Chauffage "gratis" ?
27/02/2012
Comment chauffer le "HLM Centre-ville" à moindre coût ? Installer à la place de l'Office de Tourisme un "data center" !
Gégé ne doit pas être au courant des dernières innovations technologiques, ni de leur intérêt pour des habitations à loyer modéré...
Après les serres agricoles de Plouharnel, chauffées par l'incinérateur ABQP, après les villas de Portivy alimentées par la chaleur dégagée par la Centrale nucléaire de Fort Penthièvre, après l'ancienne Mairie, climatisée par le Centre de données municipales, installé dans les caves de ladite institution, voici le moment d'introduire dans les règles de construction à Saint Pierre l'obligation d'aménager un espace pour installer dans chaque pavillon un "data Center"...
Microsoft, qui double son installation de Dublin en Irlande, serait ainsi sollicité pour investir dans la presqu'île avec la forte collaboration de France Telecom pour les réseaux !
Chic, le très haut débit est donc pour demain ! Allez Gégé n'hésite pas à faire une "impasse" !
Une nouvelle source d'énergie, les serveurs informatiques
Le Figaro du 24 février 2012
UN ARTICLE DU NEW YORK TIMES
Des chercheurs ont proposé de chauffer des immeubles avec la chaleur dégagée par les serveurs d'ordinateurs. Une option moins farfelue qu'il n'y parait.
Pour satisfaire notre besoin croissant de puissance informatique, de nombreuses sociétés technologiques virtualisent leurs activités dans des centres de données composés de dizaines de milliers de serveurs gourmands en électricité et produisant une chaleur considérable. L'énergie additionnelle nécessaire à leur refroidissement — jusqu'à la moitié du nombre de watts utilisés pour leur fonctionnement — est le lourd tribut environnemental à payer pour délocaliser les données dans le nuage (ou cloud).
Jusqu'à ce que des chercheurs formulent cette curieuse proposition: utiliser cette énergie gaspillée chez les particuliers.
Deux scientifiques de l'université de Virginie et quatre autres de chez Microsoft Research ont en effet présenté cette option l'an dernier, lors du salon Usenix Workshop on Hot Topics in Cloud Computing, traitant de l'actualité du nuage. Le concept? Chauffer les maisons grâce à des «chaudières à données», en installant à domicile les serveurs d'entreprises privées.
Raccordée à une connexion Internet haut débit, une maison peut servir de microcentre de données. Les baies de serveurs seraient placées près d'une chaudière et reliées au circuit de distribution d'air chaud existant.
Chaque baie accueillerait 40 cartes mère — soit 40 serveurs. Dans les régions les plus froides, environ 110 cartes mère suffiraient à produire autant de chaleur qu'une chaudière classique.
Le reste de l'année, la chaleur, aussi inoffensive que celle d'un sèche-linge, serait refoulée à l'extérieur.
D'après les chercheurs, un centre de données standard dépense près de 400 dollars (304 euros) par an pour le fonctionnement d'un serveur, soit 16.000 dollars pour une baie de 40 serveurs. Les positionner dans des logements réduirait la construction de nouveaux centres de données. Le coût d'exploitation d'une baie installée à domicile reviendrait à moins de 3 600 dollars par an — pour une empreinte carbone réduite. Une société pourrait ainsi prendre en charge le coût de l'électricité de ses serveurs tout en réalisant d'importants bénéfices.
Ces chaudières conviendraient parfaitement aux tâches informatiques non tributaires du facteur temps et réparties entre plusieurs milliers de machines (réservées à des fins scientifiques, par exemple).
I.B.M. Research-Zurich met au point des serveurs dotés d'un circuit à eau qui acheminent la chaleur par conduits aux maisons environnantes. L'an prochain, le centre entend faire une démonstration de la technologie avec SuperMUC, un superordinateur en construction à Munich, plus puissant que 110.000 PC.
De nombreuses villes européennes ont déjà déployé des canalisations isolées pour un «chauffage par îlot» centralisé. À Helsinki, la chaleur générée par les centres de données alimente des logements et des bâtiments commerciaux.
Mais pour tous ceux qui n'ont pas accès à ces réseaux, les opérations de calcul informatique devront s'effectuer à domicile afin de récupérer la chaleur dégagée.
Si le principe économique de ces «chaudières à données» plaît aux sociétés high-tech possédant des centres de données, pour les particuliers, cette forme de chauffage aura un atout irrésistible: la gratuité.
1 commentaire
Pour une fois, l'idée est amusante, je le reconnais!
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