Rien dans le chapeau à Saint Pierre !
04/01/2011
Eolien flottant à Lorient, 14M€ pour Winflo
Télégramme de Brest du 4 janvier 2011
Sur le marché de l'éolien flottant, la Bretagne veut jouer les poissons pilotes. Alors que les financements sont tombés pour le projet lorientais Winflo (14M€), les élus bretons seront ce matin à la BSM pour vanter le site d'essai au large de Groix.
À Groix, on peut regarder au loin. En vain. Pas une pâle ne vient entraver la ligne d'horizon. L'énergie éolienne marine a pourtant de fervents supporters. Les élus bretons de tous bords, emmenés par Jean-Yves LeDrian, le président de Région, et les acteurs industriels seront à Lorient, ce matin, pour dire tout le bien qu'ils pensent de l'éolienne flottante Winflo. Et de son fort potentiel de développement économique et technologique.
14M€ de créditsCe projet, porté par la société lorientaise Nass & Wind (50 salariés) à la tête d'un solide consortium de cinq partenaires (DCNS, Saipem, Ifremer, Ensta Bretagne et In Vivo), ambitionne de devenir la tête de pont de la filière française. Un choix qui fait consensus chez les élus bretons qui voient là un gisement d'emplois. Et une réponse à la dépendance énergétique de la péninsule armorique. L'Etat français vient aussi de donner coup sur coup de précieux gages. D'abord en retenant, début décembre, le projet dans le cadre des Investissements d'avenir (ex-Grand emprunt). Mais surtout en allouant 14M€, la somme la plus importante, à la réalisation du démonstrateur dont les études avoisinent les 40M€. «On a appris la nouvelle le 23décembre dernier. C'est un encouragement considérable pour l'équipe (une trentaine de personnes) qui travaille sur ce projet depuis 2008», commentait, hier, Xavier Ferrey, le directeur de communication de Nass & Wind.
Site d'essai à Groix: décision imminente
La mobilisation des élus ne tient pas du hasard. Le gouvernement doit rendre prochainement son arbitrage sur le choix du site d'essai. «Les 14M€ (dont une partie correspond à une avance remboursable) ne préjugent pas de la décision, mais c'est un signe», reconnaît Xavier Ferrey. Patrick Poupon, directeur du pôle de compétitivité mer Bretagne, qui a labellisé le dossier, ne dit pas le contraire: «C'est un geste significatif et la suite logique d'une volonté politique régionale en faveur des énergies marines». Reste la dernière pièce du puzzle: la validation du site d'essai au large de Groix qui voisinerait avec la plate-forme technologique de Brest, promue fin 2009, par François Fillon, Institut d'excellence dans les domaines des énergies décarbonées (IEED). Le tableau aurait, en effet, fière allure.
Deux sites en concurrence
Selon nos informations, le site au large de Lorient serait en concurrence avec un projet méditerranéen. «Nous avons des avantages à faire valoir», poursuit Xavier Ferrey: les conditions naturelles (profondeur de l'eau, régime des vents, conditions de mer), la proximité du port de Lorient et de DCNS, un atout jugé «décisif» dans le process industriel à construire. Preuve du consensus, le comité local des pêches est également partie prenante. En cas de feu vert, le démonstrateur serait expérimenté (de 18 à 24 mois) à partir de 2013-2014. La zone précise d'implantation reste à définir.
Régis Nescop
Innover, c'est long et difficile ! ici, nous ne sommes pas aux Amériques...
Voici encore un projet "industriel", qui va échapper à la presqu'île ! Et pourtant nos élus clament haut et fort que notre "tradition" maritîme nous prépare à ce genre d'aventure...
Oui, hélas, ce n'est pas suffisant ! Et si cette filière génère des emplois, ce ne sera pas à Saint Pierre !
2 commentaires
et toi zenbar tu sais si y a les conditions de mer comme à lorient gros malin???????et tu sais aussi que la dcns va ouvrir une annexe au rohu ???????????
Et comme si un village de 2000 habitants pouvait se mesurer aux poids lourds !
yaka faukon com' d'hab'
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