La "langue de bois" syndicale ?
28/02/2012
Faire pleurer les chaumières ! Facile... quels sont les vrais problèmes du Collège Le Verger ?
Après l'invention du "cylindre" par un ministre de gauche, tout élève qui rentre en sixième dans un collège a 80 chances sur 100 de décrocher "un bac" !
La "sélection" n'existe plus, sauf celle de l'orientation en troisième entre études traditionnelles et filères techniques... mais il est déjà trop tard pour rattraper "les décalages" de formation. Les enseignants sont priés d'adapter "leur notation" (quand elle n'est pas remplacée par les couleurs d'un feu rouge) à la baisse pour respecter les quotas !
Le redoublement n'est plus appliqué en raison de son coût pour la collectivité.
Bref, l'enseignant se voit déposséder de son pouvoir le plus important : encourager les meilleurs et aider les plus faibles... la course à "l'excellence" n'existe plus ! Les résultats en fin de scolarité sont médiocres.
Aujourd'hui la contestation pour "un poste" sur 40 est inappropriée ! Les 500 élèves du Collège Le Verger méritent vraiment un "autre discours" !
Collège Le Verger, la contestation s'organise
Télégramme du 28 février 2012
Hier matin, les enseignants, les élus, le personnel administratif et les parents d'élèves ont dénoncé, d'une seule voix, des décisions qui vont pénaliser les élèves en difficulté.
Segpa (section d'enseignement général et professionnel adapté)... Derrière ces cinq lettres se cache un avenir éducatif et professionnel pour les jeunes en indélicatesse avec le système scolaire traditionnel. En suivant un enseignement adapté à leurs difficultés, dispensé par des professeurs spécialisés et de la filière générale, les élèves retrouvent autonomie et capacité d'apprendre. Alors, quand les hautes sphères décident de redéployer un poste spécialisé en «bloc moyen provisoire», à raison de 10heures30 par semaine assurées par un vacataire, la contestation ne tarde pas à s'organiser au sein du collège Le Verger.
Au détriment des élèves en grande difficulté
«Globalement, c'est le secteur éducatif qui est visé, et plus particulièrement une catégorie d'élèves en grande difficulté, déplore Jacques Brillet, secrétaire départemental du FSU. On juge l'école sur le fait qu'un certain nombre d'élèves n'ont pas leur diplôme et on fait tout pour qu'ils ne l'aient pas». Pour Roland Le Sauce, adjoint, il est important que les élus apportent leur soutien: «C'est une approche comptable qui ne tient pas compte des élèves. Ce soir (lundi, Ndlr), on évoquera le sujet au conseil». Même son de cloche du côté de Sylvie Serrain et Anne-Sophie Salmon, déléguées des parents d'élèves. «Nous sommes présentes car tout le monde est concerné. L'enseignement spécialisé, ce n'est pas de la garderie, c'est un métier qui demande une formation». Avec la suppression d'un demi-poste, ce n'est pas la joie non plus du côté administratif. «Il y a beaucoup de travail à deux. Alors, je me demande comment je vais faire toute seule», s'interroge Véronique Aillaud, secrétaire de direction.
Prochaine étape: interpeller le préfet et l'Inspectrice académique, sur un sujet qui touche 10% des élèves scolarisés, les plus fragiles.
4 commentaires
L'enseignant n'est pas dépossédé (sans r) de son pouvoir.
Quant à penser que le pouvoir le plus grand est de "sanctionner", c'est avoir une idée bien médiocre de cette fonction. Les plus forts sont déjà les meilleurs; ils le savent; pas besoin de les encourager. Ce sont les plus faibles (quelle horreur de penser ça d'enfants!) qu'il faut encourager; ça parait évident non?
Pas besoin de Père fouettard.
"Sanctionner les plus faibles". Comment peut-on écrire une telle horreur ? J'espère qu'il ne s'agit que d'une expression maladroite…
Vous vouliez dire :" les plus mauvais"?
Vous vouliez dire "ceux dont les résultats sont les moins bons"?
On peut alors s'interroger sur les raisons qui font que leurs résultats sont moins bons et s'efforcer de trouver des moyens pour améliorer la situation.
C'est ça le rôle d'un éducateur qu'il soit parent ou enseignant, non?
Mais c'est vrai que c'est plus lent, plus difficile, plus prenant que de punir et de passer à autre chose.
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