L'anti 35 heures, les 26 heures !
29/02/2012
Comment dégonfler le premier poste du Budget de la France ?
Si la dette se modère, ses intérêts ne devraient pas dépasser le budget de l'éducation nationale, premier poste donc du budget ! De Gaulle disait déjà : la deuxième organisation mondiale est celle de l'Education nationale après l'Armée rouge...
Appliquer à l'Education Nationale, ce qui aurait dû être la première mesure de son premier quinquennat : supprimer cette "aberration" des 35 heures... est une opération risquée en France.
Ici, le slogan, travailler plus, aura du mal "à passer", tant le pouvoir syndical est fort ! Même avec l'option "volontaire", renoncer aux avantages agréables d'une durée de travail réduite est hors de portée d'une France, qui préfère la déchéance à l'effort !
Alors pourquoi pas une deuxième mesure ? le retour aux 39 ou 42 heures pour tous...
Nicolas Sarkozy lance ses propositions sur l’enseignement
Ouest France du 28 février 2012
Nicolas Sarkozy a proposé aux professeurs de travailler plus et de gagner 25% en plus, sur la base du volontariat, lors d'un meeting à Montpellier
Nicolas Sarkozy a proposé aux professeurs du second degré de travailler 26 heures par semaine contre 18 actuellement pour gagner « 25 % » de salaire en plus, soit près de 500 euros net par mois, sur la base du volontariat, lors d’un meeting à Montpellier.
Création d’un nouveau corps de professeurs« Je propose que désormais tout enseignant qui voudra travailler plus puisse le faire avec 26 heures de présence dans l’établissement au lieu de 18 heures de cours (pour un professeur certifié, ndlr), avec en contrepartie une augmentation de son traitement de 25 %, soit près de 500 euros net par mois », a affirmé le candidat à la présidentielle.
Selon l’entourage du candidat, un nouveau corps pour les professeurs certifiés (titulaires d’un Capès), serait ainsi créé.
Le maternelle et primaire exonérés de la mesure sur le non-remplacement
L’entourage du candidat a également annoncé à la presse, à l’issue de son discours, que les professeurs des écoles, qui enseignent en maternelle et dans le primaire, seraient « exonérés » de la règle selon laquelle un fonctionnaire sur deux partant à la retraite n’est pas remplacé.
« Comment faire quand il n’y a pas d’argent pour embaucher ? Comment faire quand, pour réduire nos déficits, il faut diminuer les effectifs en continuant d’appliquer la règle du 1 sur 2 aux collèges et aux lycées ? Il n’y a qu’une seule solution, faire travailler les enseignants plus longtemps en les payant davantage », a martelé M. Sarkozy.
Statut et présence des enseignants visés
Selon lui, obtenir 26 heures de présence dans l’établissement au lieu de 18 heures, permettra de résoudre « deux problèmes : celui de l’augmentation de la présence des adultes » dans les établissements scolaires, et « celui de l’amélioration du statut des enseignants ».
« Je propose une autre révolution pour que l’école accomplisse la mutation qui lui permettra de relever les défis auxquels aujourd’hui elle n’est pas en mesure de répondre. Cette révolution, c’est celle de l’autonomie », a également affirmé le candidat.
Autonomie des établissements
M. Sarkozy veut donner « à chaque établissement la possibilité de constituer de véritables équipes pédagogiques en lui donnant la liberté de recruter directement les professeurs avec une plus grande souplesse dans les régimes indemnitaires, pour rendre plus attractifs les établissements confrontés à des difficultés plus importantes ».
« Il faut faire confiance à l’expérience, au vécu, au savoir des enseignants. Tout ne doit pas venir d’en haut, des circulaires des ministres et des instructions des recteurs. L’autonomie, c’est la confiance faite aux enseignants », a-t-il dit.
6 commentaires
Deux remarques.
1) Si tous les enseignants le prenaient au mot, où irait-il chercher l'argent pour payer ce qu'il propose?
2) Plus de la moitié des enseignants font déjà ses 26 heures hebdomadaires; j'ai nommé les professeurs des écoles; et rien ne justifie la différence de traitement entres ces différentes catégories (je ne parle pas des agrégés).
Et incidemment, voir son temps de travail majoré de 8/18 soit près de 50% pour une augmentation de salaire de 25%, c'est du baise-...
Et je trouve depuis toujours que le temps de présence des enseignants de collège et lycée dans leur établissement est anormalement faible. Mais il faudra trouver les salles pour les accueillir pendant ce temps-là, et le matériel pour équiper ces locaux, etc.
Sur tout cela, notre candidat-président est muet.
Ca revient peut-être à augmenter les revenus des enseignants mais ça revient surtout à les faire travailler à des taux horaires qui n'ont rien d'exaltant.
Tout d'abord, n'oublions pas qu'une heure de cours, c'est au moins deux heures de travail avec les préparations et les corrections. Donc 18 heures de cours, ça doit faire aux environs de 36 heures de travail.
25 % d'augmentation de revenu représenterait donc 500 euros en moyenne. Ce qui veut dire que les professeurs gagnent en moyenne (c'est à dire vers le milieu de leur carrière) environ 2000 euros par mois. En début de carrière, ils gagnent moins. En fin de carrière, ils gagnent plus.
8 heures hebdomadaires en plus, ça fait 34,8 heures de plus par mois. Si ces 34,8 heures sont payées en moyenne 500 euros, c'est que l'heure est payée en moyenne 14 euros. Et évidemment encore moins pour un débutant !
Bon d'accord, ce seraient des heures de conseils et d'aides personnalisées, qui ne nécessiteraient pas forcément beaucoup de préparations et de corrections. Mais ça fait quand même pas cher payé de l'heure!
Mon chauffagiste m'a récemment demandé 160 euros pour une heure passée à nettoyer ma chaudière (pas de fournitures, à part les produits de nettoyage). Le ramoneur qui est passé ensuite m'a demandé 60 euros pour une demi-heure passée à ramoner la cheminée.
Dans ces conditions, prétendre payer en moyenne 14 euros de l'heure (moins pour les débutants) quelqu'un qui a fait au moins 3 ou 4 ans d'études supérieures et qui a été sélectionné parmi les meilleurs, grâce à un concours exigeant, est pour moi quelque chose qui ne revalorise pas vraiment le métier d'enseignant.
De l'art de comparer des choux et des carottes.
Pour monsieur P.Pierr
Votre chauffagiste vous a facturé 160 euros pour une heure. Ce n'est pas donné mais cette somme ne représente en aucun cas l'argent qui lui reste dans la poche pour cette heure de travail.
Ces 160 euros couvrent outre le temps de l'intervention, le temps de transport, l'amortissement du véhicule ou sa location -LLD ou LOA-, le local professionnel, les charges employeur et assurances pro en tous genres, les charges salariales ET le salaire net donc le taux horaire NET.
C'est ce salaire net qu'il faut comparer au taux horaire de 14 euros que vous annoncez.
Dans le cas des professeurs, votre calcul prend en compte uniquement le salaire net.
Ainsi il n'est pas faux de dire qu'en l'espèce vous comparez des choux et des carottes !
Erreur ou biais volontaire ?
Ce qui ne veut pas dire pour autant que les enseignants sont trop payés bien entendu.
Pour JPD ; je suis totalement d'accord.
@ Isa,
Vous avez raison. Je compare des choux avec des carottes.
Je voulais simplement montrer le faible niveau de salaire des enseignants. Mais je reconnais que la sécurité d'emploi qui est la leur est quelque chose d'inestimable, en ce temps de crise où il y a tant de chômeurs.
Peut-être que les comparaisons suivantes trouveront plus grâce à vos yeux :
Salaire des professeurs agrégés : entre 1890 et 3722 euros nets par mois (en 2010)
http://www.journaldunet.com/economie/salaire/secteur-fonctionnaires/professeur-agrege.shtml
Salaire d'un chauffagiste : entre 2589 et 3081 euros nets par mois (en 2009)
http://www.journaldunet.com/economie/salaire/secteur-artisans/chauffagiste.shtml
Et vous trouverez, sur ce même site du "Journaldunet", bien d'autres indications de salaires :
Ramoneurs : entre 2650 et 3226 euros nets par mois.
Pharmaciens : entre 9776 et 10680 euros nets par mois
Etc.
Evidemment, je le reconnais, il y a des métiers où c'est encore beaucoup moins brillant. Et il y a les chômeurs, pour qui c'est encore moins brillant…
rien n'empeche de faire plombier, ramoneur ou pharmacien!
Mais là c'est du liberal, il faut reellement travailler, et il n'y a plus de vacances et de temps libre pour les loisirs.
Et par experience, le metier de prof est quand même une belle planque!
Dans tous les métiers, il t a la même proportion de planqués, de râleurs, d'insatisfaits, de c... et heureusement une majorité de gens qui font leur boulot de leur mieux.
Et si le boulot de prof est si intéressant, comment expliquer la chute du nombre de candidats?
Merci à JBH de laisser vivre échange d'idées.
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