Port à sec à Saint Pierre ?
30/05/2010
Ports de plaisance, les bateaux sous terre
Télégramme de Brest du 21 mai 2010
Archi saturés, les ports de plaisance cherchent des solutions pour augmenter leurs capacités d'accueil. Au Crouesty et à LaTrinité, on réfléchit à des moyens de stockage enterré.
L'ascenseur à bateaux du port de plaisance du Crouesty entame sa troisième saison. Ce prototype, imaginé par la Sagemor, a permis de créer à lui seul 220 places supplémentaires. Il s'agit de places «à sec» pour des bateaux à moteur qui sont rangés comme sur des étagères, sur un terre-plein. «Cet ascenseur nous permet de descendre et de remonter les bateaux quel que soit le niveau de la marée. Sans cela nous n'aurions pu le faire», souligne Patrick Dubois, directeur des ports à la Sagemor. Fécamps et Dieppe, en Seine-Maritime, sont intéressés par cet équipement prévu uniquement pour de petites unités jusqu'à 7,50m et 2,5t. Du coup, cela fait de la place en plus sur le plan d'eau pour les voiliers. «Tous ceux qui ont opté pour une place à sec l'ont conservée. Le prix est le même qu'à flot, les mises à l'eau sont sans limites et nous avons un engagement sur la rapidité de manutention», indique Patrick Dubois.
Les voiliers à terre hors navigation
Dans le même souci de gagner de l'espace, Le Crouesty offre aux propriétaires de voiliers de compétition des emplacements à terre. Une potence en libre-service leur permet de manutentionner leurs bateaux comme ils le souhaitent. A Arzal, la Sagemor a aussi expérimenté, avec succès, une solution hors d'eau pour bateaux habitables et plaisanciers temporaires. «Ce sont surtout des personnes qui habitent en région parisienne. On met leurs bateaux à flot quand elles viennent naviguer. Nous avons une cinquantaine de contrats», informe PatrickDubois.
Blue Ring au Crouesty?
Mais ce n'est pas cela qui permettra de résorber les longues listes d'attente, même si la Sagemor a pu créer ainsi 1.500 places à sec. Dans le Morbihan, on commence à réfléchir à des ouvrages enterrés. Au Crouesty, les professionnels pensent notamment au procédé Blue Ring de l'ingénieur nantais Damien Grimont. Ce dernier a imaginé un nouveau concept d'aménagement: un silo enterré de 75 à 100 mètres de diamètres et à l'intérieur duquel des vedettes sont rangées sur plusieurs étages et montées en surface par un ascenseur. Au Crouesty, il existe une place pour cela: le parking situé à l'entrée du port. «Mais ça ne peut être qu'un projet à long terme», souligne Georges Donnard, président des professionnels du Crouesty qui évoque aussi l'idée d'un canal entre les chantiers nautiques de la zone du Rédo et le port.
Etude à LaTrinité-sur-Mer
A LaTrinité-sur-Mer, c'est une étude sur un réaménagement du site portuaire qui vient d'être lancée par le conseil général et la mairie, dans le cadre de l'appel d'offres «ports de plaisance exemplaires» du Grenelle de l'environnement. «Nous cherchons à organiser une meilleure synergie entre la vie du bourg et la vie du port», souligne Gérard Pierre, conseiller général. Parmi les réflexions émises: là aussi, un port à sec du type Blue Ring qui pourrait être associé à un parking souterrain pour voitures.
Gabriel Simon
Le Crouesty, la Trinité sur mer... et nous et nous ?
Voici un projet diablement interessant et encouragé par le Conseil Général dans son dernier opus "le Morbihan" !
Ici, à Saint Pierre, nous avons l'accès à la mer et un beau terrain pour réaliser un vrai projet industriel. Oui, l'Ecole Nationale de Voile, qui pourrait ainsi allier le savoir-faire "exportable" de la construction d'un vrai port à sec, à l'air libre et, pourquoi pas enterré, et l'enseignement des jeunes futurs responsables des clubs de voile... quoi de plus rationnel que l'étude "sur place" du fonctionnement de ces ports de l'avenir, puisque nos rivages ne sont plus extensibles ! Loi "littoral" ? La solution "Blue ring" semble être au fond analogue à la construction d'un aquarium souterrain...
Les commentaires sont fermés.