Montebourg de Droite ?
28/08/2012
Un avocat doit savoir défendre "à charge" et "à décharge" ?
Au redressement productif la théorie économique n'est qu'un accessoire... et il est très drôle d'entendre "les recettes de cuisine" de notre ministre, qui apparemment n'est pas passé par la Faculté de Sciences économiques, cousine de celle de Droit...
Dans la mesure où l'on estime que le consommateur n'est pas un ête "fiable" il faut le "diriger"... et donc le faire consommer "français"... C'est pour cette raison que notre ministre porte certainement des lunettes "ATOL", coopérative de lunettiers portée aux nues, parce qu'elle ne distribue pas de dividendes...
Produire "français", plutôt dans la circonscription d'Arnaud, c'est tout de même mieux !
On a du mal à comprendre également pourquoi on devient un hussard de l'industrie française en vendant sous sa marque des paires de lunettes...
La jubilation est à son comble, lorsque les syndicats sont appelés "à jouer" la pérennité de l'entreprise...
Mélenchon doit se tordre de rire !
Réconcilier la puissance publique et l'entreprise ? Pourquoi pas... Et la "confiance", c'est du bidon ?
Arnaud Montebourg exhorte les Français à consommer tricolore
Le Figaro du 28 Août 2012
« Dans tout consommateur, il y a un chômeur en puissance », a prévenu lundi Arnaud Montebourg, en inaugurant à Beaune l’extension d’une usine de l’opticien Atol. Peu rassurant, le ministre du Redressement productif utilise avec les citoyens la même méthode qu’avec les patrons : susciter la peur pour faire évoluer les comportements. Faute de réussir à empêcher les entreprises de licencier, le chantre de la démondialisation martèle aux consommateurs qu’ils doivent acheter responsable s’ils veulent défendre l’industrie française.
En clair, le ministre est venu à Beaune pour mettre en avant le « made in France ».
Le choix d’Atol pour tenir ce discours semble idéal. Le groupe coopératif a décidé de relocaliser sa production de lunettes en France depuis 2005. Cette stratégie s’est traduite par la création d’un centre de logistique et d’approvisionnement à Beaune, en 2007. Son extension, avec un pôle qualité et un laboratoire de tests, a été inaugurée hier. « Aujourd’hui, nous employons 100 personnes à Beaune et, à brève échéance, nous serons 130 », se félicite Philippe Peyrard, directeur général délégué d’Atol.
Cette stratégie procure un avantage concurrentiel au distributeur, dont les ventes de lunettes à sa marque augmentent de 20 % par an, même si des certains concurrents l’imitent désormais. « Vous êtes les hussards de l’industrie française », s’est enflammé Arnaud Montebourg, avant d’appeler à une mobilisation de tous.
Appel à la responsabilité économique des syndicats
Les consommateurs, incités à consommer français, mais aussi « les actionnaires et les dirigeants qui ont la responsabilité de l’outil industriel et la responsabilité sociale » , selon Arnaud Montebourg. À ce titre, il estime que les actionnaires d’Atol ont eu « une responsabilité exemplaire, en privilégiant la rentabilité à moyen terme à la rentabilité court terme » . Le ministre met en avant le statut coopératif d’Atol, « qui ne verse pas de dividende et ne procède pas à des rachats d’actions, ces outils de confort financier qui détruisent l’outil industriel, parfois » .
Cette charge n’empêche pas un appel à « la responsabilité économique des syndicats » . Si la revendication et la lutte sociale sont légitimes, il faut également « assurer la pérennité de l’entreprise » . L’allusion à PSA Peugeot Citroën semble claire. Le ministre du Redressement productif n’hésite pas, non plus, à parler de la compétitivité, « qui n’est pas un gros mot pour le gouvernement, surtout lorsqu’il s’agit de la survie de nos entreprises ».
Ce discours nouveau pourrait rassurer des chefs d’entreprise inquiets, comme le montre la remarque de Philippe Peyrard, affirmant qu’il « faut réconcilier la puissance publique avec les entrepreneurs » .
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