Le couple infernal : matériel + logiciel
14/09/2011
La continuité, malgré les ruptures technologiques ?
2010-2011, deux années de forts changements dans le domaine matériel : Intel est malmené par ARM dans le domaine des processeurs rapides à faible consommation. Apple réussit le premier à intégrer les meilleures technologies pour smartphones et à créer un nouvel acteur : la tablette, PC portable sans souris et clavier !
2011-2012, Microsoft annonce Windows 8 dans la continuité de Windows 7 ou comment annoncer des nouveautés sans tuer la poule aux oeufs d'or ! Double interface (Tablette ou PC classique), partage des applications dans les deux mondes, motorisation Intel ou ARM et surtout réconciliation dans le monde du développement avec cohabitation de la programmation Windows et de la programmation Web.
Dans un monde communicant la seule liaison Web ne suffit plus ?
Sans HP ni IBM, l'industrie micro-informatique américaine s'en remet à Apple
Les Echos du 22 août 2011
La décision de HP de sortir du marché des PC, six ans après IBM, sonne-t-elle le glas de l'industrie micro-informatique américaine ? Heureusement, il reste Apple.
Michel KTITAREFF
C'est une première pour l'industrie high-tech américaine. Un cas inédit dans lequel un industriel occupant la première place mondiale sur son marché, gérant une activité profitable, décide de s'en séparer. De fait, avec 64 millions de PC vendus en 2010, selon IDC, pour un chiffre d'affaires de 41 milliards de dollars et une rentabilité de 5 %, HP est un solide numéro un mondial (environ 15 % du marché). La décision, annoncée jeudi dernier par son PDG, Léo Apotheker, de filialiser cette activité dans le but à peine voilé de la vendre, peut donc sembler paradoxale.
Et pourtant. « Cette décision s'explique d'abord par des analyses financières », assure Mark Margevicius, analyste chez Gartner. Pour HP, non seulement la rentabilité de cette branche n'est pas suffisante, mais les perspectives sont pires encore. Le marché des PC devient un marché de renouvellement -voire de commodité -sur lequel seuls les très grands volumes vont permettre d'éviter de perdre de l'argent. L'innovation et l'attraction des consommateurs se sont clairement portées vers les tablettes depuis qu'Apple a lancé l'iPad.
Le PC englouti par la tablette ?
Et ce n'est qu'un début. Le marché professionnel pourrait lui aussi basculer prochainement. Les entreprises s'intéressent de plus en plus à ces tablettes, qui revêtent un caractère stratégique. Ainsi, de grandes multinationales, des deux côtés de l'Atlantique, sont déjà en train de tester une nouvelle infrastructure informatique dans laquelle une majorité de leurs utilisateurs seront équipés uniquement de tablettes et de « smartphones », se connectant à distance à un serveur (privé ou public) qui les alimenterait en données, ressources et applications. Celles-ci seraient accessibles via un AppStore totalement fermé et réservé aux salariés. Apple vient d'ailleurs de lancer sa propre boutique professionnelle. Dans un tel schéma, l'architecture « Wintel » (Windows + Intel) est totalement marginalisée. Dès lors, la question se pose de savoir ce que va devenir le PC en général et l'industrie micro-informatique américaine en particulier.
Objectivement, HP ne peut vendre son activité qu'à trois de ses concurrents. Lenovo, le Chinois qui a racheté la division PC d'IBM en 2005, serait le mieux placé et deviendrait ainsi le numéro un mondial avec presque 30 % du marché. La deuxième possibilité est une offre du coréen Samsung, dont les moyens financiers sont suffisants pour lui permettre de faire une irruption significative sur ce marché.
Reste la cession -improbable -à Dell. Là aussi, une telle acquisition permettrait à Michael Dell de repositionner sa société comme le leader mondial de ce marché. Et passer à côté de cette opportunité reviendrait à accepter la perspective de devenir, à terme, un acteur marginal face aux grands constructeurs asiatiques, surtout s'ils absorbent les parts de marché de HP. Une perspective d'autant plus négative que Dell ne parvient toujours pas à percer dans l'informatique mobile. « Pour l'instant, ses efforts n'ont pas été couronnés de succès », confirme Crawford Del Prete, analyste chez IDC. Pour autant, depuis son retour aux affaires, Michael Dell a choisi une stratégie de diversification, poussant son groupe à devenir un fournisseur informatique global pour les entreprises. Les micro-ordinateurs ne représentent plus que 50 % de son chiffre d'affaires.
Pour Apple, la question de l'acquisition ne se pose pas. Mais pour un constructeur dont le PDG annonçait en juin dernier « la fin de l'ère du PC », le paradoxe est de le voir progresser nettement plus vite sur ce marché que tous ses rivaux. Au point d'être en troisième place aux Etats-Unis, derrière HP et Dell. Il serait même le leader en volume si l'on comptabilisait les tablettes comme des micro-ordinateurs, ce qui ne manquera pas d'arriver un jour. Lorsque cette frontière sera tombée, on pourrait assister, du côté d'Apple, à une fusion entre les successeurs des MacBook Pro et des iPad actuels. Certains, en particulier dans la Silicon Valley, pensent que ce jour est plus proche qu'on le croit...
MICHEL KTITAREFF, Les Echos
3 commentaires
Vous etes vraiment passe maitre dans l'art d'ecrire pour ne rien dire ! ! !
Eh zenbar......le couple infernal.....c'est plutot zenbar et sn blog non??????
Mon pauvre Monsieur Hennel,
Vous faites maintenant pitié. Mais est-ce que vous arrivez à comprendre le 2% de ce que vous écrivez ?
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