La cote des bretons ?
28/09/2012
En Mayenne les bretons ne sont pas les bienvenus !
La collecte des déchets, organisée en Morbihan par plusieurs syndicats mixtes, mène à l'impasse écologique...
Sur la presqu'île les déchets sont acheminés à Plouharnel pour y être incinérés ou exportés vers Vannes...
L'incinérateur de Plouharnel a fait plusieurs fois la une des journaux locaux en raison de la pollution des terrains environnants ! Le syndicat ABQP a du mal à entreprendre les investissements de modernisation de cet incinérateur, qui sème le trouble chez les éleveurs du coin !
La seule solution est de pousser les habitants à composter sur place les déchets ménagers (avec contrôle éventuel) et à trier correctement les emballages...
Laval, cité historique, ne doit pas devenir la destination ultime des déchets bretons !
Déchets bretons, Laval râle
Télégramme du 28 septembre 2012
Des associations écologistes de Laval interpellent les Bretons. Motif: marre de voir arriver en Mayenne les exportations de déchets de toute la Bretagne et singulièrement du Finistère: 5.000camions par an !
Il fallait bien que cela arrive un jour! Après avoir vu, pendant des années, des milliers de camions débarquant chez eux pour y stocker des déchets exportés par les Bretons, des associations écologistes de la Mayenne se rebiffent. Elles ont saisi les présidents des conseils généraux des cinq départements de la Bretagne historique (Loire-Atlantique comprise) pour leur signifier que cette situation ne peut plus durer.
Ouvert depuis douze ans, le centre, exploité à Changé (banlieue de Laval), par la société Séché Environnement, est, en effet, un vaste site d'enfouissement où la part de la Mayenne ne représente que 8% des apports. Tout le reste provient principalement des quatre départements bretons et de la Loire-Atlantique, au point que la Chambre régionale des comptes a fini, elle aussi, par s'inquiéter du transport de 300.000 tonnes annuelles de déchets ultimes bretons qui, pour être non toxiques et sans odeur, représentent des coûts astronomiques en termes de transport: près de 3M€ pour le seul Finistère. Des dépenses auxquelles il faut ajouter des coûts écologiques moins mesurables mais tout aussi volumineux en termes d'indice carbone.
«Le dépotoir de l'Ouest»
Autant d'arguments avancés par les Mayennais pour signifier qu'ils ne veulent plus que leur département soit «le dépotoir de l'Ouest».
Avec ses 5.000 camions par an, le Finistère détient la palme du département le plus exportateur vers Laval mais aussi vers le site de Gueltas, dans le Morbihan. Le débat est ouvert depuis plusieurs années dans le département mais l'enquête préalable pour répertorier des sites a soulevé un tel tollé que le sujet a été enveloppé d'une brume épaisse. L'élu brestois, Jean-Luc Polard, chargé par le département de ce dossier techniquement complexe et politiquement sensible, estime que les Finistériens ont fait des progrès en termes de tri et de valorisation (-10% de déchets en cinq ans) mais que le problème doit être maintenant saisi à bras-le-corps tant les contraintes économiques et environnementales deviennent lourdes. «On ne peut plus reculer, dit-il. La réglementation est de plus en plus contraignante, les taxes sur les activités polluantes aussi et en période de restrictions budgétaires et de préoccupations environnementales, voir autant de camions-bennes circuler sur les routes de Bretagne n'est plus justifiable. Nous devons encore faire des efforts de pédagogie auprès de tous les Finistériens et nous associons les chambres consulaires (chambres de commerce, de métiers et d'agriculture) à notre démarche car la plus grande partie de ces déchets ultimes est d'origine industrielle et commerciale».
Des sites à l'étude dans la pointe bretonne
Des solutions, au moins partielles, commencent à poindre. Dans le Sud-Finistère, le site de Tréméoc doit être agrandi et aménagé pour devenir un centre de valorisation et d'enfouissement mais à hauteur de 10.000 tonnes seulement, loin des volumes transportés. Au nord, c'est dans une carrière de Saint-Martin-des-Champs (50.000tonnes estimées) qu'une solution pourrait venir. «Mais on n'en est encore qu'à la phase de préfaisabilité avant présentation aux élus, les 11 et 15octobre», avance, prudemment, Jean-LucPolard, en évoquant ce dossier porté par la communauté de communes de Morlaix qui exporte actuellement une grande partie de ses déchets ménagers vers le centre d'incinération de Brest. Au mieux, tout ceci prendra cinq ou six ans et ne concernera que la moitié des déchets finistériens actuellement exportés. Autant dire que les Mayennais n'ont pas fini de râler!
• René Perez
Morbihan, bientôt l'équilibre...
Télégramme du 28 septembre 2012
80.000 tonnes de déchets exportés en 2006, 20.000 tonnes en2010, moins de 1.000 tonnes à la fin 2012 ?
Le Morbihan envisage de résorber prochainement son trop-plein de déchets. C'est, en tout cas, le but du nouveau plan départemental de gestion qui devrait être mis en place l'an prochain. «Nous en sommes proches, si on ne prend pas en compte les 10.000 tonnes acheminées par les prestataires privés», confie Patrick Le Diffon, conseiller général en charge de ce plan. Un plan qui repose à la fois sur la réduction des volumes des ordures ménagères (- 20% déjà depuis 2008), sur la valorisation énergétique avec les incinérateurs de Vannes et Gueltas, notamment, et sur une meilleure valorisation des déchets. Le but étant, même si le département dispose d'un atout clé avec le centre de classe2 de Gueltas (2millions de tonnes), de limiter les enfouissements, aux déchets ultimes. «Pour cela, il faudra proposer des alternatives intéressantes pour les entreprises», estime Patrick Le Diffon.
1 commentaire
Cher monsieur, n'extrapolez pas, nos merdes ne sont pas la bienvenue comme celle d'une autre région ne le seraient pas chez nous. Mais les bretons eux sont très bien accueillis par leurs voisins.
La solution est un changement de comportement de TOUS les français.
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