HLM, la qualité ? : Les Secrets de Saint Pierre

En France, la qualité de l'immobilier est masquée par des appellations "politiques" !

Le logement est certainement le bien le plus précieux dans une vie humaine !

Avant guerre et dans l'immédiat après-guerre, le contrôle des loyers (la fameuse loi de 1948) a pesé sur le marché de la construction en réduisant l'offre. La concentration urbaine et l'afflux de population toujours plus nombreuse dans les grandes agglomérations ont déstabilisé durablement le marché immobilier, notamment en région parisienne... Résultat des prix en forte hausse, rendant un bien nécessaire en bien spéculatif... La triple culbute en 5 à 7 ans était un phénomène courant dans les années 50 à 90...

Lorsque les plus-values n'étaient pas taxées le placement immobilier était certainement le placement financier le plus rentable en France, encouragé par le sytème bancaire, qui détenait des garanties en or massif (l'hypothèque de premier rang !). La protection du locataire a amoindri l'intérêt des épargnants dans les dernières années.

Aujourd'hui on "démonte" le moteur du marché immobilier : la Gauche "retaxe" fortement les plus-values, ainsi que le capital par une hausse des taux de l'ISF, on modère les loyers, réduisant ainsi la rentabilité du placement immobilier...

En sens inverse les terrains de l'Etat sont bradés et confiées aux communes, qui sont en général peu efficaces dans la promotion immobilière ! "Le Duflot", nouveau, est censé attirer aujourd'hui et demain le "gogo capitaliste" dans des placements "sociaux" à faible rentabilité voulue !

Les "anticipations" des futurs clients de l'immobilier, les jeunes couples sont au plus bas ! La confiance n'est plus dans l'avenir rose... la crainte d'une hausse des prix risque de relancer l'appauvrissement de nos futurs candidats.

Ici, comme dans beaucoup de domaines, l'économie de marché repose sur "le juste prix"... celui de la "qualité" se paye, car on diminue ainsi les dépenses de fonctionnement sur la vie d'un logement ! Alors pousser à la construction de HLM est une erreur économique et stratégique ! Le marché immobilier a besoin de plus de liberté !

Logement social, Ayrault face au modèle rennais
Télégramme du 24 septembre 2012

Jean-Marc Ayrault est attendu au congrès du mouvement HLM, qui s'ouvre demain, à Rennes, ville qui revendique une longueur d'avance en matière d'urbanisme et de logement. Questions à GuyPotin, le vice-président de Rennes-Métropole chargé de l'habitat.

En quoi la politique rennaise de l'habitat est-elle considérée comme exemplaire ?
Malgré la crise, nous continuons à produire 4.000 logements par an, parmi lesquels 2.000 logements aidés, dont plus de la moitié en locatif et le reste en accession. Depuis la mise en œuvre du Plan local de l'habita ten 2005, la production aura été supérieure de 70% à celle de la période précédente. Le parc de logements aidés a ainsi augmenté de 15% sur la métropole.

Le nombre suffit-il à assurer la performance ?
Non, il faut aussi que les logements aidés, mis en chantier, correspondent aux besoins. Notre politique est complète. Elle s'adresse aux personnes âgées, aux étudiants et aux familles de toutes conditions. Pour l'ajuster, nous avons élaboré le «scoring», une méthode d'enregistrement des demandes qui est, à la fois, un outil de priorisation, une garantie de transparence des attributions et un indicateur orientant les projets. I lfaut savoir ce qu'il faut produire et à quel coût, en s'adaptant à la solvabilité réelle des gens. Une solvabilité qui baisse: aujourd'hui, 53% des demandeurs gagnent moins de 30% du plafond d'attribution, bien en dessous du seuil de pauvreté.

Quels sont les résultats concrets de cette politique ?
Elle calme la flambée immobilière puisqu'en neuf ans, Rennes est passée du 5e au 16e rang des grandes villes les plus chères de France. C'est aussi la seule qui enregistre une baisse des loyers à la relocation depuis deux ans. Le temps d'attente a été réduit presque de moitié, puisque70% des demandeurs obtiennent satisfaction en moins d'un an. Et puis, Rennes-Métropole retient maintenant les jeunes couples avec enfants qui ont longtemps dû s'éloigner de la ville pour accéder à la propriété. À nouveau, les effectifs scolaires augmentent dans les communes de l'agglomération. Enfin, autre résultat rare, sinon unique: depuis neuf mois, la commission Dalo n'a pas été saisie, une seule fois, dans le département! Pratique 73econgrès de l'Union sociale pour l'habitat, àpartir de demain etjusqu'àjeudi, au parcdesexpositions deRennes-Aéroport. Thème: «HLM2012-2017, les urgences, leschantiers». www. union-habitat. org
• Propos recueillis par Alain Le Bloas

HLM, la qualité ?

1 commentaire