Tablette contre liseuses ?
13/12/2011
Outil universel ou outil spécialisé ? Ce match ressemble déjà à du "délà vu" !
Le marché de la "lecture" est énorme et connaît en cette fin d'année 2011 un bouleversement sans précédent !
L'irruption d'AMAZON avec un prix de 99 euros pour sa liseuse "Kindle" a obligé la FNAC à s'allier avec KOBO, qui vient d'être racheté par RAKUTEN...
Comme le proclament les protagonistes, la "liseuse" ne rémunère pas son fabricant ! Le challenge se situe dans la vente des "contenus" !
Mais il y a un "mais" ...
Comme dans l'informatique des PC deux stratégies s'opposent : le format "propriétaire" et le format "standard", avec bien entendu l'envie d'enfermer également le client de la liseuse sur un seul fournisseur ! C'est le cas d'AMAZON, dont le Kindle ne sait télécharger qu'auprès d'AMAZON et selon un format, qui est loin d'être universel...
C'est extremmement dommage, car les réservoirs de "livres numériques" sont multiples et fort richement dotés : le premier d'entre eux," Google Livres" avec près de 8 millions d'ouvrage, le Projet Gutenberg le plus ancien, la BNF et bientôt tous les éditeurs français, qui se lancent cette année dans la course de la publication numérique...
Dans cette jungle, déjà épaisse, les "tablettes", outil universel, viennent en concurrence avec les liseuses avec une technologie proche du PC, notamment en matière d'écran. Les Prix y sont plus élevés : entre 400 et 800 euros. Leur écran couleur de bonne qualité leur ouvre le territoire de la Presse et des Magazines. Gros inconvénient : chaque publication vous fait payer en général un programme spécifique de lecture, qui est bien sûr différent de celui du voisin...
Pour la lecture de livres, la tablette est plus universelle que la liseuse. De nombreux programmes permettent d'aller butiner chez plusieurs fournisseurs et les spécificités techniques ouvrent largement le champ des formats de lecture... Leur inconvénient non négligeable : l'obligation de connectivité en Wifi, car les capacités des mémoires internes sont faibles. Chez Samsung on peut facilement connecter une clé USB, ce qui élargit fortement cette capacité !
Pour les livres la "liseuse" est l'outil le plus pratique, mais attention aux formats propriétaires. Pour la Presse et les Magazines la "tablette" est le meilleur outil aujourd'hui ! Faut-il acheter les deux ?
Les tablettes profitent à la presse
quotidienne et magazine
Le Figaro du 13 décembre 2011
Les éditeurs de presse se positionnent sur un marché en pleine expansion. Plus de 4000 applications dédiées à la presse ont été développées dans le monde en moins de 18 mois.
Bonne nouvelle pour les quotidiens et les magazines. Le temps passé à lire des articles de presse augmente de 75 % chez les utilisateurs de tablettes. Et 63 % de ces mêmes consommateurs privilégient les acteurs traditionnels de l’information, ayant une marque forte, aux agrégateurs comme Google News, selon une étude réalisée par Starcom Mediavest et Bbc.com et présentée par le Syndicat de la presse magazine (SPM).
Les éditeurs de presse n’ont pas, non plus, tardé à saisir les opportunités que leur offraient les tablettes. « Alors que ce marché a dix-huit mois à peine, il existe 4000 applications presse dans le monde » , souligne Marie-christine Crolard, directeur associé chez NPA Conseil, même si la France n’est pas le pays le plus avancé en la matière avec 140 applications presse « seulement » contre plus de 450 en Grande-bretagne. En revanche, la monétisation des contenus est plus développée en France qu’à l’étranger. « Les éditeurs français ont tout de suite adopté un modèle économique payant, calqué sur celui de la presse papier et non pas celui d’internet » , mentionne Marie-christine Crolard. « Il est fondamental de proposer un contenu payant sur application, différent du contenu gratuit disponible sur le Web » , ajoute Arnaud de Saint Simon, président du groupe Psychologies (Lagardère Active) et membre du SPM.
300 millions de tablettes
L’engouement des utilisateurs pour les applications dédiées à la presse tient aussi aux avantages qu’apportent les tablettes. « Il est important de développer des points de contact là où sont les lecteurs, c’est-à-dire sur le Web » , résume Arnaud de Saint Simon qui recense les autres atouts des tablettes aux yeux des lecteurs. Elles leur permettent de s’affranchir des inconvénients liés au transport et au stockage des journaux et magazines, d’avoir accès à leurs titres de presse à l’étranger - les éditeurs recensent d’ailleurs un fort taux d’achat hors de nos frontières. Enfin, les lecteurs ont la possibilité de procéder à un échantillonnage, en découvrant un titre gratuitement. « Mais pour préserver le modèle économique, il est important de limiter la consultation gratuite à un seul et unique exemplaire » , souligne le patron de Psychologies.
Les perspectives offertes par les tablettes à la presse sont d’autant plus importantes que ce marché est en pleine expansion. Actuellement, 2 % des adultes français utilisent une tablette, contre 11 % aux ÉtatsUnis. Environ 1,5 million de tablettes auront été vendues en France en 2011, 5 millions d’ici à 2013 et 300 millions dans le monde, en 2015, selon GFK. Plusieurs phénomènes devraient contribuer à dynamiser ce marché : les ventes couplées de téléviseur avec tablette et le développement de produits « hybrides », à mi-chemin entre la liseuse et la tablette.
En outre, le marché des tablettes évolue de façon très similaire à celui des smartphones. Apple avec l’iphone a amorcé la tendance. Ensuite, les produits sous Android, moins onéreux que les iphone, ont transformé ce segment haut de gamme en « mass-market ». « Si le marché des tablettes est encore largement dominé par l’ipad, les appareils sous Android ne devraient pas tarder à le dépasser » , pronostique Marie-christine Crolard. Enfin, le mode de facturation et de gestion des abonnements est plus favorable aux éditeurs sous Android que dans l’environnement Apple.
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Kobo, l'arme de Rakuten pour contrer Amazon
Les Echos du 12 décembre 2011
En acquérant la petite société canadienne partenaire de la FNAC en France, le géant japonais du commerce électronique espère barrer la route d'Amazon sur le marché du livre numérique. Et surtout trouver une nouvelle voie pour traquer sa cible : l'e-shopper.
• Nathalie SILBERT
C'est l'histoire d'une petite société canadienne inconnue du grand public qui rêvait d'imiter Amazon et sa liseuse numérique Kindle. Créée il y a moins de deux ans, Kobo s'est brutalement retrouvée sous les feux des projecteurs depuis l'automne. En France, la FNAC a révélé mi-octobre qu'elle avait choisi cette start-up pour lui fournir sa liseuse tactile, Kobo By Fnac. Un énorme pari industriel pour l'enseigne culturelle dirigée par Alexandre Bompard après l'échec du Fnacbook en 2010. Quelques jours plus tard, c'était au tour du géant de l'e-commerce japonais, Rakuten, d'aiguiser l'intérêt pour cette jeune entreprise de Toronto en déboursant 315 millions de dollars pour l'absorber. Mais qui est donc cette pépite ?
Vu de l'autre côté de l'Atlantique, cette question paraît peut-être saugrenue. Fondée par Indigo Books & Music, un peu l'équivalent de la FNAC au Canada, parce que sa principale actionnaire, la pétulante Heather Reisman, ne voulait pas laisser le marché de l'e-book lui échapper, la société est leader dans son pays avec plus de la moitié du marché des liseuses et des livres électroniques. Devant Amazon.
Aux Etats-Unis, elle revendique une part de marché de 10 % en fournissant des grandes enseignes de la distribution comme Wal-Mart, Best Buy ou Sears. A l'écouter, la faillite au printemps dernier de la chaîne de librairies américaine Borders - qui était à la fois son actionnaire minoritaire et un partenaire commercial -ne l'aurait que peu touchée.
Large catalogue
Dès sa première année d'existence, Kobo a réalisé 100 millions de dollars de chiffre d'affaires. Conquérant, le canadien a très vite mis le cap sur le reste du monde. En s'appuyant sur des distributeurs, il vendrait aujourd'hui son « écosystème de lecture » dans quelque 200 pays. Avec, depuis l'été, l'Europe pour terrain de jeu privilégié. Jouant les partenariats avec de grandes chaînes de librairies indépendantes, Kobo - qui, en début d'année, a levé 50 millions de dollars auprès d'investisseurs internationaux -a tour à tour séduit avec sa solution clefs en main WH Smith en Grande-Bretagne, puis la FNAC dans l'Hexagone. « C'est une société très respectueuse de la réglementation. C'est rassurant pour les éditeurs et pour les libraires », analyse un acteur de l'édition québécoise. Cela n'ôte rien à la détermination de son PDG Michael Serbinis. De passage à Paris le 28 novembre dernier pour le lancement du Kobo By Fnac, ce patron de trente-sept ans réputé pour sa pugnacité affichait son ambition : « Je suis convaincu que nous pouvons devenir numéro un devant Amazon en France comme dans la plupart des pays... » Dans l'Hexagone, cela passera par des accords avec de nombreuses enseignes pour diffuser la plate-forme de lecture de Kobo, bien au-delà des 81 boutiques de l'enseigne de PPR... A la FNAC, on assure que « le rachat de Kobo par Rakuten ne change rien aux accords.
Pour conquérir les e-lecteurs, Kobo a depuis son lancement misé sur un système ouvert de lecture numérique et le catalogue le plus large possible : soit plus de 2,2 millions de livres, journaux et magazines. A la différence des liseuses et des tablettes d'Amazon qui ne lisent que les e-books vendus par ce dernier, l'« e-reader » du canadien accueille tous les fichiers en format ePub, quel que soit le site sur lequel ils ont été achetés. Par ailleurs, les e-books vendus par Kobo peuvent être lus sur tous les appareils : iPhone, iPad, BlackBerry, tablettes et smartphones équipés d'Android.
Autre pilier de la stratégie : l'intégration des réseaux sociaux dans ses terminaux. D'un clic, le possesseur d'une liseuse Kobo peut faire découvrir à « tous ses amis » sur Facebook ou Twitter l'extrait d'un livre qui lui a particulièrement plu. Le texte apparaît alors sur la page de ces derniers avec les noms de l'auteur et de l'éditeur. Simple gadget pour le consommateur ? Pas uniquement. L'enjeu est aussi commercial. Car un lien leur permet d'acheter le titre dans la librairie nomade embarquée sur la liseuse Kobo.
« La bataille sur les terminaux va être féroce », prédit un spécialiste du marché. Et en s'adossant à Rakuten, « un actionnaire puissant sur le plan financier, Kobo s'est immunisé contre une guerre des prix ou une accélération des investissements d'Amazon ».
Cheval de Troie
En réalité, liseuses et tablettes ne sont que le cheval de Troie pour vendre des contenus. Michael Serbinis, le patron de Kobo, le reconnaît lui-même : « Personne ne gagne sa vie avec des terminaux. » « Ils représentent actuellement la majorité de notre chiffre d'affaires parce que la société est en plein démarrage. Mais, demain, ce sont les contenus qui assureront l'essentiel de nos revenus », estime-t-il. En plus des bénéfices tirés de la vente de son « e-reader », le contrat avec la FNAC prévoit ainsi qu'il soit rémunéré pour chaque vente d'ouvrage réalisée par la librairie embarquée sur son terminal.
Pour le géant de l'e-commerce japonais Rakuten, Kobo était une proie idéale. Distancé dans l'Archipel par Amazon sur la vente de livres physiques, le groupe fondé en 1997 par Hiroshi Mikitani a identifié dans le passage au numérique de l'édition l'opportunité de rattraper son retard dans un secteur prometteur, celui des liseuses et surtout des e-books. Selon ses estimations, le marché mondial - hormis la Chine -des liseuses bondirait de 9,6 millions d'unités cette année à 20,6 millions en 2012 et atteindrait 45,6 millions en 2015. Parallèlement, les ventes d'e-books exploseraient à 10,6 milliards de dollars. Soit 3,5 fois plus qu'en 2011.
Le japonais a compris qu'en s'offrant la petite firme de Toronto, il pourrait gagner un temps précieux pour rattraper son retard et, ainsi, barrer la voie à l'offensive mondiale d'Amazon sur ce marché. Mais pas seulement.
Pour Hiroshi Mikitani, dont la fortune personnelle a été évaluée à 5,6 milliards de dollars par le magazine « Forbes » en mars dernier, l'enjeu de l'acquisition de Kobo va bien au-delà de la vente de tablettes et d'e-books. « Il ne voulait pas laisser le marché du hardware entre les mains des Amazon ou Apple. Avec Kobo, il va pouvoir être présent chez les internautes autrement que via la vente sur Internet », explique Pierre Kosciusko-Morizet, le PDG-fondateur du site français PriceMinister acquis l'an dernier par Rakuten et depuis lors directeur exécutif Europe du groupe nippon. Dans la foulée, le japonais trouve aussi l'occasion de ferrer l'objet de toutes ses convoitises, l'« e-shopper ».
La quête de « l'acheteur 2.0 », c'est la vocation même du groupe. En un peu moins de quinze ans, son PDG, diplômé de Harvard, une véritable figure au Japon, a fait de son empire le numéro trois mondial du commerce électronique - derrière Amazon et eBay -avec un chiffre d'affaires de 4,2 milliards de dollars l'an dernier et une part de marché estimée à 35 % au pays du Soleil-Levant. Et ce, en suivant toujours la même ligne directrice : attirer le consommateur sur son site marchand, puis l'y maintenir pour tous ses achats. Imitant le modèle des « malls » (galeries commerciales) à l'américaine, Rakuten a ouvert Ichiba, sa place de marché sur Internet, à plus de 37.000 marchands, créant ainsi une véritable galerie marchande virtuelle où l'internaute peut trouver tout ce dont il a besoin : vêtements, médicaments, ordinateurs, jouets, mais aussi de l'alcool ou des produits frais... D'un clic, il peut aussi réserver un terrain de golf ou un voyage sur le site. Puis payer avec une carte de crédit émise par Rakuten, qui possède également la première banque en ligne au Japon.
Recette classique dans le commerce, le client est fidélisé via un système de points qui ouvrent à des réductions valables sur l'ensemble des produits et services commercialisés par le marchand. « Sauf que le système fonctionne : il est suffisamment généreux pour que le consommateur reste sur le site pour faire ses achats », nuance Pierre Kosciusko-Morizet. Par ailleurs, l'« e-shopper » étant plus technophile que la moyenne, Rakuten a investi pour proposer l'achat sur téléphone mobile. Environ 20 % des transactions réalisées au Japon par le groupe passent déjà par un smartphone.
Présence mondiale
Avec Kobo, Hiroshi Mikitani trouve aussi une nouvelle voie pour sortir son groupe d'un marché national trop exigu. Depuis dix-huit mois, c'est son obsession. Surfant sur la croissance trépidante de son activité au Japon et sur des bénéfices généreux (782,5 millions de dollars de résultat d'exploitation en 2010), il a ainsi acquis 5 sites d'e-commerce : un aux Etats Unis, Buy.com, un au Brésil Ikeda et trois en Europe : PriceMinister dans l'Hexagone, Play.com au Royaume-Uni et enfin Tradoria en Allemagne.
Doté d'une présence mondiale, Kobo va permettre à Rakuten de se renforcer hors de ses frontières, tout en lui ouvrant de nouvelles perspectives de développement. Après la liseuse tactile, le canadien vient de lancer dans son pays la tablette Kobo Vox sous Android, qui permet de lire des livres mais aussi de naviguer sur Internet. Grâce à ce terminal multimédia qui demain débarquera dans tous les pays où Kobo est implanté, l'« e-shopper » pourra acheter sur tous les sites et notamment dans toutes les filiales locales de Rakuten. Mais l'ambition du japonais va plus loin. Pour lui, Kobo devra aussi devenir une porte d'accès pour proposer à l'« e-shopper » tous les biens culturels dématérialisés - musique, films, jeux vidéo, etc. -dont il est friand.
« Seuls des acteurs globaux pouvant s'appuyer sur une présence mondiale ont les moyens de déployer de telles stratégies », relève Pierre Kosciusko-Morizet. Le défi est colossal et les montants à investir se chiffrent en dizaines de millions de dollars. Mais la route est déjà toute tracée pour Rakuten, qui ambitionne de devenir le leader mondial des services sur Internet. Pour l'e-commerçant japonais, tous les chemins mènent à l'« e-shopper ». Le sien aussi sûrement que celui d'Amazon, qui a effectué le parcours inverse en démarrant par les contenus culturels.
NATHALIE SILBERT, Les Echos
Amazon lance trois nouveaux Kindle, dont une tablette à 199 dollars
01 Net du 30 septembre 2011
Le cybermarchand rénove sa gamme de liseuses et affronte Apple avec une tablette de 7 pouces basée sur Android, mais avec une interface complètement revue.
Eric Le Bourlout
Deux liseuses, une tablette et un… nouveau navigateur : Jeff Bezos, le patron d’Amazon, avait bien des surprises dans sa hotte en ouvrant la conférence de presse qui vient de s’achever à New York. A commencer par la rénovation de sa gamme de liseuses Kindle, qui passe – enfin, diront certains – au tactile.
Haro sur les claviers : les nouveaux modèles s’en passent, qu’il s’agisse de celui, classique, que l’on contrôle avec des boutons au bas de l’appareil, ou du Kindle Touch, tactile. Une évolution logique avec laquelle Amazon rattrape son retard technique sur les modèles haut de gamme de ses concurrents.
Mais, à vrai dire, ce sont surtout les prix « cassés » de ces nouveaux appareils qui étonnent : seulement 79 dollars pour le modèle de base et 99 dollars pour le Touch. Attention, il y a tout de même une raison à cela : ces versions incluent ce qu'Amazon appelle des « offres spéciales ». Autrement dit des publicités, que la liseuse affiche sous la forme d'un fond d’écran et qui avaient été inaugurées voici quelques mois sur le modèle précédent. Pour se passer de ces réclames – qui s’affichent notamment lorsque l’appareil est éteint –, il faut payer 109 dollars pour le modèle classique et 139 dollars pour le tactile.
Kindle contre iPad ?
Mais Amazon a surtout dévoilé le Fire, un Kindle « d’un nouveau genre », ainsi que le décrit Jeff Bezos dans une lettre adressée à ses clients et actuellement en page d'accueil du site américain. Il s'agit en fait d'une tablette tactile de 7 pouces tournant avec une version (non précisée) d’Android, dont l’interface a été profondément remaniée. Un produit qui fait immanquablement penser au Nook Color de son concurrent Barnes & Noble – qui fonctionne également avec Android – voire à la Playbook de RIM.
Amazon, futur concurrent de poids pour Apple et son iPad ? Il a de sérieux arguments pour peser sur le marché des tablettes, notamment un immense catalogue de livres, de chansons, de films qui seront évidemment accessibles avec cet appareil. Comme dans iOS 5, un kiosque permettra de télécharger des titres de presse.
Le Fire ne sera pas une tablette Android comme les autres. Nettemment moins « ouverte » que la plupart des modèles, confinée à l’univers d'Amazon pour l’achat de contenus, elle ne donnera pas accès à l’Android Market : seul le magasin d’applications d’Amazon sera disponible. Un marché « à la Apple » dans lequel chaque programme sera validé avant sa mise en ligne.
Silk, un nouveau navigateur dopé au Cloud
Pour finir, Amazon a dévoilé Silk, un navigateur très ambitieux, intégré d’emblée à sa tablette Fire et censé accélérer nettement l’affichage des pages grâce aux Amazon Web Services. « Le code de Silk est implanté à la fois sur le Kindle Fire et sur la flotte massive de serveurs de l'Amazon Elastic Compute Cloud (EC2). A chaque requête, Silk détermine dynamiquement une division du travail entre le terminal mobile et Amazon EC2 qui prend en considération différents facteurs comme les conditions de réseau, la complexité de la page et le lieu où peut se trouver un contenu en cache. »
Silk peut par exemple « déporter » les requêtes sur les serveurs d’Amazon pour éviter des temps de latence, importants sur un réseau mobile… mais particulièrement faibles dans le « nuage » d’Amazon, qui héberge de nombreux sites d’importance. Silk peut encore optimiser les téléchargements sur l’appareil en compressant certaines données, ce que fait déjà Opera avec son navigateur mobile.
Kindle Fire, la première tablette d'Amazon
Kindle Fire : une tablette signée Amazon
Le Kindle Fire est bien plus qu’une liseuse. Il est à Amazon ce que l’iPad est à Apple : une tablette couleur connectée à des boutiques d’applications mais aussi de livres, de films, de musique gérées par le cybermarchand. Son système d’exploitation est basé sur Android, mais l’OS de Google est méconnaissable sous les surcouches logicielles ajoutées par Amazon. Ce dernier a également développé son propre navigateur Web pour accélérer l’accès aux contenus en ligne. L’appareil est annoncé pour le 15 novembre aux Etats-Unis, au prix de 199 dollars, soit bien moins que l’iPad 2. Mais son écran ne fait que 7 pouces, et son équipement est plus limité.
Ecran : 7 pouces, 1 024 x 600 pixels, 16 millions de couleurs
Dimensions : 190 x 120 x 11,4 mm
Poids : 413 g
Mémoire : 8 Go
Wi-Fi : 802.11 b, g, n
Connectique : USB 2 (micro-B)
Prise casque : jack 3,5 mm
Autonomie : 8 h pour la lecture ; 7 h 30 min en vidéo sans Wi-FiUn mini-Kindle à 79 dollars… avec de la pub
Le nouveau Kindle d'Amazon n'est pas tactile.
Le nouveau Kindle d'Amazon n'est pas tactile
A ces prix-là (79 dollars avec la pub, 109 dollars sans), le nouveau Kindle est sans doute la liseuse la moins chère du marché. Mais il n'a pas l’écran tactile du Touch, et se pilote avec cinq touches en façade. Le clavier alphabétique présent sur les précédents modèles a toutefois disparu. Du coup, l’appareil est ultrafin et 30 % plus léger que l'ancien 6 pouces. L’appareil est disponible dès aujourd’hui aux Etats-Unis. Auncune indication n'a été donnée sur sa commercialisation en France.
Formats électroniques : Kindle (AZW), TXT, PDF, MOBI sans DRM, PRC
Ecran : 6 pouces E-ink, 600 x 800 pixels, 16 niveaux de gris
Dimensions : 166 x 114 x 8,7 mm
Poids : 170 g
Mémoire : environ 1,25 Go disponible (2 Go au total)
Connectique : USB 2.0 (micro-B)
Wi-Fi : 802.11 b, g, n
Autonomie annoncée : un mois
Le Kindle devient tactile avec le Touch
Kindle Touch : première liseuse tactile d'Amazon." href="/images/article/608246.jpg"Kindle Touch : première liseuse tactile d'Amazon."
Amazon entre dans l’ère du tactile avec le Kindle Touch. Il était temps, alors que ses concurrents ont franchi le pas depuis un moment, mais avec des produits bien plus chers. Le Kindle Touch, lui, coûtera 99 dollars (avec la pub, 139 dollars sans). Le modèle 3G sera vendu 149 dollars (189 dollars sans la pub). Tous les produits peuvent être précommandés avant leur sortie, annoncée pour le 21 novembre aux Etats-Unis.
Formats électroniques : Kindle (AZW), TXT, PDF, MOBI sans DRM, PRC
Formats audio : Audible, MP3
Ecran : 6 pouces E-ink, 600 x 800 pixels, 16 niveaux de gris
Dimensions : 166 x 114 x 8,7 mm
Poids : 170 g
Mémoire : environ 3 Go disponibles (4 Go au total)
Connectique : USB 2.0 (micro-B)
Prise casque : jack 3,5 mm
Wi-Fi : 802.11 b, g, n
Autonomie annoncée : deux mois
1 commentaire
Il est donc urgent d'attendre... D'autant que la visite du site FNAC vous détourne d'emblée de KOBO, alors qu'Amazon est bien plus accessible et convivial ....A quand un peu d'intelligence de la part des concepteurs lorsque l'on sait que la mine d'or à se partager(certes !),n'est pas, n'a jamais été et ne sera jamais le hardware!
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