L'alcool, un vrai problème !
26/11/2010
Accident mortel à Sarzeau, un gendarme alcoolisé conduisait
Télégramme de Brest du 26 novembre 2010
Comparaissant, hier, devant le tribunal correctionnel de Vannes, un gendarme, affecté en renfort à Damgan, avait perdu le contrôle de sa Porsche à Sarzeau, le 24juillet 2009. Son passager, gendarme également, était mort. L'alcool et la vitesse étaient en cause. Sur la petite route de campagne, le choc avait été très violent. Vers 3h du matin, la voiture de sport était partie au fossé et avait fini sa course contre un arbre. «Toute la partie avant était pliée, fermée comme un accordéon», résume le président Cassan-Ferrier. Au volant, le conducteur est grièvement blessé. Mais à son côté, son passager âgé de 24 ans est mort. Gendarmes à l'escadron mobile de Châteauroux, ils étaient affectés pour l'été à la brigade de Damgan. Tous deux étaient de repos. Dans les heures précédentes, ils avaient mangé avec d'autres collègues et des maîtres-nageurs sauveteurs. Lors du repas, le conducteur avait bu cinq bières et deux rhums. Puis deux autres verres d'alcool dans un bar de Damgan. Il s'était d'ailleurs fait contrôler par d'autres gendarmes mais ce contrôle n'avait pas donné lieu à un dépistage d'alcoolémie. Alors que de fait, il était en état d'ivresse. Lorsque le dépistage est fait, plusieurs heures après l'accident, le taux relevé est de 0,75g/l de sang.
«Un comportement aberrant»
Par la suite, l'expertise démontre que la Porsche filait à une vitesse comprise entre 110 et 127km/h. «J'y ai pensé et repensé. Mais je ne comprends toujours pas ma sortie de route», s'explique le prévenu, âgé de 32 ans, devant la famille de la victime en pleurs. L'avocat de cette dernière juge néanmoins «la situation aberrante». Tout comme le représentant du parquet qui estime «assez désespérant de voir que même les représentants de l'autorité se permettent de se conduire de la sorte». Il requiert dix-huit mois de prison avec sursis et une annulation de permis pendant deux ans. De son côté, l'avocate du prévenu a tenté de semer un doute en affirmant croire en «l'existence d'un autre véhicule» qui serait impliqué dans l'accident. À savoir une BMW que le prévenu entrevoit encore comme dans un songe. Mais il ne peut en dire plus. Depuis les faits, un trou noir entoure ce qui s'est déroulé cette nuit-là. Le jugement sera rendu le 16décembre.
Loïc Berthy
Conduire et boire, il faut choisir !
Une vie humaine d'un jeune, 18 mois de prison avec sursis raquis, est-ce vraiment sérieux ?
3 commentaires
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Quel billet exceptionnelle, j'ai découvert ce que il cherchais, tout en vous remerciant bon weekend.
les collègues et le mort sont aussi coupables que le chauffeur en tant que flics ils devaient empêcher leur copain de conduire après avoir bu
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