Désimlockage ? Késako
04/10/2011
Quel est l'impact de l'orthographe sur les pratiques courantes ?
La téléphonie "mobile" est une nouvelle jungle, où tous les coups sont permis !
Assassiner le client par des abus inacceptables, abus de langage, bien entendu ! "L'illimité" est devenu le Saint Grall des opérateurs, qui vous bricolent dans leur coin leur idée de "l'éternité"... Au point que votre "vie téléphonique ou butinages" est en général "limitée" à une poignée d'octets...
L'engagement sur 24 mois est également une belle invention, avec en général de telles pénalités en cas de décrochage avant terme que vous êtes tentés de "bêler" dans la même bergerie. Certains on même inventé le renouvellement de 24 mois supplémentaires en cas de changement d'option !
Le SMS, qui ne coûte rien aux opérateurs, est devenu également "un océan de profits"...
Résultat : même un député honnête légifère aujourd'hui pour le statut quo, la malhonnêté institutionnelle !
FREE arrive début 2012 : les truands vont se faire zigouiller !
Consommation, les députés sauvent la tête de "l'illimité" dans le mobile
ZDNet du 30 septembre 2011
Olivier Chicheportiche,
Législation - Malgré son caractère abusif, l'emploi du terme "illimité" par les opérateurs n'a pas été remis en cause lors du vote de la loi visant à protéger les consommateurs.
Bonne nouvelle pour les opérateurs mobiles. Malgré la pression des associations de consommateurs, le terme hautement marketing d'illimité pourra continuer à être utilisé dans les publicités alors que les offres qualifiées ainsi ne le sont jamais vraiment (limitations horaires, restriction d'usage, géographique, de Mo ou de Go etc...).
Le lobby des acteurs en place a bien fonctionné auprès des députés qui discutent actuellement en première lecture de la loi Consommation. Rappelons qu'en juin dernier, le gouvernement affirmait que les mesures incitatives proposées en 2010 avaient été peu suivies d'effets.
Frédéric Lefebvre, secrétaire d’État chargé de la Consommation avait alors dévoilé un nouveau plan dans le cadre du projet de loi renforçant les droits, la protection et l’information des consommateurs.
Mais dans la limite de l'acceptable pour les opérateurs puisque la loi leur impose seulement de mentionner de façon "précise et visible" les restrictions à ce caractère "illimité" sur l'offre publicitaire, "sur la même page que la mention principale" et ne pas être reléguées "sous forme de note de bas de page". Pas de grands changements donc.
Engagement à 24 mois maintenu
Les députés socialistes, mais également Lionel Tardy (UMP) et Jean Dionis du Séjour (Nouveau Centre), ont estimé que cela revenait à "officialiser le mensonge" et ont proposé de réserver l'usage du terme "illimité" aux "offres sans restriction et sans exclusion". En vain.
Autre déception pour les associations de consommateurs, le maintien des offres à 24 mois. Selon elles, les engagements à 24 mois verrouillent le marché (75% des forfaits souscrits) en décourageant les clients à changer d'opérateur.
Mais les députés ont décidé de ne pas baisser la durée maximale des contrats et ont choisi de laisser cette durée d'engagement à 24 mois, alors que certains souhaitaient l'abaisser à 12 mois. Frédéric Lefebvre, a fait valoir que cette position était valable dans le passé "quand on était dans un système où l'on n'avait pas le choix". Or, les opérateurs sont obligés de laisser le choix avec des offres à 12 et 24 mois.
"Alors que 75% des Français sont toujours captifs d’un engagement à 24 mois et que la récente hausse de la TVA a souligné la volonté des consommateurs de pouvoir faire jouer la concurrence dès qu’ils le peuvent, le projet de loi ne prévoit toujours pas le plafonnement à 12 mois des durées d’engagement pourtant indispensable pour dynamiser la concurrence dans un secteur qui en fait cruellement défaut.", commente l'UFC Que Choisir.
SMS+ encadrés
D'autres mesures ont également été adoptées. Les SMS surtaxés, ou SMS + vont être encadrés. "Le consommateur peut payer jusqu'à 3 euros le SMS et le nombre de SMS peut dépasser la cinquantaine, voire davantage", a souligné dans un communiqué le député UMP des Bouches-du-Rhône Richard Mallié, à l'origine de l'amendement avec une centaine d'autres de ses collègues.
Selon le texte adopté, "l'accord exprès" du consommateur sera exigé avant qu'il ne soit abonné à des SMS +, et il pourra interrompre son abonnement à tout moment. En outre, il devra chaque mois être informé de cette possibilité de résiliation et les messages publicitaires concernant les SMS + devront clairement indiquer leurs tarifs.
Le desimlockage gratuit au bout de 3 mois est également inscrit dans le marbre de la loi. En 2010, les opérateurs s'étaient engagés à baisser les délais mais l'application de cette promesse ne semble pas être la même partout. Dans la pratique, il est souvent difficile d'obtenir le fameux sésame.
Le code permettant de déverrouiller le terminal sera donc envoyé gratuitement après 3 mois d'abonnement au client à sa demande, l'opérateur devra désimlocker le mobile en magasin si l'utilisateur n'y arrive pas seul.
2 commentaires
car ce n'est pas la carte qui est bloquée mais le téléphone pour ne pas accepter d'autres cartes que celle de notre fournisseur d'accès. Il y a déja 8 ans j'ai demandé à SFR de faire un "débloquage de téléphone" , pour que je puisse utiliser mon vieux portable avec ma carte sim allemande ce qu'ils ont fait aimablement....je ne savais pas à l'époque que c'était du desimlockage. (on devient tous des messieur jourdain sans le savoir)
Je parle couramment l'anglais et j'aime beaucoup cette langue. Il y a des cas ou je trouve idiot de traduire des termes anglais, mais là, pourquoi fabriquer un tel terme barbare et laid alors qu'il y avait l'expression française ad'hoc ....et plus élégante ?
ou alors il fallait le franciser en utilisant le terme desimbloquage (ou dessimbloquage)
Vaut mieux désimbloquer ou désimlocker que débloquer mais celui-là empêche-t-il celui-ci?
Les commentaires sont fermés.