès des annonceurs. Google gagnait de l'argent avec la recherche (search) et la presse gagnait de l'argent avec la publicité par bannières (display). Mais aujourd'hui, cette relation commerciale est déséquilibrée. Le secteur de la publicité en ligne est estimé à 2,5 milliards d'euros en France. La moitié (1,2 milliard) est réalisée par le search qui croît à un rythme de 7 % par an. Sur le search, Google est en position dominante puisqu'il capte 93 % du marché. En face, les éditeurs de presse doivent se rémunérer sur le marché de la publicité par bannières qui ne représente que 600 millions d'euros et dont la croissance est désormais négative. Or sur ce marché, la presse est en concurrence avec tous les autres sites Web. Elle n'en capte qu'un quart, soit environ 150 millions d'euros.
Les groupes de presse français estiment que la pertinence de la recherche sur Google dépend en grande partie de l'information créée en continu par les sites de presse. Pour produire cette information en ligne, la presse a investi 250 millions d'euros en trois ans. Quand un internaute tape un mot-clé (élection américaine, iPad mini…) sur Google, les résultats mis en avant proviennent des sites de presse. Les éditeurs souhaitent donc partager la valeur créée par les moteurs de recherche. Pour cela, ils proposent au gouvernement français d'adopter une loi créant un droit voisin. À chaque fois que le moteur de recherche indexe un contenu produit par un site de presse, cette action ouvrirait le droit à une rémunération pour la presse.
Ce partage de la valeur permettrait à la presse de trouver une source de revenus pérenne et en croissance. Ces apports financiers addi¬tionnels permettraient aux éditeurs de rentabiliser l'investissement consenti dans le numérique. Aujourd'hui, pratiquement tous les sites de presse perdent de l'argent alors même qu'ils doivent investir massivement pour développer leur présence sur les mobiles et les ¬tablettes. Sans retour sur inves¬tissement, la presse ne fournira plus de contenus et l'Internet ¬s'appauvrira.
1 commentaire
Etonnant vous trouvez nos correspondants locaux nuls, cependant, leurs compte rendus de réunion rendent vraiment compte de ce qui s'y dit à contrario des votres, complètement absurdes, confus et donc incompréhensibles.
D'autre part, si les correspondants locaux sont si mauvais, pourquoi donc reprenez vous leurs articles et les mettez vous en ligne sur vos pages sans arrêt !!
si j'étais la rédaction de ouest france, je vous ferais un procès à chaque fois que vous me pillez.
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