Le travail, un marché ?
19/09/2011
Le contresens permanent : l'aide à l'emploi dans notre pays n'est-elle pas contreproductive ?
La France est engluée depuis 30 ans dans un marché du travail, où 15% des forces vives ne travaillent pas ! A gauche comme à droite les mesures "administratives" des différents plans pour l'Emploi ont conduit à la constitution d'un "matelas" de trois millions de chômeurs, dont le poids financier dans le budget social est énorme. Contrepartie aujourd'hui fort visible : la perte de productivité de notre industrie sur les marchés étrangers, avec pour conséquence une accentuation des "délocalisations"...
Les pays anglo-saxons refusent cette gestion crypto-administrative de l'emploi individuel. Les meilleures solutions d'adaptation de l'offre à la demande passent par ces plateformes "privées", telle LinkedIn, qui offrent aux entreprises, qui recrutent, des outils inconnus chez Pôle Emploi !
La solution est "informatique", totalement immatérielle... et dire qu'on a pas d'emploi sur la presqu'île...
Le site californien LinkedIn capitalise sur les données de ses utilisateurs
le Figaro du 19 septembre 2011
LE SIÈGE de Google, l’immense Googleplex, n’est qu’à dix minutes à pied. Comme tant d’autres géants technologiques, LinkedIn a élu domicile au coeur de la Silicon Valley, à Mountain View. Ce réseau social, résolument tourné vers un usage professionnel, propose à ses utilisateurs de retrouver sur Internet ce qui fait le succès de la Silicon Valley : beaucoup de relationnel et l’accès à des expertises qui sont souvent externes à leur entreprise.
Pour l’entreprise LinkedIn, la proximité des plus gros acteurs d’Internet et des technologies doit aussi rappeler sa filiation et son ancrage technologique. Une particularité sur laquelle repose son modèle économique. « Ce que je souhaitais,
le changement dans le raconte aujourd’hui Reid Hoffman, le cofondateur et président exécutif de LinkedIn. À l’été 2006, j’ai réalisé que le modèle économique était défini et stable. Étant profitable, LinkedIn était viable et pouvait vivre pour toujours. »
Coté en Bourse depuis fin mai 2011, LinkedIn a dégagé un bénéfice net de 6,6 millions de dollars sur 215 millions de dollars de chiffre d’affaires. Ce dernier est généré par trois activités : la vente d’abonnements premium aux internautes (20 %), la publicité et le marketing (32 % des revenus) et la commercialisation de solutions de recrutement (48 %). Au cours des six premiers mois de l’année, cette dernière activité a connu la plus forte progression : + 172 % de croissance.
« Un portefeuille d’activités équilibré »
Alors que les projets d’introduction en Bourse de plusieurs réseaux sociaux ont fait miroiter le spectre d’une nouvelle bulle, LinkedIn s’attache au contraire à prouver que son modèle économique est solide. « Nous avons un portefeuille d’activités équilibré. Les solutions de recrutement progressent le plus vite, mais les services marketing et les abonnements connaissent aussi une croissance forte et sont faciles à déployer plus largement, explique Jeff Weiner, directeur général de LinkedIn au Figaro. Notre plate-forme pourrait se permettre d’autres mo-
Lancement dèles économiques, mais nous voulons nous concentrer sur ce que nous faisons. Ce qui est réellement unique dans notre modèle, c’est que, pour la première fois, les entreprises peuvent accéder à un nombre important de candidats passifs. Ce modèle basé sur les professionnels en activité qui ne sont pas à la recherche d’un emploi est réellement unique. Désormais, on peut mettre en relation les talents avec les opportunités. »
Cette mise en relation repose sur le traitement des données collectées par LinkedIn et les algorithmes mis au point pour permettre aux recruteurs de trouver les profils qu’ils cherchent parmi les 120 millions de membres inscrits sur le site. « Notre mission est d’offrir de la valeur aux professionnels du monde entier, poursuit Jeff Weiner. Cela passe par leur identité professionnelle, de la business intelligence et un accès universel - notamment par le mobile. Notre technologie sert à soutenir cette proposition de valeur. Nous avons des infrastructures de données robustes et déployables sur lesquelles nous avons pu construire notre moteur de recommandation pour annonceurs et recruteurs. Nous disposons aussi d’un algorithme de mise en relation que l’on déploie à l’échelle mondiale. Enfin nos data centers tournent 24 heures sur 24. Et nous continuons d’investir. »
Au cours des douze derniers mois, LinkedIn a ainsi proposé de nombreux nouveaux services à ses utilisateurs, comme le bouton « postuler avec LinkedIn », LinkedIn Today, Skills… « Nous avons toujours innové mais le rythme s’est accéléré grâce à nos équipes et parce que nous déployons notre feuille de route » , note Jeff Weiner, qui se défend d’avoir aussi réagi à une concurrence toujours plus vive dans le monde des réseaux sociaux.
Nouvelles acquisitions
Cette accélération passera également par de nouvelles acquisitions, pour lesquelles la cotation en Bourse offre désormais d’intéressantes monnaie d’échange. « Nous cherchons des actifs dans les technologies et des talents. Notre feuille de route s’accélère, car le temps pour entrer sur le marché et la rapidité comptent de plus en plus sur le marché de l’Internet grand public. » LinkedIn a précédemment investi dans mSpoke, un outil de recommandation, et dans CardMunch, qui permet de scanner des cartes de visite.
« Nous sommes attentifs au mobile, précise Jeff Weiner. Les scientifiques qui traitent des données sont aussi en train de gagner en valeur. » À l’inverse d’un Viadeo, qui s’est développé géographiquement par rachats, LinkedIn entend poursuivre sa croissance internationale de manière organique.
« Plus il y a d’incertitude, plus les utilisateurs se tournent vers nous. Pour nos clients entreprises, c’est a fortiori quand les budgets sont réduits qu’il est important de trouver les meilleurs profils et opportunités » , analyse Jeff Weiner. Pour LinkedIn, cette année sera donc dédiée à l’investissement dans ses ressources technologiques et commerciales.
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4 commentaires
La dématérialsation est un mot très vague et j'aimerais bien savoir ce que VOUS entendez par ce mot car vous l'utilisez à tout va our n'importe quoi, vous vous en gargarisez !!!
l'informatique est un moyen et non pas un but, et je ne vois pas cen quoi l'article du Figaro sur Linkedln a quelquechose à voir avec la situation de l'emploi sur la presqu'île.
Quant à la situationdes chômeurs français : La plupart des délocalisations sont faites pour que les entreprises dégagent encore plus de bénéfices pour contenter les actionnaires qui sont en général des fonds de retraite américains ou anglais.
Beaucoup d'entreprises délocalises le sont alors qu'elle FONT DES BENEFICES et de plus elles sont délocalisées dans des pays peus informatisés du moins pour les masses populaires alors je ne pense pas que la dématérialisation puisse beaucoup influer sur les délocalisations.
En Angleterre les personnes que je connais qui ont de bons emplois ont tous été recrutés par des bureaux de chasseurs de tête. Les personnes que internet peut aider sont les personnes à hauts diplomes, mais je ne pense pas que cela puisse changer grand chose pour les ouvriers qui voient partir leur emploi en chine ou en roumanie.
Votre analyse ne correspond en général jamais à la question posée dans le blog ! Soyez plus concentrée et rédigez vos commentaires sur une feuille de papier, puis relisez les ! Le débat n'en sera que meilleur !
Je ne suis qu'un pauvre petit Français ordinaire qui voudrait savoir ce qu'est la "business intelligence".
JBH peut-il m'éclairer?
Et, comme Fran, je ne vois pas en quoi Lindekin pourrait aider les habitants de la presqu'île à trouver du travail.
Le seul but de Lindekin n'es- il pas de faire gagner de l'argent à ses actionnaires, les demandeurs d'emploi n'étant que le moyen d'y arriver?
Mais il est vrai que je ne suis pas fasciné par tout ce qui dest Informatique comme certain qui tourne autour de la flamme qui le brûlera.
J'avais au contraire très bien lu le tout et répondu à votre texte quipas grand chose à voir avec l'article comme d'habitude car :
En général, lvotre article ne correspond pas vraiment ( by the way, vous avez mal choisi VOTRE qualificatif : soit c'est jamais, soit c'est en général) aux articles que vous copiez collez et votre conclusion,"en général" faussement interrogative ne correspond "en général" ni à ces articles.....ni à votre intervention
relisez l'article du figaro .....
en titre vous posiez la question
***Le travail, un marché ?***
ce titre comme souvent n'est pas explicité dans l'article
puis votre deuxième question était
***Le contresens permanent : l'aide à l'emploi dans notre pays n'est-elle pas contreproductive ?***
vous y répondez après une diatribe qui n'a rien à voir avec l'article du figaro
***La solution est "informatique", totalement immatérielle... et dire qu'on a pas d'emploi sur la presqu'île... ***
vous n'avez rien démontré!
alors je vous retourne le conseil :
Soyez plus concentré et relisez votre texte en analysant vos citations , votre prose y gagnerait en logique et impact.
Alors peut-être pourrons nous avoir un débat car là ....je me gausse
a little word : l'informatique n'est pas la panacée . Et c'est quelqu'un qui vit en partie de l'informatique qui vous le dit !!!
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